Texte intégral
THIERRY BECCARO
« Télématin » continue avec « Les 4 vérités », Roland SICARD reçoit aujourd'hui Stéphane LE FOLL, porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture. Bonjour messieurs.
ROLAND SICARD
Bonjour à tous, bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour. Le gouvernement fait sa rentrée ce matin, avec des indicateurs qui sont au rouge, une défiance des Français jamais égalée, et pourtant, malgré ça, Manuel VALLS dit : « On ne change pas de politique ». Est-ce que c'est un discours que peuvent comprendre les Français ?
STEPHANE LE FOLL
Alors, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y a une conjoncture globale et européenne qui a changé, qui s'est détériorée, globalement. La France ne fait pas moins que ce qui est la moyenne de la zone européenne, il y a des pays qui font beaucoup moins bien
ROLAND SICARD
Il y en a qui font mieux.
STEPHANE LE FOLL
et il y a des pays qui font un peu mieux. Oui. Je rappelle
ROLAND SICARD
L'Angleterre, par exemple.
STEPHANE LE FOLL
Je rappelle que ceux qui font mieux, c'est ceux qui ont connu des récessions extrêmement profondes, depuis 2008. Et donc, que ça aille mieux en Espagne ou au Portugal, voire un peu en Grande-Bretagne, c'est un rattrapage de ce qui a été une récession beaucoup plus forte que celle qu'a connue la France. Ça c'est le premier point. A partir de là, les choix qui ont été faits, par rapport à la compétitivité de l'industrie française, le fait que nous avons, nous, la France, un déficit commercial, le président de la République le rappelait, de plus de 70 milliards d'euros quand nous sommes arrivés, il sera à 50 milliards, c'est la preuve qu'il y a une nécessité absolue de redresser l'appareil productif français. C'est le choix qui a été fait. Et à partir de là, de faire
ROLAND SICARD
La gauche du PS dit par exemple que vous chouchoutez les patrons.
STEPHANE LE FOLL
Mais il n'est pas question de chouchouter les patrons, il est question de chouchouter les entreprises pour qu'elles investissent et qu'elles embauchent, c'est ça l'objectif. Il n'a jamais été question d'aller chouchouter les patrons. Il s'agit, je le rappelle
ROLAND SICARD
Mais les chiffres de ce matin, montrent que les dividendes, eux aussi, augmentent beaucoup.
STEPHANE LE FOLL
Oui, mais ça, ça ne peut pas Alors là, j'ai vu ce matin les connexions qui sont faites entre le crédit d'impôt et les dividendes. Moi, ça ne me satisfait pas, que dans le CAC 40, des entreprises, en particulier souvent bancaires, puissent verser plus de dividendes. Mais personne ne fait le rapport entre le crédit d'impôt, sauf ceux qui sont absolument contre le crédit d'impôt, et ces dividendes qui sont versés, parce que le crédit d'impôt il s'adresse d'abord à toutes les entreprises, à toutes les entreprises, et celles qui en bénéficient aujourd'hui, c'est celles qui ont le plus de difficultés. Je rappellerai par exemple que pour GAD, aujourd'hui, CECAB Josselin, le crédit d'impôt
ROLAND SICARD
Ça, ce sont des abattoirs en Bretagne, qui sont menacés de fermeture.
STEPHANE LE FOLL
Voilà, des abattoirs en Bretagne qui ont fait l'actualité, qui sont menacés de fermeture, le fait que l'activité a été maintenue tout le mois d'août, c'est une avance du crédit d'impôt compétitivité emploi. Donc il y a des exemples
ROLAND SICARD
Justement, vous les avez vus hier
STEPHANE LE FOLL
Je les ai vus hier.
ROLAND SICARD
Est-ce qu'il va y avoir une solution ?
STEPHANE LE FOLL
Il y a, je l'ai dit, une solution, une offre et un repreneur, on attend que cette offre soit mise sur la table, elle devrait l'être d'ici la fin du mois, début du
ROLAND SICARD
Les emplois seront maintenus ?
STEPHANE LE FOLL
L'objectif : préserver l'activité du site et les emplois.
ROLAND SICARD
Je reviens à la rentrée, est-ce qu'il n'est pas temps de redonner du pouvoir d'achat aux Français ?
STEPHANE LE FOLL
Eh bien le pouvoir d'achat aux Français, par la baisse des impôts, c'est plus d'un milliard plus d'un milliard, 1,2 milliard à 300 millions d'euros, qui sera distribué au travers de la baisse d'impôts. Donc il faut que l'on distribue et que l'on équilibre le fait que l'on soutienne les entreprises et en même temps le pouvoir d'achat, et dans le même temps, ce matin vous ne l'avez pas dit, mais je vais anticiper, les Français épargnent
ROLAND SICARD
Ils épargnent de plus en plus.
STEPHANE LE FOLL
Voilà. Donc, il faut aussi qu'on
ROLAND SICARD
Donc ils consomment moins.
STEPHANE LE FOLL
Donc il faut soutenir l'investissement, et pour soutenir l'investissement, il faut mobiliser l'épargne, et c'est l'objectif de la conférence ou des assises sur l'investissement, où il faut que cette capacité française, parce que l'épargne, c'est une capacité qui nous est donnée, soit mobilisée pour l'investissement, qu'il soit privé, je le dis, ou qu'il soit public.
ROLAND SICARD
Je reviens au pouvoir d'achat. Est-ce que Manuel VALLS, aujourd'hui, va faire des annonces ?
STEPHANE LE FOLL
Le Conseil des ministres est un Conseil des ministres de rentrée, où il y aura un point général qui sera fait à la fois sur la situation internationale, et on voit encore ce matin, et à « Télématin » en particulier, ce qui se passe du côté du Proche-Orient et du Moyen-Orient, malheureusement. Il y aura un point général sur l'économie, de la rentrée, comment les choses se passent, qu'est-ce qui a été fait et qu'est-ce qu'il faudra faire, parce que c'est d'abord une
ROLAND SICARD
Mais il n'y aura pas d'annonce précise aujourd'hui.
STEPHANE LE FOLL
Il n'y aura pas d'annonce précise aujourd'hui, parce qu'on est dans une reprise de contact, on est sur une mise à niveau générale, et puis une capacité de se mobiliser, puisque dès le début septembre, des rencontres et des moments importants sont prévus, que ça soit, je l'ai dit, sur l'investissement, ou que ça soit sur l'apprentissage, donc l'emploi.
ROLAND SICARD
Mais sur le pouvoir d'achat, qu'est-ce que l'on peut envisager sur la suite ?
STEPHANE LE FOLL
On va poursuivre cette stratégie qui consiste à donner du pouvoir d'achat, avec des mesures
ROLAND SICARD
De quelles façons ?
STEPHANE LE FOLL
Alors, avec des mesures, celles qui sont mises en oeuvre dès cette rentrée de septembre. Il y a eu, je le rappelle, la prime de rentrée scolaire, qui a été améliorée, et qui est une aide directe aux familles, pour la rentrée
ROLAND SICARD
Et on parle de la prime pour l'emploi, on parle du RSA.
STEPHANE LE FOLL
Il y a les mesures fiscales que j'évoquais tout à l'heure pour plus d'un milliard d'euros, qui ont été distribuées pour les ménages, et puis il y a ce qui doit être décidé pour remplacer la décisions qui a été prise par le Conseil constitutionnel, sur ce qui était prévu, les baisses de cotisations salariales pour donner du pouvoir d'achat, là il faut que l'on ait une mesure qui vienne se substituer, elle sera annoncée dans les jours qui viennent.
ROLAND SICARD
Ça sera quoi cette mesure ?
STEPHANE LE FOLL
Eh bien je serais, je manquerais à ma parole de porte-parole si j'annonçais moi-même des mesures qui sont d'abord de la responsabilité du président de la République et du Premier ministre.
ROLAND SICARD
Sur les divisions de la gauche, on en parlait tout à l'heure
STEPHANE LE FOLL
Oui.
ROLAND SICARD
est-ce que ce n'est pas un petit peu inquiétant, cette majorité qui s'effiloche ?
STEPHANE LE FOLL
Ce qui est bien sûr que Alors vous parlez d'une majorité qui s'effiloche, j'imagine que vous faites référence aux Verts, qui ont quitté le gouvernement
ROLAND SICARD
Et à la gauche du PS qui dit que vous allez dans le mur.
STEPHANE LE FOLL
Alors, on va dans le mur, j'entends bien ce que dit la gauche du PS ou certains à gauche, qui disent qu'il faudrait changer de politique. La question de la dépense publique n'est pas posée, il suffirait de soutenir la demande. Moi je me rappelle simplement que depuis 10, 15 ans, il n'y a pas dix ans au moins et en tout cas de pouvoir de droite, il n'y a pas eu de déficit budgétaire qui soit véritablement à 3 % sauf sous Lionel JOSPIN, ça c'est clair. Et deuxièmement, on ne peut pas laisser penser qu'on va s'endetter au-delà de ce qu'est la production de richesses, annuelles, de la France, c'est-à-dire au-delà des 100 % du PIB, on est bien obligé d'être sérieux en termes budgétaires. J'ai dit sérieux.
ROLAND SICARD
Donc, la rigueur continue.
STEPHANE LE FOLL
Mais ça n'a jamais non sérieux. Mais ça n'a jamais empêché, je le rappelle, de financer l'investissement dans l'éducation. On l'oublie, personne n'en parle, de financer les revalorisations, en particulier la prime de rentrée scolaire, de faire en sorte que l'on ait une action sur le pouvoir d'achat des ménages, je l'ai rappelé, que l'on ait aussi fait le choix de redresser une économie, pas pour le plaisir des patrons mais pour l'objectif de donner aux entreprises, des capacités à investir et à maintenir l'emploi. Je l'ai dit tout à l'heure, quand on est confronté aux fermetures d'usines, eh bien on est là pour penser et faire en sorte que l'on maintienne l'activité. C'est ça l'enjeu.
ROLAND SICARD
Je reviens à l'agriculture.
STEPHANE LE FOLL
Oui.
ROLAND SICARD
Les producteurs souffrent de l'embargo russe.
STÉPHANE LE FOLL
Oui.
ROLAND SICARD
L'Europe a pris des mesures, les producteurs disent qu'elles sont insuffisantes. Est-ce que vous allez aller plus loin ?
STEPHANE LE FOLL
D'abord, des mesures ont été prises par la Commission européenne, nous l'avions souhaité, il y aura une réunion du Conseil des ministres de l'Agriculture, le 5 ou le 8 septembre, à Rome. C'est une première, un premier train de mesures, il est rapide, l'embargo a été décidé il y a un mois à peine, c'est déjà à saluer de la part de la commission, en même temps est-ce que c'est suffisant ? Il faut que l'on mesure l'impact de ce qu'est cet embargo, de ce qui va se passer, de l'aide que l'on doit apporter, mais ces premières mesures, je l'ai dit, c'est un premier train de mesures, il y aura à poursuivre le travail et à compléter ces mesures, si nécessaire, avant quand même de savoir quelles sont les conséquences de l'embargo, parce qu'il n'a quand même pas été décidé il y a si longtemps, sur des fruits ou des légumes qui peuvent être en saison, mais dans les semaines qui viennent, eh bien il faut qu'on évalue tout ça, mais, premier train de mesures, 125 millions d'euros, s'il en faut d'autres, il faudra se mobiliser.
ROLAND SICARD
Une question simple. Nadine MORANO, UMP, a dit qu'il y avait trop de femmes voilées sur les plages, qu'elle était choquée par la présence de femmes voilées sur les plages Harlem DESIR a dit qu'elle avait raison. Vous êtes de son avis ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, ce qu'a fait Nadine MORANO, je ne l'imagine même pas, d'aller prendre, avec un portable sur la plage. Je me dis, mais quand on est responsable politique et qu'on a été ministre, comment on peut faire des choses pareilles ? Deuxième point, au-delà de tout ça, si elle parle en particulier de la parité, je lui conseillerai de faire beaucoup plus d'efforts à l'UMP, pour la place des femmes, puisque vous le savez, l'UMP aujourd'hui paie des amendes, parce qu'elle n'a pas fait les efforts nécessaires pour assurer la parité. Donc avant
ROLAND SICARD
Et Harlem DESIR qui dit qu'elle a raison
STEPHANE LE FOLL
de parler de la parité sur les plages, qu'elle parle de la parité à l'UMP.
ROLAND SICARD
Harlem DESIR qui dit qu'elle a raison, il a eu tort de dire ça ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, je ne fais pas de commentaire sur ce qu'a dit Harlem DESIR, je fais des commentaires et je dis ce que je pense sur ce qu'a fait Nadine MORANO.
ROLAND SICARD
Merci. Thierry, c'est à vous.
THIERRY BECCARO
Merci beaucoup messieurs, bonne journée.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 août 2014
« Télématin » continue avec « Les 4 vérités », Roland SICARD reçoit aujourd'hui Stéphane LE FOLL, porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture. Bonjour messieurs.
ROLAND SICARD
Bonjour à tous, bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour. Le gouvernement fait sa rentrée ce matin, avec des indicateurs qui sont au rouge, une défiance des Français jamais égalée, et pourtant, malgré ça, Manuel VALLS dit : « On ne change pas de politique ». Est-ce que c'est un discours que peuvent comprendre les Français ?
STEPHANE LE FOLL
Alors, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'il y a une conjoncture globale et européenne qui a changé, qui s'est détériorée, globalement. La France ne fait pas moins que ce qui est la moyenne de la zone européenne, il y a des pays qui font beaucoup moins bien
ROLAND SICARD
Il y en a qui font mieux.
STEPHANE LE FOLL
et il y a des pays qui font un peu mieux. Oui. Je rappelle
ROLAND SICARD
L'Angleterre, par exemple.
STEPHANE LE FOLL
Je rappelle que ceux qui font mieux, c'est ceux qui ont connu des récessions extrêmement profondes, depuis 2008. Et donc, que ça aille mieux en Espagne ou au Portugal, voire un peu en Grande-Bretagne, c'est un rattrapage de ce qui a été une récession beaucoup plus forte que celle qu'a connue la France. Ça c'est le premier point. A partir de là, les choix qui ont été faits, par rapport à la compétitivité de l'industrie française, le fait que nous avons, nous, la France, un déficit commercial, le président de la République le rappelait, de plus de 70 milliards d'euros quand nous sommes arrivés, il sera à 50 milliards, c'est la preuve qu'il y a une nécessité absolue de redresser l'appareil productif français. C'est le choix qui a été fait. Et à partir de là, de faire
ROLAND SICARD
La gauche du PS dit par exemple que vous chouchoutez les patrons.
STEPHANE LE FOLL
Mais il n'est pas question de chouchouter les patrons, il est question de chouchouter les entreprises pour qu'elles investissent et qu'elles embauchent, c'est ça l'objectif. Il n'a jamais été question d'aller chouchouter les patrons. Il s'agit, je le rappelle
ROLAND SICARD
Mais les chiffres de ce matin, montrent que les dividendes, eux aussi, augmentent beaucoup.
STEPHANE LE FOLL
Oui, mais ça, ça ne peut pas Alors là, j'ai vu ce matin les connexions qui sont faites entre le crédit d'impôt et les dividendes. Moi, ça ne me satisfait pas, que dans le CAC 40, des entreprises, en particulier souvent bancaires, puissent verser plus de dividendes. Mais personne ne fait le rapport entre le crédit d'impôt, sauf ceux qui sont absolument contre le crédit d'impôt, et ces dividendes qui sont versés, parce que le crédit d'impôt il s'adresse d'abord à toutes les entreprises, à toutes les entreprises, et celles qui en bénéficient aujourd'hui, c'est celles qui ont le plus de difficultés. Je rappellerai par exemple que pour GAD, aujourd'hui, CECAB Josselin, le crédit d'impôt
ROLAND SICARD
Ça, ce sont des abattoirs en Bretagne, qui sont menacés de fermeture.
STEPHANE LE FOLL
Voilà, des abattoirs en Bretagne qui ont fait l'actualité, qui sont menacés de fermeture, le fait que l'activité a été maintenue tout le mois d'août, c'est une avance du crédit d'impôt compétitivité emploi. Donc il y a des exemples
ROLAND SICARD
Justement, vous les avez vus hier
STEPHANE LE FOLL
Je les ai vus hier.
ROLAND SICARD
Est-ce qu'il va y avoir une solution ?
STEPHANE LE FOLL
Il y a, je l'ai dit, une solution, une offre et un repreneur, on attend que cette offre soit mise sur la table, elle devrait l'être d'ici la fin du mois, début du
ROLAND SICARD
Les emplois seront maintenus ?
STEPHANE LE FOLL
L'objectif : préserver l'activité du site et les emplois.
ROLAND SICARD
Je reviens à la rentrée, est-ce qu'il n'est pas temps de redonner du pouvoir d'achat aux Français ?
STEPHANE LE FOLL
Eh bien le pouvoir d'achat aux Français, par la baisse des impôts, c'est plus d'un milliard plus d'un milliard, 1,2 milliard à 300 millions d'euros, qui sera distribué au travers de la baisse d'impôts. Donc il faut que l'on distribue et que l'on équilibre le fait que l'on soutienne les entreprises et en même temps le pouvoir d'achat, et dans le même temps, ce matin vous ne l'avez pas dit, mais je vais anticiper, les Français épargnent
ROLAND SICARD
Ils épargnent de plus en plus.
STEPHANE LE FOLL
Voilà. Donc, il faut aussi qu'on
ROLAND SICARD
Donc ils consomment moins.
STEPHANE LE FOLL
Donc il faut soutenir l'investissement, et pour soutenir l'investissement, il faut mobiliser l'épargne, et c'est l'objectif de la conférence ou des assises sur l'investissement, où il faut que cette capacité française, parce que l'épargne, c'est une capacité qui nous est donnée, soit mobilisée pour l'investissement, qu'il soit privé, je le dis, ou qu'il soit public.
ROLAND SICARD
Je reviens au pouvoir d'achat. Est-ce que Manuel VALLS, aujourd'hui, va faire des annonces ?
STEPHANE LE FOLL
Le Conseil des ministres est un Conseil des ministres de rentrée, où il y aura un point général qui sera fait à la fois sur la situation internationale, et on voit encore ce matin, et à « Télématin » en particulier, ce qui se passe du côté du Proche-Orient et du Moyen-Orient, malheureusement. Il y aura un point général sur l'économie, de la rentrée, comment les choses se passent, qu'est-ce qui a été fait et qu'est-ce qu'il faudra faire, parce que c'est d'abord une
ROLAND SICARD
Mais il n'y aura pas d'annonce précise aujourd'hui.
STEPHANE LE FOLL
Il n'y aura pas d'annonce précise aujourd'hui, parce qu'on est dans une reprise de contact, on est sur une mise à niveau générale, et puis une capacité de se mobiliser, puisque dès le début septembre, des rencontres et des moments importants sont prévus, que ça soit, je l'ai dit, sur l'investissement, ou que ça soit sur l'apprentissage, donc l'emploi.
ROLAND SICARD
Mais sur le pouvoir d'achat, qu'est-ce que l'on peut envisager sur la suite ?
STEPHANE LE FOLL
On va poursuivre cette stratégie qui consiste à donner du pouvoir d'achat, avec des mesures
ROLAND SICARD
De quelles façons ?
STEPHANE LE FOLL
Alors, avec des mesures, celles qui sont mises en oeuvre dès cette rentrée de septembre. Il y a eu, je le rappelle, la prime de rentrée scolaire, qui a été améliorée, et qui est une aide directe aux familles, pour la rentrée
ROLAND SICARD
Et on parle de la prime pour l'emploi, on parle du RSA.
STEPHANE LE FOLL
Il y a les mesures fiscales que j'évoquais tout à l'heure pour plus d'un milliard d'euros, qui ont été distribuées pour les ménages, et puis il y a ce qui doit être décidé pour remplacer la décisions qui a été prise par le Conseil constitutionnel, sur ce qui était prévu, les baisses de cotisations salariales pour donner du pouvoir d'achat, là il faut que l'on ait une mesure qui vienne se substituer, elle sera annoncée dans les jours qui viennent.
ROLAND SICARD
Ça sera quoi cette mesure ?
STEPHANE LE FOLL
Eh bien je serais, je manquerais à ma parole de porte-parole si j'annonçais moi-même des mesures qui sont d'abord de la responsabilité du président de la République et du Premier ministre.
ROLAND SICARD
Sur les divisions de la gauche, on en parlait tout à l'heure
STEPHANE LE FOLL
Oui.
ROLAND SICARD
est-ce que ce n'est pas un petit peu inquiétant, cette majorité qui s'effiloche ?
STEPHANE LE FOLL
Ce qui est bien sûr que Alors vous parlez d'une majorité qui s'effiloche, j'imagine que vous faites référence aux Verts, qui ont quitté le gouvernement
ROLAND SICARD
Et à la gauche du PS qui dit que vous allez dans le mur.
STEPHANE LE FOLL
Alors, on va dans le mur, j'entends bien ce que dit la gauche du PS ou certains à gauche, qui disent qu'il faudrait changer de politique. La question de la dépense publique n'est pas posée, il suffirait de soutenir la demande. Moi je me rappelle simplement que depuis 10, 15 ans, il n'y a pas dix ans au moins et en tout cas de pouvoir de droite, il n'y a pas eu de déficit budgétaire qui soit véritablement à 3 % sauf sous Lionel JOSPIN, ça c'est clair. Et deuxièmement, on ne peut pas laisser penser qu'on va s'endetter au-delà de ce qu'est la production de richesses, annuelles, de la France, c'est-à-dire au-delà des 100 % du PIB, on est bien obligé d'être sérieux en termes budgétaires. J'ai dit sérieux.
ROLAND SICARD
Donc, la rigueur continue.
STEPHANE LE FOLL
Mais ça n'a jamais non sérieux. Mais ça n'a jamais empêché, je le rappelle, de financer l'investissement dans l'éducation. On l'oublie, personne n'en parle, de financer les revalorisations, en particulier la prime de rentrée scolaire, de faire en sorte que l'on ait une action sur le pouvoir d'achat des ménages, je l'ai rappelé, que l'on ait aussi fait le choix de redresser une économie, pas pour le plaisir des patrons mais pour l'objectif de donner aux entreprises, des capacités à investir et à maintenir l'emploi. Je l'ai dit tout à l'heure, quand on est confronté aux fermetures d'usines, eh bien on est là pour penser et faire en sorte que l'on maintienne l'activité. C'est ça l'enjeu.
ROLAND SICARD
Je reviens à l'agriculture.
STEPHANE LE FOLL
Oui.
ROLAND SICARD
Les producteurs souffrent de l'embargo russe.
STÉPHANE LE FOLL
Oui.
ROLAND SICARD
L'Europe a pris des mesures, les producteurs disent qu'elles sont insuffisantes. Est-ce que vous allez aller plus loin ?
STEPHANE LE FOLL
D'abord, des mesures ont été prises par la Commission européenne, nous l'avions souhaité, il y aura une réunion du Conseil des ministres de l'Agriculture, le 5 ou le 8 septembre, à Rome. C'est une première, un premier train de mesures, il est rapide, l'embargo a été décidé il y a un mois à peine, c'est déjà à saluer de la part de la commission, en même temps est-ce que c'est suffisant ? Il faut que l'on mesure l'impact de ce qu'est cet embargo, de ce qui va se passer, de l'aide que l'on doit apporter, mais ces premières mesures, je l'ai dit, c'est un premier train de mesures, il y aura à poursuivre le travail et à compléter ces mesures, si nécessaire, avant quand même de savoir quelles sont les conséquences de l'embargo, parce qu'il n'a quand même pas été décidé il y a si longtemps, sur des fruits ou des légumes qui peuvent être en saison, mais dans les semaines qui viennent, eh bien il faut qu'on évalue tout ça, mais, premier train de mesures, 125 millions d'euros, s'il en faut d'autres, il faudra se mobiliser.
ROLAND SICARD
Une question simple. Nadine MORANO, UMP, a dit qu'il y avait trop de femmes voilées sur les plages, qu'elle était choquée par la présence de femmes voilées sur les plages Harlem DESIR a dit qu'elle avait raison. Vous êtes de son avis ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, ce qu'a fait Nadine MORANO, je ne l'imagine même pas, d'aller prendre, avec un portable sur la plage. Je me dis, mais quand on est responsable politique et qu'on a été ministre, comment on peut faire des choses pareilles ? Deuxième point, au-delà de tout ça, si elle parle en particulier de la parité, je lui conseillerai de faire beaucoup plus d'efforts à l'UMP, pour la place des femmes, puisque vous le savez, l'UMP aujourd'hui paie des amendes, parce qu'elle n'a pas fait les efforts nécessaires pour assurer la parité. Donc avant
ROLAND SICARD
Et Harlem DESIR qui dit qu'elle a raison
STEPHANE LE FOLL
de parler de la parité sur les plages, qu'elle parle de la parité à l'UMP.
ROLAND SICARD
Harlem DESIR qui dit qu'elle a raison, il a eu tort de dire ça ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, je ne fais pas de commentaire sur ce qu'a dit Harlem DESIR, je fais des commentaires et je dis ce que je pense sur ce qu'a fait Nadine MORANO.
ROLAND SICARD
Merci. Thierry, c'est à vous.
THIERRY BECCARO
Merci beaucoup messieurs, bonne journée.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 21 août 2014