Texte intégral
PATRICK COHEN
Le secrétaire d'Etat ou l'ex secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, est votre invité, Léa SALAME.
LEA SALAME
Bonjour Jean-Marie LE GUEN.
JEAN-MARIE LE GUEN
Bonjour Léa SALAME.
LEA SALAME
Alors, justement, on dit quoi ? Monsieur le Ministre, Monsieur l'ex-ministre, Monsieur le futur ex-ministre ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je ne suis pas un expert en matière de protocole, donc je vous laisse l'initiative et Jean-Marie LE GUEN me va très bien finalement, j'y suis habitué depuis un certain temps, c'est marqué dessus, comme disait
LEA SALAME
François HOLLANDE et Manuel VALLS ont donc décidé de se séparer d'Arnaud MONTEBOURG, de Benoit HAMON et d'Aurélie FILIPPETTI. Comment vous vous sentez ce matin, Jean-Marie LE GUEN ? Est-ce que vous vous dites : « Ouf, les francs-tireurs sont sortis ! », vous êtes soulagé, ou est-ce que finalement ce spectacle désolant vous attriste ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, je suis un peu triste parce que ce sont des personnalités de talent, que je ne m'attendais d'ailleurs pas du tout aux déclarations d'Arnaud MONTEBOURG, malgré les débats que nous avion eus les semaines précédentes. Voilà, maintenant c'est la vie politique, il faut continuer, le gouvernement a besoin de cohérence. Que diraient les Français aujourd'hui s'ils avaient un ministre de l'Economie qui disait que la politique économique du pays n'est pas bonne. Le débat, et il a été d'ailleurs lancé, il existe toujours, et il est légitime, à la fois sur la politique économique du pays, mais ce sur quoi insistait beaucoup Arnaud MONTEBOURG, c'était surtout sur la situation politique, économique, européenne, au niveau de la zone euro. Et là il y a toujours ce débat et il est parfaitement légitime et il faut que nous agissions.
LEA SALAME
Vous dites que les Français ont besoin de cohérence. Mais il n'aurait jamais du rentrer au gouvernement, Arnaud MONTEBOURG, comme dit Thomas LEGRAND dans son édito tout à l'heure, combien de crises, combien de coups d'éclats il a fallu à François HOLLANDE pour comprendre qu'Arnaud MONTEBOURG n'était pas sur la ligne, sur sa ligne, il ne le serait jamais !
JEAN-MARIE LE GUEN
Franchement, ce n'est pas exact, excusez-moi de le dire comme ça. Arnaud MONTEBOURG s'est parfaitement retrouvé, et je peux en témoigner pour en avoir discuté à la fois publiquement, enfin, dans les conseils des ministres ou ensuite personnellement avec lui, il s'est retrouvé parfaitement sur la ligne du Président de la République le 14 janvier, c'est-à-dire à la fois le pacte de responsabilité, redonner des marges de manoeuvre à nos entreprises et en même temps maitriser la dépense publique, les fameux 50 milliards. Il n'y a jamais eu de débat entre nous sur ce sujet-là, nous étions parfaitement d'accord.
LEA SALAME
Mais il y a eu des débat entre eux, il l'a dit MONTEBOURG hier, il l'a dit qu'il l'a dit à François HOLLANDE à plusieurs reprises.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, eh bien, ce qu'il y a eu comme débat, ce dont je peux témoigner, je ne crois pas être le seul, c'est que Arnaud MONTEBOURG, à juste titre, a insisté sur les dangers de la situation économique dans la zone euro, et notamment il a parlé de déflation, j'ai été un des premiers à parler de déflation, mais il n'a jamais mis sur le la responsabilité sur la politique économique du pays, mais sur la manière dont la BCE, l'Union européenne, éventuellement et c'est vrai qu'il a parlé de la responsabilité de madame MERKEL, du gouvernement allemand, et là-dessus il est légitime d'avoir un débat, mais il n'a jamais fait porter cette responsabilité, comme il l'a fait, un peu, me semble-t-il, par dérapage, dans son expression dimanche.
LEA SALAME
Pardonnez moi, il ne fallait pas toucher à Angela MERKEL, c'est ça ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais non, ce n'est pas ça, c'est qu'on ne peut pas dire, quand on est un ministre de l'Economie, que la politique dite d'austérité, ce qui est inexact, menée dans notre pays, est responsable de la crise. On ne peut pas dire cela, parce que cela signifie que l'on est en désaccord total avec la politique économique qui est menée par le pays et à ce moment là on ne peut pas rester membre de l'exécutif qui exécute, comme le disait Thomas LEGRAND.
LEA SALAME
On va y revenir, sur Arnaud MONTEBOURG, mais un ministre de l'Education qui part à une semaine de la rentrée scolaire, où sera appliquée une réforme qui est capitale et qui est controversée, est-ce que c'est responsable, est-ce que c'est digne d'un homme d'Etat ? Qu'est-ce que l'on dit aux parents d'élèves ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je pense que là aussi, vous avez entendu Benoit HAMON hier soir, il était particulièrement triste, il est pris aussi dans un évènement politique, dans la mesure où ces dérapages, parce que je crois que c'est de ça dont il s'agit, cette expression qui n'est pas, me semble-t-il, conforme à ce qui avait été notre débat collectif à l'intérieur du gouvernement, à abouti à un choc politique et Benoit HAMON s'est senti peut-être par amitié, par solidarité, je ne sais pas, obligé d'en tirer aussi les conséquences pour lui-même.
LEA SALAME
Est-ce que c'est responsable ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Ecoutez, ce n'est pas extraordinaire, mais la France n'est pas gouvernée par un ministre. Je veux dire par là, il y a une administration, il y a une politique
LEA SALAME
Là, il y en a trois qui partent.
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui, mais l'administration de l'Education nationale va réussir parfaitement, il y aura d'ailleurs demain ou ce soir un nouveau ministre de l'Education, il aura tous les éléments pour réussir la rentrée, là-dessus ne commençons pas à rajouter des problèmes aux problèmes, les parents d'élèves doivent savoir que la rentrée se passera parfaitement et il y aura un ministre de l'Education nationale qui continuera dans l'orientation qu'avait menée très justement d'ailleurs Benoit HAMON.
LEA SALAME
Alors, il va y avoir une rentrée scolaire, il va y avoir une rentrée parlementaire également. Le projet de budget 2015 arrive début octobre, au Parlement, il sera annoncé. Qui va voter ce budget ? Est-ce que Manuel VALLS a encore une majorité ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je le crois et d'ailleurs vous le savez, ça fait maintenant 5 mois qu'à chaque vote on dit « mais il y a des frondeurs, le texte ne va pas passer », à chaque fois il est passé, majoritairement, j'allais dire largement, par une majorité de gauche, et donc nous continuerons de cette façon. D'un certain point de vue, ce n'est pas la problématique des ministres, je ne veux faire offense à personne, mais je ne crois pas que le groupe parlementaire se détermine par rapport à telle ou telle personnalité. On a des parlementaires qui ont voté régulièrement
LEA SALAME
Ah bon ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, mais très sérieusement.
LEA SALAME
Vous n'avez pas l'impression qu'il y a des députés qui vont se définir en fonction de la personnalité de Manuel VALLS et de sa politique ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non mais ceux qui devaient le faire, l'ont fait, je veux dire par là que la clarification à l'intérieur du groupe, elle a eu lieu à 5 ou 6 reprises, on n'a pas été avare de votes très significatifs. Ceux qui se sont engagés sur une ligne qui est portée par le président de la République et le Premier ministre, l'ont fait en conscience, en détermination, et en sachant que ça ne serait pas si facile que ça, qu'il y aurait évidemment du temps avant d'avoir des résultats. Donc je suis assez confiant sur la manière dont nous aurons une majorité à l'Assemblée nationale, voilà. Je dirais que maintenant
LEA SALAME
D'accord. Donc vous ne passerez pas en force systématiquement, le Premier ministre ne sera pas obligé d'engager sa responsabilité ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, ce n'est pas utile, on nous l'a prédit à chaque fois, nous l'avons fait toujours par des procédures parfaitement habituelles, avec une majorité de gauche, parfaitement nette, je crois qu'il je comprends bien que les rapports critiques que vous avez avec l'actualité, ce qui est bien normal, vous amènent à prévoir toujours le pire, mais moi, mon sentiment, c'est que les choses avancent.
LEA SALAME
Jean-Marie LE GUEN, sur une échelle de 1 à 10, vous diriez qu'il va comment le Parti socialiste, aujourd'hui ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oh ben vous savez, je me suis exprimé là-dessus depuis très longtemps. D'abord il va beaucoup mieux avec Jean-Christophe CAMBADELIS, maintenant il est vrai, il est vrai, qu'il y a des fondamentaux, et d'ailleurs Jean-Christophe CAMBADELIS et Manuel VALLS, sont venus dire il y a maintenant plusieurs mois, qu'il y avait quand même un danger majeur pour la gauche et pour le Parti socialiste, donc indiscutablement il a besoin de se réinventer, c'est ce que d'ailleurs vont faire aussi aujourd'hui le pôle réformateur, auquel que je soutiens et que j'apprécie.
LEA SALAME
Toute dernière question, je vous cite Aurélie FILIPPETTI : « Faut-il désormais que nous nous excusions d'être de gauche ? ». C'est ça la nouvelle donne ?
JEAN-MARIE LE GUEN
C'est des formules, un petit peu, je pense que ce n'est pas la question que vous m'avez posée depuis 10 minutes, je vais dire par là, nous n'avons pas à nous excuser de ce que nous sommes, nous avons à faire ce que nous devons pour le pays. Voilà. Donc je ne suis pas dans le positionnement politique, je ne suis pas dans la phrase théâtrale, je suis en responsabilité, d'ailleurs Aurélie FILIPPETTI l'a été aussi, notamment cet été, avec le conflit des intermittents, c'était sans doute très éprouvant.
LEA SALAME
Est-ce qu'elle doit s'excuser d'être de gauche, Aurélie FILIPPETTI ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais non, mais personne ne doit s'excuser de rien, soyons simplement en responsabilités, au regard des intérêts du pays et de ce qu'attendent les Français, au milieu d'un certain nombre de difficultés, mais avec la volonté véritablement d'avancer, pour ce pays.
LEA SALAME
Merci Jean-Marie LE GUEN.
JEAN-MARIE LE GUEN
Merci à vous.
PATRICK COHEN
Merci à vous, merci Léa SALAME.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 9 septembre 2014
Le secrétaire d'Etat ou l'ex secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, est votre invité, Léa SALAME.
LEA SALAME
Bonjour Jean-Marie LE GUEN.
JEAN-MARIE LE GUEN
Bonjour Léa SALAME.
LEA SALAME
Alors, justement, on dit quoi ? Monsieur le Ministre, Monsieur l'ex-ministre, Monsieur le futur ex-ministre ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je ne suis pas un expert en matière de protocole, donc je vous laisse l'initiative et Jean-Marie LE GUEN me va très bien finalement, j'y suis habitué depuis un certain temps, c'est marqué dessus, comme disait
LEA SALAME
François HOLLANDE et Manuel VALLS ont donc décidé de se séparer d'Arnaud MONTEBOURG, de Benoit HAMON et d'Aurélie FILIPPETTI. Comment vous vous sentez ce matin, Jean-Marie LE GUEN ? Est-ce que vous vous dites : « Ouf, les francs-tireurs sont sortis ! », vous êtes soulagé, ou est-ce que finalement ce spectacle désolant vous attriste ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, je suis un peu triste parce que ce sont des personnalités de talent, que je ne m'attendais d'ailleurs pas du tout aux déclarations d'Arnaud MONTEBOURG, malgré les débats que nous avion eus les semaines précédentes. Voilà, maintenant c'est la vie politique, il faut continuer, le gouvernement a besoin de cohérence. Que diraient les Français aujourd'hui s'ils avaient un ministre de l'Economie qui disait que la politique économique du pays n'est pas bonne. Le débat, et il a été d'ailleurs lancé, il existe toujours, et il est légitime, à la fois sur la politique économique du pays, mais ce sur quoi insistait beaucoup Arnaud MONTEBOURG, c'était surtout sur la situation politique, économique, européenne, au niveau de la zone euro. Et là il y a toujours ce débat et il est parfaitement légitime et il faut que nous agissions.
LEA SALAME
Vous dites que les Français ont besoin de cohérence. Mais il n'aurait jamais du rentrer au gouvernement, Arnaud MONTEBOURG, comme dit Thomas LEGRAND dans son édito tout à l'heure, combien de crises, combien de coups d'éclats il a fallu à François HOLLANDE pour comprendre qu'Arnaud MONTEBOURG n'était pas sur la ligne, sur sa ligne, il ne le serait jamais !
JEAN-MARIE LE GUEN
Franchement, ce n'est pas exact, excusez-moi de le dire comme ça. Arnaud MONTEBOURG s'est parfaitement retrouvé, et je peux en témoigner pour en avoir discuté à la fois publiquement, enfin, dans les conseils des ministres ou ensuite personnellement avec lui, il s'est retrouvé parfaitement sur la ligne du Président de la République le 14 janvier, c'est-à-dire à la fois le pacte de responsabilité, redonner des marges de manoeuvre à nos entreprises et en même temps maitriser la dépense publique, les fameux 50 milliards. Il n'y a jamais eu de débat entre nous sur ce sujet-là, nous étions parfaitement d'accord.
LEA SALAME
Mais il y a eu des débat entre eux, il l'a dit MONTEBOURG hier, il l'a dit qu'il l'a dit à François HOLLANDE à plusieurs reprises.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, eh bien, ce qu'il y a eu comme débat, ce dont je peux témoigner, je ne crois pas être le seul, c'est que Arnaud MONTEBOURG, à juste titre, a insisté sur les dangers de la situation économique dans la zone euro, et notamment il a parlé de déflation, j'ai été un des premiers à parler de déflation, mais il n'a jamais mis sur le la responsabilité sur la politique économique du pays, mais sur la manière dont la BCE, l'Union européenne, éventuellement et c'est vrai qu'il a parlé de la responsabilité de madame MERKEL, du gouvernement allemand, et là-dessus il est légitime d'avoir un débat, mais il n'a jamais fait porter cette responsabilité, comme il l'a fait, un peu, me semble-t-il, par dérapage, dans son expression dimanche.
LEA SALAME
Pardonnez moi, il ne fallait pas toucher à Angela MERKEL, c'est ça ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais non, ce n'est pas ça, c'est qu'on ne peut pas dire, quand on est un ministre de l'Economie, que la politique dite d'austérité, ce qui est inexact, menée dans notre pays, est responsable de la crise. On ne peut pas dire cela, parce que cela signifie que l'on est en désaccord total avec la politique économique qui est menée par le pays et à ce moment là on ne peut pas rester membre de l'exécutif qui exécute, comme le disait Thomas LEGRAND.
LEA SALAME
On va y revenir, sur Arnaud MONTEBOURG, mais un ministre de l'Education qui part à une semaine de la rentrée scolaire, où sera appliquée une réforme qui est capitale et qui est controversée, est-ce que c'est responsable, est-ce que c'est digne d'un homme d'Etat ? Qu'est-ce que l'on dit aux parents d'élèves ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je pense que là aussi, vous avez entendu Benoit HAMON hier soir, il était particulièrement triste, il est pris aussi dans un évènement politique, dans la mesure où ces dérapages, parce que je crois que c'est de ça dont il s'agit, cette expression qui n'est pas, me semble-t-il, conforme à ce qui avait été notre débat collectif à l'intérieur du gouvernement, à abouti à un choc politique et Benoit HAMON s'est senti peut-être par amitié, par solidarité, je ne sais pas, obligé d'en tirer aussi les conséquences pour lui-même.
LEA SALAME
Est-ce que c'est responsable ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Ecoutez, ce n'est pas extraordinaire, mais la France n'est pas gouvernée par un ministre. Je veux dire par là, il y a une administration, il y a une politique
LEA SALAME
Là, il y en a trois qui partent.
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui, mais l'administration de l'Education nationale va réussir parfaitement, il y aura d'ailleurs demain ou ce soir un nouveau ministre de l'Education, il aura tous les éléments pour réussir la rentrée, là-dessus ne commençons pas à rajouter des problèmes aux problèmes, les parents d'élèves doivent savoir que la rentrée se passera parfaitement et il y aura un ministre de l'Education nationale qui continuera dans l'orientation qu'avait menée très justement d'ailleurs Benoit HAMON.
LEA SALAME
Alors, il va y avoir une rentrée scolaire, il va y avoir une rentrée parlementaire également. Le projet de budget 2015 arrive début octobre, au Parlement, il sera annoncé. Qui va voter ce budget ? Est-ce que Manuel VALLS a encore une majorité ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je le crois et d'ailleurs vous le savez, ça fait maintenant 5 mois qu'à chaque vote on dit « mais il y a des frondeurs, le texte ne va pas passer », à chaque fois il est passé, majoritairement, j'allais dire largement, par une majorité de gauche, et donc nous continuerons de cette façon. D'un certain point de vue, ce n'est pas la problématique des ministres, je ne veux faire offense à personne, mais je ne crois pas que le groupe parlementaire se détermine par rapport à telle ou telle personnalité. On a des parlementaires qui ont voté régulièrement
LEA SALAME
Ah bon ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, mais très sérieusement.
LEA SALAME
Vous n'avez pas l'impression qu'il y a des députés qui vont se définir en fonction de la personnalité de Manuel VALLS et de sa politique ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non mais ceux qui devaient le faire, l'ont fait, je veux dire par là que la clarification à l'intérieur du groupe, elle a eu lieu à 5 ou 6 reprises, on n'a pas été avare de votes très significatifs. Ceux qui se sont engagés sur une ligne qui est portée par le président de la République et le Premier ministre, l'ont fait en conscience, en détermination, et en sachant que ça ne serait pas si facile que ça, qu'il y aurait évidemment du temps avant d'avoir des résultats. Donc je suis assez confiant sur la manière dont nous aurons une majorité à l'Assemblée nationale, voilà. Je dirais que maintenant
LEA SALAME
D'accord. Donc vous ne passerez pas en force systématiquement, le Premier ministre ne sera pas obligé d'engager sa responsabilité ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, ce n'est pas utile, on nous l'a prédit à chaque fois, nous l'avons fait toujours par des procédures parfaitement habituelles, avec une majorité de gauche, parfaitement nette, je crois qu'il je comprends bien que les rapports critiques que vous avez avec l'actualité, ce qui est bien normal, vous amènent à prévoir toujours le pire, mais moi, mon sentiment, c'est que les choses avancent.
LEA SALAME
Jean-Marie LE GUEN, sur une échelle de 1 à 10, vous diriez qu'il va comment le Parti socialiste, aujourd'hui ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oh ben vous savez, je me suis exprimé là-dessus depuis très longtemps. D'abord il va beaucoup mieux avec Jean-Christophe CAMBADELIS, maintenant il est vrai, il est vrai, qu'il y a des fondamentaux, et d'ailleurs Jean-Christophe CAMBADELIS et Manuel VALLS, sont venus dire il y a maintenant plusieurs mois, qu'il y avait quand même un danger majeur pour la gauche et pour le Parti socialiste, donc indiscutablement il a besoin de se réinventer, c'est ce que d'ailleurs vont faire aussi aujourd'hui le pôle réformateur, auquel que je soutiens et que j'apprécie.
LEA SALAME
Toute dernière question, je vous cite Aurélie FILIPPETTI : « Faut-il désormais que nous nous excusions d'être de gauche ? ». C'est ça la nouvelle donne ?
JEAN-MARIE LE GUEN
C'est des formules, un petit peu, je pense que ce n'est pas la question que vous m'avez posée depuis 10 minutes, je vais dire par là, nous n'avons pas à nous excuser de ce que nous sommes, nous avons à faire ce que nous devons pour le pays. Voilà. Donc je ne suis pas dans le positionnement politique, je ne suis pas dans la phrase théâtrale, je suis en responsabilité, d'ailleurs Aurélie FILIPPETTI l'a été aussi, notamment cet été, avec le conflit des intermittents, c'était sans doute très éprouvant.
LEA SALAME
Est-ce qu'elle doit s'excuser d'être de gauche, Aurélie FILIPPETTI ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais non, mais personne ne doit s'excuser de rien, soyons simplement en responsabilités, au regard des intérêts du pays et de ce qu'attendent les Français, au milieu d'un certain nombre de difficultés, mais avec la volonté véritablement d'avancer, pour ce pays.
LEA SALAME
Merci Jean-Marie LE GUEN.
JEAN-MARIE LE GUEN
Merci à vous.
PATRICK COHEN
Merci à vous, merci Léa SALAME.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 9 septembre 2014