Texte intégral
Monsieur le Ministre du commerce extérieur et de la coopération internationale de la Présidence italienne,
Madame la Ministre du plan, de l'économie et de la coopération internationale de la République centrafricaine,
Chers Collègues,
La création de ce fonds fiduciaire est un moment important pour la République centrafricaine et pour l'Union européenne, et je salue sa création.
Je suis heureuse d'être là aujourd'hui à un triple titre.
Je suis heureuse d'abord pour tous ceux qui sont actuellement impliqués en République centrafricaine, sur le terrain, pour mettre un terme à cette crise qui a déjà fait trop de dégâts et pour rétablir la paix civile. Je pense aux fonctionnaires de la République centrafricaine, aux volontaires des ONG, aux soldats français ou africains. La rapidité avec laquelle ce fonds a été mis en place leur montre qu'ici, dans les capitales, nous avons conscience de l'urgence à agir. Conscience que leur action menée dans des conditions parfois très difficiles, ne portera ses fruits dans la durée que si le développement revient.
Car oui, nous avons agi promptement. Nous assistons aujourd'hui à la concrétisation -extrêmement rapide au regard des délais habituels - d'une idée originale de l'AFD, qui a pris corps lors de la visite conjointe que mon prédécesseur a effectuée à Bangui en mars dernier, avec vous, M. le Commissaire, et vous, Cher Collègue (Gerd Müller), où nous étions convenus qu'il fallait faire davantage pour accompagner la transition de votre pays (Mme Limbio), pour mobiliser davantage la communauté internationale. Je veux remercier tous ceux qui ont rendu cela possible.
Je suis heureuse aussi pour l'Union européenne : ce nouvel instrument traduit concrètement notre capacité à agir ensemble de manière concertée, États membres et institutions européennes. Nous apportons ainsi une réponse coordonnée à une crise complexe, en traitant à la fois l'urgence, mais aussi les phases suivantes de reconstruction et de relance du développement.
Enfin, je suis heureuse, bien sûr, pour la République centrafricaine. Madame la Ministre, ce fonds est un instrument d'abord à votre disposition. Il doit permettre de drainer davantage d'appuis pour la République centrafricaine pour apporter une aide pérenne, rapidement mobilisable, pour appuyer le processus de transition et répondre aux priorités que vous aurez définies. C'est un instrument pour consolider la paix et relancer dans votre pays les ressorts d'un développement économique et social autonome et durable. Il doit permettre à court terme d'aider la remise en marche des services essentiels aux populations et la relance du développement.
La France a l'honneur d'annoncer une contribution initiale au fonds de 10Meuro, qui sera apportée en 2014 et 2015, et qui pourra être complétée par la suite.
Ce fonds répond à des attentes internationales en matière d'efficacité et de coordination de l'aide. Nous continuerons les démarches engagées auprès d'autres partenaires du développement qui ont exprimé un intérêt pour ce fonds et qui seraient prêt à y apporter une contribution financière.
Et je lance d'ores et déjà un appel à vous, mes collègues ministres du développement, pour que vous regardiez ce nouvel instrument avec la plus grande attention et que vous envisagiez d'y contribuer.
Mais dans l'immédiat, maintenant que le cadre institutionnel du fonds a été mis en place, il convient que cet instrument soit opérationnel rapidement. Pour cela, j'invite les membres fondateurs à réunir rapidement les instances de gouvernance du fonds et à redoubler d'énergie pour préparer dès maintenant, avec les autorités centrafricaines, les projets qui seront soumis au financement du fonds.
Je propose qu'à l'automne, les membres fondateurs du fonds effectuent une nouvelle visite conjointe à Bangui afin d'examiner, sur le terrain, comment les projets se mettent en place pour que ce fonds, bien nommé «Bekou», c'est-à-dire «espoir» en langue songo, soit effectivement en mesure de redonner à des populations meurtries par la crise ce dont elles ont le plus besoin : l'espoir.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juillet 2014
Madame la Ministre du plan, de l'économie et de la coopération internationale de la République centrafricaine,
Chers Collègues,
La création de ce fonds fiduciaire est un moment important pour la République centrafricaine et pour l'Union européenne, et je salue sa création.
Je suis heureuse d'être là aujourd'hui à un triple titre.
Je suis heureuse d'abord pour tous ceux qui sont actuellement impliqués en République centrafricaine, sur le terrain, pour mettre un terme à cette crise qui a déjà fait trop de dégâts et pour rétablir la paix civile. Je pense aux fonctionnaires de la République centrafricaine, aux volontaires des ONG, aux soldats français ou africains. La rapidité avec laquelle ce fonds a été mis en place leur montre qu'ici, dans les capitales, nous avons conscience de l'urgence à agir. Conscience que leur action menée dans des conditions parfois très difficiles, ne portera ses fruits dans la durée que si le développement revient.
Car oui, nous avons agi promptement. Nous assistons aujourd'hui à la concrétisation -extrêmement rapide au regard des délais habituels - d'une idée originale de l'AFD, qui a pris corps lors de la visite conjointe que mon prédécesseur a effectuée à Bangui en mars dernier, avec vous, M. le Commissaire, et vous, Cher Collègue (Gerd Müller), où nous étions convenus qu'il fallait faire davantage pour accompagner la transition de votre pays (Mme Limbio), pour mobiliser davantage la communauté internationale. Je veux remercier tous ceux qui ont rendu cela possible.
Je suis heureuse aussi pour l'Union européenne : ce nouvel instrument traduit concrètement notre capacité à agir ensemble de manière concertée, États membres et institutions européennes. Nous apportons ainsi une réponse coordonnée à une crise complexe, en traitant à la fois l'urgence, mais aussi les phases suivantes de reconstruction et de relance du développement.
Enfin, je suis heureuse, bien sûr, pour la République centrafricaine. Madame la Ministre, ce fonds est un instrument d'abord à votre disposition. Il doit permettre de drainer davantage d'appuis pour la République centrafricaine pour apporter une aide pérenne, rapidement mobilisable, pour appuyer le processus de transition et répondre aux priorités que vous aurez définies. C'est un instrument pour consolider la paix et relancer dans votre pays les ressorts d'un développement économique et social autonome et durable. Il doit permettre à court terme d'aider la remise en marche des services essentiels aux populations et la relance du développement.
La France a l'honneur d'annoncer une contribution initiale au fonds de 10Meuro, qui sera apportée en 2014 et 2015, et qui pourra être complétée par la suite.
Ce fonds répond à des attentes internationales en matière d'efficacité et de coordination de l'aide. Nous continuerons les démarches engagées auprès d'autres partenaires du développement qui ont exprimé un intérêt pour ce fonds et qui seraient prêt à y apporter une contribution financière.
Et je lance d'ores et déjà un appel à vous, mes collègues ministres du développement, pour que vous regardiez ce nouvel instrument avec la plus grande attention et que vous envisagiez d'y contribuer.
Mais dans l'immédiat, maintenant que le cadre institutionnel du fonds a été mis en place, il convient que cet instrument soit opérationnel rapidement. Pour cela, j'invite les membres fondateurs à réunir rapidement les instances de gouvernance du fonds et à redoubler d'énergie pour préparer dès maintenant, avec les autorités centrafricaines, les projets qui seront soumis au financement du fonds.
Je propose qu'à l'automne, les membres fondateurs du fonds effectuent une nouvelle visite conjointe à Bangui afin d'examiner, sur le terrain, comment les projets se mettent en place pour que ce fonds, bien nommé «Bekou», c'est-à-dire «espoir» en langue songo, soit effectivement en mesure de redonner à des populations meurtries par la crise ce dont elles ont le plus besoin : l'espoir.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juillet 2014