Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur de France,
Mme et MM. les élus de l'Assemblée des français de l'étranger
Monsieur le proviseur,
Chers parents, chers élèves,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureuse de me trouver aujourd'hui parmi vous au Lycée Français de Tananarive et je me réjouis de pouvoir inaugurer à vos côtés cette très belle résidence des lycéens de Madagascar.
Il s'agit assurément d'une réussite, qui s'intègre parfaitement dans son environnement. Et je sais qu'avec ces nouveaux bâtiments d'internat et d'enseignement, l'AEFE offre aux élèves une plus grande capacité d'accueil et, surtout, de meilleures conditions de réussite scolaire et éducative.
Car tel est bien le rôle central joué par le réseau de l'enseignement français dans le monde, en vue d'assurer l'innovation au sein du système éducatif..
Ce réseau, composé de 490 écoles répartis dans 130 pays, est un atout précieux pour la politique étrangère et l'influence de notre pays.: Avec son réseau de 490 écoles répartis dans 130 pays, dont une grande part est gérée par l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger. Ce réseau mondial remplit une double mission de scolarisation de nos jeunes compatriotes et de rayonnement grâce à l'accueil pour deux-tiers d'élèves de nationalités étrangères. Le réseau d'enseignement français à l'étranger a enregistré depuis 20 ans une augmentation de 50 % de ses effectifs. Il bénéficie d'un effort financier considérable, dans un contexte budgétaire pourtant très contraint comme vous le savez, car l'éducation constitue une priorité du président de la République.
Dans ce contexte, l'Agence a engagé à Madagascar depuis 2007 une politique de rationalisation du réseau des écoles françaises. Ainsi, il a été décidé de fermer le cycle lycée de l'établissement français de Fianarantsoa à la rentrée 2012 et celui de Diégo Suarez à la rentrée 2013. Dans le même temps, de nouveaux accords de partenariat ont été conclus avec les très petites écoles primaires de province.
Les contraintes budgétaires et la diminution des effectifs dans les écoles du réseau malgache d'une part, les réformes pédagogiques d'autre part, ont obligé l'AEFE à opérer ces choix pour garantir la pérennité du réseau dans les meilleures conditions.
Je n'ignore pas que ces mesures ont pu inquiéter la communauté française de Madagascar.
Je tiens ici à vous assurer que ces décisions, difficiles à prendre mais nécessaires pour la pérennisation du réseau, ne remettent pas en cause la présence de l'enseignement français à Madagascar.
Malgré une baisse de près de 1000 élèves depuis 2008, le réseau d'enseignement français y scolarise encore cette année plus de 12 000 élèves.
L'aide apportée par la France à ce réseau demeure toujours aussi conséquente puisqu'elle représente en 2013 près de 23 millions d'euros, dont plus de 6 millions pour l'aide à la scolarité.
Notre objectif prioritaire de réussite scolaire pour tous suppose une offre de formation conforme à la réforme du lycée lancée en France en 2010. Cette réforme ne peut être mise en œuvre dans de bonnes conditions au sein de très petites unités où les élèves ne peuvent recevoir un soutien adéquat à leurs projets de formation et d'orientation.
L'AEFE concentre désormais ses ressources humaines et ses moyens autour de ses deux établissements principaux de Madagascar : le lycée de Tananarive et celui de Tamatave qui réunissent à eux seuls 90 % des élèves présentés au baccalauréat.
Ces deux établissements, par leur taille et leur offre de formation diversifiée, disposent donc de l'adaptation nécessaire à la réforme du lycée, notamment pour le choix des enseignements d'exploration, des enseignements optionnels ou facultatifs.
La construction de cette nouvelle Résidence des lycéens de Madagascar, que j'ai le plaisir d'inaugurer aujourd'hui, permet d'assurer la continuité des études pour les élèves venant des collèges de province en fin de troisième en permettant d'accueillir désormais 250 élèves en internat.
L'AEFE montre qu'il est possible d'accueillir les élèves de l'ensemble du réseau dans le cadre d'un programme pédagogique et éducatif de très grande qualité au sein d'un lycée conforme aux exigences de la réforme.
La construction de cette très belle résidence a été accompagnée d'un programme d'extension de la zone pédagogique avec notamment la construction de salles réservées à la formation continue à l'attention des enseignants du réseau. Cet ensemble représente un investissement de près de 8 millions d'euros.
Je tiens à remercier tous les acteurs qui, à Paris comme à Tananarive, ont permis la concrétisation de ce très beau projet et notamment :
Madame Hélène Farnaud-Defromont, directrice de l'Agence pour l'Enseignement Français à l'Etranger, qu'un souci de santé a malheureusement empêché d'être présente parmi nous aujourd'hui, sans oublier Madame Anne-Marie Descôtes, ancienne directrice de l'AEFE à l'origine de ce projet.
Monsieur François Goldblatt, Ambassadeur de France à Tananarive qui, a permis qu'une partie du terrain des Charmilles mis en vente par la France soit mis à la disposition de l'AEFE pour y relocaliser une de ses écoles primaires.
Monsieur Philippe Georgeais, Conseiller de coopération et d'action culturelle, qui a accompagné le lycée dans la recherche de solutions immobilières conformes à son projet et à son développement.
Les deux proviseurs de l'AEFE qui ont permis la réalisation de ce projet :
- Monsieur Joel Lust, proviseur du lycée de Tananarive jusqu'en juillet 2012,
- Monsieur Denis Dekerle, nouveau proviseur de ce très bel établissement, ici présent.
Toute l'équipe de maitrise d'œuvre pour leur travail et leur investissement pendant ce chantier sous la coordination de Monsieur Nicolas Raisin et Madame Perrine Favier, architectes VI au sein du service immobilier de l'AEFE.
Je tiens enfin à remercier tous les parents d'élèves du LFT, qui ont contribué, à travers leur contribution financière, à la réalisation de cet internat.
Bravo à tous pour la réalisation de cette belle résidence, unique dans le réseau de l'AEFE !
Source http://www.ambafrance-mada.org, le 30 juillet 2014