Texte intégral
À l'heure où je vous parle, voici les informations précises dont nous disposons :
Le vol d'Air Algérie AH5017 a quitté Ouagadougou (Burkina Faso) pour Alger peu avant une heure ce matin.
Contact a été perdu avec cet avion, de type Mac Donnell-Douglas 83, à 1h47, peu après que l'équipage ait indiqué devoir sortir de sa route pour des raisons météorologiques. L'appareil survolait alors vraisemblablement l'espace aérien malien.
Malgré des recherches intensives, aucune trace de l'appareil n'a encore été retrouvée. L'avion s'est probablement écrasé. Les recherches se concentrent à ce stade sur une vaste zone du territoire malien, autour de la région de Gao.
D'après les dernières informations qui nous ont été communiquées par le gouvernement burkinabé, 51 Français se trouvaient à bord. Mon collègue algérien, avec qui je viens de parler, évoque une cinquantaine de Français, soit près de la moitié des passagers qui se trouvaient à bord, ainsi que 14 autres nationalités, dont l'équipage espagnol.
Comme toujours lorsqu'il s'agit d'un accident à l'étranger, la cellule de crise du Quai d'Orsay a été immédiatement activée. Elle assure la coordination de tous les ministères. Nous avons d'ores et déjà traité plus de 1000 appels. Les familles dont des membres se trouvent sur la liste des passagers qui nous a été remise par les autorités burkinabées sont en train d'être prévenues.
Nos ambassades à Ouagadougou, à Alger et à Bamako ont ouvert des cellules de réponse téléphonique.
Le ministère de la défense déploie ses moyens dans la région pour repérer des traces de l'appareil. Les Algériens et les forces des Nations unies font de même. Deux Mirage 2000 basés à Niamey effectuent depuis ce matin des vols de reconnaissance. Nos moyens militaires dans la région, y compris médicaux, sont mobilisés.
L'accueil des familles des passagers dont la destination finale était la France (Paris-CDG et Orly, Marseille, Lyon, Toulouse) a été mis en place. Il est assuré par des équipes du ministère de l'intérieur et d'ADP. Les préfectures des lieux de destination finale de nos compatriotes ont été mises en alerte.
Le président de la République, le Premier ministre et le secrétaire d'État aux transports sont mobilisés.
La secrétaire d'État, Fleur Pellerin, en charge des Français de l'étranger, se rend immédiatement dans la région afin d'être en contact avec les familles et le gouvernement burkinabé.
Le président de la République réunira à 17h les membres du gouvernement concernés.
Si cette catastrophe est confirmée, il s'agit d'une tragédie majeure qui frappe toute la nation et beaucoup d'autres. Nous nous tenons aux côtés des familles touchées par ce drame comme de toutes celles, si nombreuses, qui ont été récemment endeuillées.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 juillet 2014