Texte intégral
Monsieur le Président de la République,
Monsieur le Président de l'Assemblée nationale,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Président du Forum de la Réconciliation nationale,
Messieurs les Représentants des Cultes et des Chefferies traditionnelles,
Mesdames et Messieurs,
Mes chers amis africains, je veux vous dire le sentiment, l'honneur et l'émotion aussi que je ressens à cet instant, au moment ou l'actualité braque les feux de ses projecteurs sur cette tribune, sur cette salle.
Ma présence ici à Abidjan, à Cocody Monsieur le Maire, peut être un double témoignage. Ministre français de la Coopération, je veux dire au nom de mon pays l'importance que la France accorde à l'un de ses amis, à l'un de ses tout premiers partenaires auquel l'unit une déjà longue histoire et avec lequel des liens de solidarité particulière ont été solidement noués. Je suis venu vous dire, je suis venu dire aux Ivoiriens l'affection du peuple de France.
Mais puisque je suis aussi ce matin le représentant de la Présidence de l'Union européenne, par mandat de la Présidence belge, je veux également témoigner de l'attention particulière portée par l'Europe à sa relation avec le continent africain et singulièrement avec la Côte d'Ivoire, longtemps modèle, longtemps moteur de l'économie ouest africaine, qui entend jouer ce rôle, qui en a les moyens, dès lors que démocratie durable et développement durable se conjuguent harmonieusement. Au cœur d'ethnies qui se sont mutuellement enrichies, qui se sont mutuellement embellies, la Côte d'Ivoire puise aussi dans l'apport d'autres communautés venues participer à la mise en œuvre de ses richesses.
A ce moment de notre histoire, où jamais sans doute le besoin d'un dialogue renforcé dans les cultures, entre les cultures, n'avait été aussi puissant pour lutter contre les inégalités du monde et conjurer la haine, je forme le vu que le Forum de réconciliation voulu par le président Laurent Gbagbo, organisé avec un très grand soin par l'ambassadeur Seydou Diarra, et dont nous saluons ce matin l'ouverture, confirme à la face du monde, renforce surtout chez les Ivoiriens cette aptitude singulière à se rassembler. Nous en avons tous besoin.
Aux acteurs du dialogue qui s'engage, j'ose demander qu'ils fassent partout, toujours prévaloir cette ambition et leur dire à eux qui vont avec passion, avec raison aussi, s'engager dans cette œuvre de réconciliation, leur dire que s'ils le veulent, ils peuvent en assurer le succès.
A tous les Ivoiriens, à tous ceux qui vivent, qui travaillent, qui enseignent, qui apprennent, qui créent dans ce superbe pays, je souhaite du fond du cœur une bonne, une vivante, une vibrante fraternité
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 octobre 2001)