Texte intégral
Q - Pourquoi votre ministère s'occupe-t-il de l'environnement ?
R - La France va accueillir, en décembre 2015, la conférence mondiale sur le climat. Je suis chargé de l'organiser. La diplomatie est devenue globale. On ne s'occupe pas que des conflits, mais aussi des questions économiques et climatiques. Les dérèglements dus au réchauffement perturbent notre écosystème et vont amener des bouleversements dans les populations. Nous allons assister à des migrations dans des zones rendues inhabitables par la montée des eaux. Cela va engendrer des tensions.
Q - Après l'échec de Copenhague, la conférence de Paris doit réussir...
R - C'est une obligation et un défi. Comme nous avons pu le constater sur l'archipel du Svalbard, le réchauffement est à l'oeuvre maintenant. Les conséquences sont réelles. Les pays doivent s'entendre pour diminuer la production de gaz à effet de serre. Nous allons devoir trouver un accord avec les grandes puissances, les pays émergents, les producteurs de pétrole... Nous avons 500 jours pour nous préparer et éviter la catastrophe.
Q - L'écologie progresse-t-elle ?
R - Des pays comme la Chine et l'Inde s'y intéressent davantage car ils sont touchés par les conséquences du réchauffement. En France et en Europe, nous devons développer une écologie positive. Elle peut être source de créations d'emplois et de bien-être. On a tout à y gagner.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 juillet 2014