Texte intégral
Le ministre du travail, de lemploi, de la formation professionnelle et du dialogue social et la ministre de la décentralisation et de la fonction publique ont présenté des communications relatives aux négociations sociales du second semestre.
Le Gouvernement a fait du dialogue social lun des leviers pour lutter contre le chômage, améliorer les droits des salariés et la compétitivité des entreprises. La grande conférence sociale a permis de dégager des orientations qui vont donner lieu à plusieurs négociations et concertations dici la fin de lannée.
Le ministre du travail, de lemploi, de la formation professionnelle et du dialogue social a adressé à la fin du mois de juillet aux huit organisations syndicales et patronales représentatives un document dorientation les invitant à ouvrir une négociation nationale et interprofessionnelle sur la qualité et lefficacité du dialogue social dans les entreprises.
Cette négociation vise à améliorer la représentation des salariés, en particulier dans les petites et moyennes entreprises, à rendre plus stratégiques et efficaces les consultations des institutions représentatives du personnel et à mieux organiser les parcours des militants syndicaux. Elle a ainsi pour but de renforcer la qualité du dialogue social, pour en faire un outil encore plus efficace au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation des salariés.
La négociation doit souvrir à la rentrée 2014 et sachever avant la fin de lannée, pour permettre lélaboration dun projet de loi qui transposera les avancées qui découleront dun accord ou qui simposeront en son absence. Le Gouvernement est convaincu que cette négociation peut aboutir, dans la lignée des accords nationaux interprofessionnels sur la sécurisation de lemploi et sur la formation professionnelle. Cela marquerait un progrès majeur pour la démocratie sociale et constituerait une contribution à la simplification dun droit du travail rendu plus efficace et moins formel.
Parallèlement, trois thèmes feront lobjet de négociations et / ou de concertations quadripartites dès le mois de septembre :
- lapprentissage, en vue de la réunion de mobilisation que le Président de la République présidera le 19 septembre prochain ;
- le retour à lemploi des chômeurs de longue durée ;
- linsertion dans lemploi des jeunes.
Des discussions devront également avoir lieu sur le renouvellement du contrat de sécurisation professionnelle, qui assure un accompagnement individualisé des salariés licenciés économiques. Une délibération des partenaires sociaux pourra par ailleurs poser les grands principes dune réforme de lépargne salariale, dans le prolongement de la table ronde qui sest tenue sur ce sujet lors de la grande conférence sociale.
Le Gouvernement est également attentif aux négociations initiées ou à venir dans les branches, notamment dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité. Un suivi renforcé des 50 plus grandes branches a été mis en place et le ministre du travail réunira lensemble de leurs représentants le 10 septembre prochain pour donner une nouvelle impulsion aux négociations dans les branches.
Parallèlement, un travail de rationalisation du nombre de branches sera mené à partir de la rentrée, dans le cadre dune méthodologie partagée avec les partenaires sociaux, que le ministre rencontrera sur ce sujet à la fin du mois de septembre. Lobjectif est de disposer dun paysage plus lisible, plus cohérent et plus efficace, qui sera un facteur important de simplification.
Sagissant de la fonction publique, lagenda social de la rentrée 2014 sera marqué par la conduite de deux négociations portant sur lavenir de la fonction publique et la qualité de vie au travail.
La négociation sur lavenir de la fonction publique doit faire franchir une nouvelle étape au statut de la fonction publique, avec une profonde rénovation des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations dans les trois fonctions publiques et une réforme de la gestion des ressources humaines. Elle se déroulera jusquau mois de mars 2015 et abordera les questions suivantes :
- La simplification de la gestion des ressources humaines de lEtat :
o en favorisant les mobilités et une gestion déconcentrée des agents, en réduisant le nombre de corps et en harmonisant des règles de gestion ;
o en redonnant de lespace au dialogue social et à linitiative des chefs de service grâce à une réduction du poids de la gestion strictement statutaire au bénéfice du « droit souple » et de la négociation collective.
- Le développement de la mobilité entre fonctions publiques pour rendre laction publique plus efficace :
o en tirant les conséquences de la décentralisation et de la prochaine réforme de lorganisation territoriale. Lobjectif est de donner un même cadre aux métiers communs entre lEtat et les collectivités territoriales (filière administrative, filière technique, filière culturelle ), de créer des parcours alternés et fluides et de mutualiser les formations ;
o en révisant les dispositifs dincitation pour pouvoir affecter les agents en fonction des besoins du service et assurer une égalité de tous nos concitoyens face aux services publics, notamment dans les territoires les moins attractifs.
- Le renforcement de lattractivité de la fonction publique :
o en restaurant une véritable échelle de rémunération et en intégrant une partie des primes dans la rémunération indiciaire ;
o en revoyant les mécanismes davancement à lancienneté pour mieux reconnaître les mérites des agents ;
o en fluidifiant les déroulements de carrière pour favoriser la promotion sociale et reconnaître lexpérience professionnelle (nombre de catégories statutaires, niveau de diplôme exigé ).
Cette modernisation de la gestion de la fonction publique est aussi nécessaire pour maîtriser les évolutions de la masse salariale, grâce à un allongement modéré des carrières, à une meilleure répartition des compétences et à lallégement des charges de gestion.
La négociation sur la qualité de vie au travail, qui se déroulera jusquen novembre prochain, constitue une autre étape importante de lagenda social.
Elle permettra daborder, dans un accord cadre, les questions relatives à lorganisation du travail, la mise en place de démarches participatives et collectives autour de projets de service et le développement de démarches locales damélioration des conditions de travail ainsi que de consacrer un droit dexpression des agents. Un volet concernera la formation et laccompagnement des managers de proximité, maillon essentiel de la conduite des réformes.
Outre ces deux négociations, souvrira également dans les prochaines semaines un chantier daccompagnement des réorganisations territoriales permettant de lever des obstacles juridiques ou financiers aux redéploiements et à la mobilité, mais aussi de mettre en place des dispositifs daccompagnement personnalisés des agents subissant limpact des réformes tant au sein de lEtat que dans la fonction publique territoriale. Ces travaux seront examinés par linstance spécifique de dialogue social qui sera créée auprès du Conseil commun de la fonction publique conformément aux conclusions de la grande conférence sociale de juillet dernier.La fin de lannée 2014 sera également marquée par la tenue, le 4 décembre, délections professionnelles qui permettront, pour la première fois, un vote simultanée des agents des trois versants de la fonction publique.
Le Gouvernement a fait du dialogue social lun des leviers pour lutter contre le chômage, améliorer les droits des salariés et la compétitivité des entreprises. La grande conférence sociale a permis de dégager des orientations qui vont donner lieu à plusieurs négociations et concertations dici la fin de lannée.
Le ministre du travail, de lemploi, de la formation professionnelle et du dialogue social a adressé à la fin du mois de juillet aux huit organisations syndicales et patronales représentatives un document dorientation les invitant à ouvrir une négociation nationale et interprofessionnelle sur la qualité et lefficacité du dialogue social dans les entreprises.
Cette négociation vise à améliorer la représentation des salariés, en particulier dans les petites et moyennes entreprises, à rendre plus stratégiques et efficaces les consultations des institutions représentatives du personnel et à mieux organiser les parcours des militants syndicaux. Elle a ainsi pour but de renforcer la qualité du dialogue social, pour en faire un outil encore plus efficace au service de la compétitivité des entreprises et de la sécurisation des salariés.
La négociation doit souvrir à la rentrée 2014 et sachever avant la fin de lannée, pour permettre lélaboration dun projet de loi qui transposera les avancées qui découleront dun accord ou qui simposeront en son absence. Le Gouvernement est convaincu que cette négociation peut aboutir, dans la lignée des accords nationaux interprofessionnels sur la sécurisation de lemploi et sur la formation professionnelle. Cela marquerait un progrès majeur pour la démocratie sociale et constituerait une contribution à la simplification dun droit du travail rendu plus efficace et moins formel.
Parallèlement, trois thèmes feront lobjet de négociations et / ou de concertations quadripartites dès le mois de septembre :
- lapprentissage, en vue de la réunion de mobilisation que le Président de la République présidera le 19 septembre prochain ;
- le retour à lemploi des chômeurs de longue durée ;
- linsertion dans lemploi des jeunes.
Des discussions devront également avoir lieu sur le renouvellement du contrat de sécurisation professionnelle, qui assure un accompagnement individualisé des salariés licenciés économiques. Une délibération des partenaires sociaux pourra par ailleurs poser les grands principes dune réforme de lépargne salariale, dans le prolongement de la table ronde qui sest tenue sur ce sujet lors de la grande conférence sociale.
Le Gouvernement est également attentif aux négociations initiées ou à venir dans les branches, notamment dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité. Un suivi renforcé des 50 plus grandes branches a été mis en place et le ministre du travail réunira lensemble de leurs représentants le 10 septembre prochain pour donner une nouvelle impulsion aux négociations dans les branches.
Parallèlement, un travail de rationalisation du nombre de branches sera mené à partir de la rentrée, dans le cadre dune méthodologie partagée avec les partenaires sociaux, que le ministre rencontrera sur ce sujet à la fin du mois de septembre. Lobjectif est de disposer dun paysage plus lisible, plus cohérent et plus efficace, qui sera un facteur important de simplification.
Sagissant de la fonction publique, lagenda social de la rentrée 2014 sera marqué par la conduite de deux négociations portant sur lavenir de la fonction publique et la qualité de vie au travail.
La négociation sur lavenir de la fonction publique doit faire franchir une nouvelle étape au statut de la fonction publique, avec une profonde rénovation des parcours professionnels, des carrières et des rémunérations dans les trois fonctions publiques et une réforme de la gestion des ressources humaines. Elle se déroulera jusquau mois de mars 2015 et abordera les questions suivantes :
- La simplification de la gestion des ressources humaines de lEtat :
o en favorisant les mobilités et une gestion déconcentrée des agents, en réduisant le nombre de corps et en harmonisant des règles de gestion ;
o en redonnant de lespace au dialogue social et à linitiative des chefs de service grâce à une réduction du poids de la gestion strictement statutaire au bénéfice du « droit souple » et de la négociation collective.
- Le développement de la mobilité entre fonctions publiques pour rendre laction publique plus efficace :
o en tirant les conséquences de la décentralisation et de la prochaine réforme de lorganisation territoriale. Lobjectif est de donner un même cadre aux métiers communs entre lEtat et les collectivités territoriales (filière administrative, filière technique, filière culturelle ), de créer des parcours alternés et fluides et de mutualiser les formations ;
o en révisant les dispositifs dincitation pour pouvoir affecter les agents en fonction des besoins du service et assurer une égalité de tous nos concitoyens face aux services publics, notamment dans les territoires les moins attractifs.
- Le renforcement de lattractivité de la fonction publique :
o en restaurant une véritable échelle de rémunération et en intégrant une partie des primes dans la rémunération indiciaire ;
o en revoyant les mécanismes davancement à lancienneté pour mieux reconnaître les mérites des agents ;
o en fluidifiant les déroulements de carrière pour favoriser la promotion sociale et reconnaître lexpérience professionnelle (nombre de catégories statutaires, niveau de diplôme exigé ).
Cette modernisation de la gestion de la fonction publique est aussi nécessaire pour maîtriser les évolutions de la masse salariale, grâce à un allongement modéré des carrières, à une meilleure répartition des compétences et à lallégement des charges de gestion.
La négociation sur la qualité de vie au travail, qui se déroulera jusquen novembre prochain, constitue une autre étape importante de lagenda social.
Elle permettra daborder, dans un accord cadre, les questions relatives à lorganisation du travail, la mise en place de démarches participatives et collectives autour de projets de service et le développement de démarches locales damélioration des conditions de travail ainsi que de consacrer un droit dexpression des agents. Un volet concernera la formation et laccompagnement des managers de proximité, maillon essentiel de la conduite des réformes.
Outre ces deux négociations, souvrira également dans les prochaines semaines un chantier daccompagnement des réorganisations territoriales permettant de lever des obstacles juridiques ou financiers aux redéploiements et à la mobilité, mais aussi de mettre en place des dispositifs daccompagnement personnalisés des agents subissant limpact des réformes tant au sein de lEtat que dans la fonction publique territoriale. Ces travaux seront examinés par linstance spécifique de dialogue social qui sera créée auprès du Conseil commun de la fonction publique conformément aux conclusions de la grande conférence sociale de juillet dernier.La fin de lannée 2014 sera également marquée par la tenue, le 4 décembre, délections professionnelles qui permettront, pour la première fois, un vote simultanée des agents des trois versants de la fonction publique.