Texte intégral
BRUCE TOUSSAINT
Vous êtes Porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture. Avez-vous lu le livre de Valérie TRIERWEILER ?
STEPHANE LE FOLL
Mais il n'est pas sorti le livre de Valérie TRIERWEILER.
BRUCE TOUSSAINT
Non, non, mais vous auriez pu avoir une l'avoir en avant-première.
STEPHANE LE FOLL
Ça n'a pas de sens
BRUCE TOUSSAINT
Vous ne l'avez pas lu ?
STEPHANE LE FOLL
Et je ne le lirai pas.
BRUCE TOUSSAINT
Vous ne le lirez pas ?
STEPHANE LE FOLL
Non.
BRUCE TOUSSAINT
En tout cas « Paris-Match » publie ce matin ce qu'on appelle les bonnes feuilles, les extraits du livre. Alors, vous êtes dedans, Stéphane LE FOLL, je vous le dit
STEPHANE LE FOLL
Dans les bonnes feuilles, c'est ça ?
BRUCE TOUSSAINT
Vous êtes dans les bonnes feuilles
STEPHANE LE FOLL
Donc dans le livre.
BRUCE TOUSSAINT
C'est un tout petit passage, dans ce qu'on a pu lire dans l'article de « Match », c'est un passage où vous dites à Valérie TRIERWEILER pendant la campagne, « si tu veux une soirée avec François il faut que tu passes par moi », et elle se dit mortifiée. C'est vrai ça ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne ferai aucun commentaire, mais imaginer que je puisse dire une chose pareille, je laisse chacun juger ça, mais je ne ferai pas de commentaire pour ce qui me concerne. Moi je ne veux pas rentrer dans ce débat.
BRUCE TOUSSAINT
Non, non, mais parce que ça vous concerne directement.
STEPHANE LE FOLL
Oui, ça me concerne directement écoutez, je n'ai pas de commentaire à faire, et comment peut-on imaginer que je puisse dire quelque chose comme ça, enfin, je veux dire, il faut avoir donc après, terminé, moi je ne ferai plus de commentaire sur ce sujet.
BRUCE TOUSSAINT
Je n'ai pas lu le livre non plus
STEPHANE LE FOLL
Eh bien non, il n'est pas sorti.
BRUCE TOUSSAINT
Parce qu'il n'est pas sorti, mais j'ai lu « Paris-Match » ce matin. Ce qu'elle dit, ce qu'elle nous dit, à nous tous, au-delà des détails croustillants sur la vie privée du couple, c'est que François HOLLANDE il a changé depuis qu'il est président. Elle dit qu'il est de plus en plus tendu, cassant, mal dans sa peau, débordé, englouti, elle dit aussi « il se déshumanise. » Alors, je vous pose la question, est-ce qu'il a changé depuis qu'il est président, est-ce qu'il s'est déshumanisé ?
STEPHANE LE FOLL
Je l'ai dit moi, parce que moi j'ai été quand même son directeur de cabinet au Parti socialiste, donc je connais bien François HOLLANDE, en même temps dans des fonctions qui n'étaient pas du tout les mêmes, et c'est vrai que la fonction présidentielle c'est une charge, une responsabilité devant les Français, qui est extrêmement lourde, et que ça change, évidemment. Et, président de la République, on l'est pratiquement tout le temps, l'actualité, les grands sujets, l'économie, l'international, c'est tout le temps, il se passe toujours quelque chose, et en ce moment, en plus, des choses extrêmement graves. Donc, tout ça c'est grave, tout ça, ça pèse.
BRUCE TOUSSAINT
Donc tout ça, ça fait changer un homme.
STEPHANE LE FOLL
Tout ça, ça agit oui, bien sûr, sur un homme.
BRUCE TOUSSAINT
« Il est froid, il ne sourit pas, je suis son faire-valoir », ça c'est qu'elle dit.
STEPHANE LE FOLL
Non, mais ça, après, je n'ai pas de commentaire particulier à faire.
BRUCE TOUSSAINT
La question que je vous pose, Stéphane LE FOLL, c'est est-ce que vous regrettez ce déballage ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, vous savez, je vous disais tout de suite que l'actualité elle est suffisamment lourde, et dans des sujets dont on a les uns et les autres la responsabilité, donc on est dans ce moment-là, dans cette période-là, avec, je le rappelle, toutes ces questions qui sont posées, auxquelles on fait en sorte de répondre, répondre parce que c'est notre responsabilité, et puisque parce qu'on a aussi, dans cette responsabilité, le sens de l'intérêt général. Voilà. Et donc ça, ça suffi à s'intéresser tous les jours, et à se motiver.
BRUCE TOUSSAINT
Si j'insiste, Stéphane LE FOLL, c'est parce que c'est une première.
STEPHANE LE FOLL
Oui, je comprends que vous puissiez
BRUCE TOUSSAINT
Ça n'est jamais arrivé que la vie privée du président de la République, en exercice, soit à ce point mise sur la place publique, c'est la première fois qu'une première dame, ou ex-première dame, se raconte comme elle le fait, ça dépasse le cadre de la vie privée ou de la « peoplelisation » de la politique comme on le dit. Donc je vous repose la question, est-ce que vous regrettez cela ?
STEPHANE LE FOLL
Bruce TOUSSAINT, je principe dans ce débat médiatique qui va s'ouvrir, parce que c'est le tout début là, c'est la première émission, « La Matinale », avec les premières pages, vous imaginez ce qui va se passer après, quand le livre va arriver, principe qu'il faut tenir, éviter de faire quelques commentaires que ce soient, parce que chaque commentaire engendre des commentaires, et chaque commentaire crée lui-même sa propre bulle médiatique, donc moi ça ne peut pas m'intéresser. Je ne le fais, parce que je n'aurai pas envie de dire des choses, parce que je n'aurai pas d'avis sur tout ça, mais je le fais pas parce que, en responsabilité, je n'ai pas envie de m'engager sur ce terrain. Voilà, je ne ferai pas de commentaire.
BRUCE TOUSSAINT
Stéphane LE FOLL, c'est parce que vous êtes aussi porte-parole du gouvernement et que
STEPHANE LE FOLL
Oui, indépendamment de ça, j'aurai pu être député, voilà, vous savez
BRUCE TOUSSAINT
Stéphane LE FOLL, il a un avis sur la question.
STEPHANE LE FOLL
Je vous l'ai dit, mais je ne l'exprimerai pas, je n'ai pas envie, ça ne m'intéresse pas.
BRUCE TOUSSAINT
Ça affaiblit encore le président en tout cas, non ?
STEPHANE LE FOLL
Je pense que tout ça je veux dire, dans le contexte dans lequel on est, je vous l'ai dit, dans ce que nous avons devant nous, les responsabilités qui sont les nôtres, et les siennes, vis-à-vis du pays, voilà on a suffisamment de sujets lourds, et graves, je l'ai dit, et il faut qu'on soit c'est ça qui me message, à la hauteur d'abord de cette responsabilité, voilà, parce que, au bout du compte, 2017, un quinquennat, tout ça, ça va vite, au fond, ça va vite et on n'a pas énormément de temps, donc il ne faut pas le perdre. Il faut que ce soit du temps utile, tout le temps utile.
BRUCE TOUSSAINT
Vous l'avez revue Valérie TRIERWEILER depuis janvier ?
STEPHANE LE FOLL
Non. Non.
BRUCE TOUSSAINT
Vous lui en voulez ?
STEPHANE LE FOLL
Non. Chacun, je dis, est dans sa responsabilité, moi je suis dans la mienne.
BRUCE TOUSSAINT
Une dernière question sur ce sujet, est-ce qu'il faut après tout ça se fait est-ce qu'il aurait fallu, est-ce qu'il faudrait, il est encore temps, engager une action en justice contre ce livre, violation de la vie privée, ça existe.
STEPHANE LE FOLL
Ce n'est pas de ma responsabilité, je n'ai aucun avis là-dessus.
BRUCE TOUSSAINT
Bon ! Quelle rentrée.
STEPHANE LE FOLL
Quelle rentrée.
BRUCE TOUSSAINT
Deux semaines de, de quoi ?
STEPHANE LE FOLL
On savait que cette rentrée ne serait pas facile, on avait d'ailleurs un peu anticipé, réfléchi, parce qu'il y avait une question économique au niveau de la zone euro qui nous a inquiété tout de suite, faiblesse de la croissance, faiblesse de l'inflation, donc on avait anticipé cette difficulté, et puis à chaque difficulté qu'on anticipe, eh bien il y en a peut-être d'autres qui arrivent et qui ont surgi, alors qu'on ne les avait pas prévues. Je ne vais pas revenir sur la fête de Frangy, ce qui s'est passé ensuite, l'université d'été, et puis bon, ça je n'étais pas au courant, non plus, bon ! Très bien, il faut faire face.
BRUCE TOUSSAINT
On pourrait ajouter François REBSAMEN, ici même hier matin, sur I TELE
STEPHANE LE FOLL
Oui, hier, avec une réaction, des réactions extrêmement je les comprends ! d'une hypersensibilité. REBSAMEN il n'a pas été là il n'a pas dit qu'il stigmatisait les chômeurs, il a dit simplement que il faut le rappeler que Pôle emploi aujourd'hui c'est 4000 fonctionnaires de plus pour aider les chômeurs, c'est 100.000 formations pour aider les chômeurs à se former, et c'est un constat, et ça je le sens, parce que je l'ai entendu dire, c'est le constat sur lequel il veut agir, c'est comment je fais pour que « 300.000 emplois », et je mets ça entre guillemets, effectivement, ils sont variables, qui ne trouvent pas de réponse, dans un moment où on a plus de 3 millions de chômeurs, donc comment on fait pour activer cette connexion.
BRUCE TOUSSAINT
Oui, ça c'est le fond, mais sur la forme la formule était un peu malheureuse.
STEPHANE LE FOLL
Mais peut-être que, elle a été au-delà je connais bien François REBSAMEN elle a été peut-être un peu malheureuse, mais au-delà de ce qui est sa propre idée des choses.
BRUCE TOUSSAINT
Il a été recadré ?
STEPHANE LE FOLL
Et en même temps les contrôles, les contrôles aussi, il y en a, et il y en a besoin, parce que cette aide, globale, elle est nécessaire, elle est absolument indispensable pour les chômeurs, et personne ne stigmatisera les chômeurs. Mais en même temps, pour que tout ce système fonctionne, pour que les moyens agissent, il y a des contrôles.
BRUCE TOUSSAINT
Il a été recadré, comme on dit ?
STEPHANE LE FOLL
Il a été recadré, il y a des choses à dire qui sont simples, je les dis ce matin, et il y a aussi à considérer que ce qui a été dit après ce qu'il a dit, allait au-delà de ce qu'il pense, je connais bien François REBSAMEN.
BRUCE TOUSSAINT
C'est un tabou finalement ce sujet du contrôle des chômeurs. On voit les réactions de la gauche, il y a des sujets comme ça qui
STEPHANE LE FOLL
Oui, il y a une hypersensibilité dans un moment où on voit bien que c'est difficile et, il y a chaque fois, sur des commentaires je connais en plus le débat à gauche une volonté de sur-réagir pour exercer une espèce de pression. Personne, au gouvernement, n'imagine que quelqu'un qui est au chômage c'est parce qu'il l'a souhaité, on sait très bien que la crise est profonde.
BRUCE TOUSSAINT
Mais on sait aussi qu'il y a des abus, il y a des fraudes, elles sont chiffrées.
STEPHANE LE FOLL
Je vous l'ai dit, actions pour activer la rechercher et pour faire connecter des demandes et des offres d'emplois. C'est quand même terrible qu'avec 3 millions de chômeurs on n'arrive pas à mettre tout le monde d'accord et à fournir aux entreprises des employés qui pourtant trouveraient là un emploi. Donc, c'est tout ce qui est mis en route, et ça c'est l'action principale, et je rappelle qu'on a créé 4000 postes à Pôle emploi justement pour aider les chômeurs. Et puis en même temps il y a des contrôles, oui, oui, parce que tout système peut être contourné par certains, ils sont une infime minorité, mais ils existent, et donc il faut les contrôles, bien sûr. Mais, la priorité du gouvernement, c'est faire en sorte qu'il y ait de la recherche active d'emploi, pour répondre à des besoins, et permettre à des gens qui n'ont pas d'emploi d'en trouver. C'est quand même ça l'engagement qui doit être le nôtre, aux côtés des chômeurs, pour leur permettre de retrouver un emploi, pour les former, pour les aider.
BRUCE TOUSSAINT
Stéphane LE FOLL on a appris hier soir la mort, la décapitation d'un otage américain, un journaliste américain. Est-ce que la France doit passer à la vitesse supérieure, accompagner les Etats-Unis, passer à l'action, pour contrer le terrorisme en Irak ou en Syrie ? Est-ce que c'est sur la table, est-ce que François HOLLANDE y travaille, y réfléchit en ce moment ?
STEPHANE LE FOLL
Un, moi j'avais, lors de la première mise en scène macabre, dénoncé la barbarie, elle se poursuit, et, on le sait avec les journalistes, mais d'après ce qu'on sait aussi, ce qui se passe, ce qui est fait, par ce mouvement, est absolument inimaginable en termes abominables. Quelle est l'action qu'on doit conduire ? on est sur une grande zone Irak-Syrie, je rappelle que la France, sur la question syrienne, avait fait une proposition très tôt, qui consistait à frapper très vite le gouvernement de Bachar EL-ASSAD, qui lui-même jouait avec les islamistes, et qui se trouve aujourd'hui rattrapé par ceux avec lesquels il a voulu jouer contre ce qu'on appelait l'opposition modérée. Maintenant on est Syrie-Irak, puisque les deux sont quand même liés, comment on fait ? On essaye d'abord de retrouver une unité, à l'échelle de l'Irak, qui s'était divisée, et c'est parce que le gouvernement précédent n'avaient pas la mesure de cette unité nationale nécessaire, entre sunnites, shiites, kurdes, qu'il y a eu la montée en puissance de l'Etat islamique. Deux, on aide ceux qui se battent sur le terrain, c'est les kurdes, et la France a décidé, et vous le savez, il y a 15 jours, par la voix du président de la République, d'aider les kurdes, on est en train de le faire. Toutes ces actions-là visent à rééquilibrer, sur le terrain, une situation qui s'est dégradée.
BRUCE TOUSSAINT
Merci beaucoup Stéphane LE FOLL, porte-parole du gouvernement, ministre de l'Agriculture. Conseil des ministres à 10H00 ?
STEPHANE LE FOLL
Conseil des ministres à 10H00.
BRUCE TOUSSAINT
L'ambiance va être
STEPHANE LE FOLL
On fera tout pour penser qu'à une chose, à la France et aux Français.Source : Service d'information du Gouvernement, le 15 septembre 2014
Vous êtes Porte-parole du gouvernement et ministre de l'Agriculture. Avez-vous lu le livre de Valérie TRIERWEILER ?
STEPHANE LE FOLL
Mais il n'est pas sorti le livre de Valérie TRIERWEILER.
BRUCE TOUSSAINT
Non, non, mais vous auriez pu avoir une l'avoir en avant-première.
STEPHANE LE FOLL
Ça n'a pas de sens
BRUCE TOUSSAINT
Vous ne l'avez pas lu ?
STEPHANE LE FOLL
Et je ne le lirai pas.
BRUCE TOUSSAINT
Vous ne le lirez pas ?
STEPHANE LE FOLL
Non.
BRUCE TOUSSAINT
En tout cas « Paris-Match » publie ce matin ce qu'on appelle les bonnes feuilles, les extraits du livre. Alors, vous êtes dedans, Stéphane LE FOLL, je vous le dit
STEPHANE LE FOLL
Dans les bonnes feuilles, c'est ça ?
BRUCE TOUSSAINT
Vous êtes dans les bonnes feuilles
STEPHANE LE FOLL
Donc dans le livre.
BRUCE TOUSSAINT
C'est un tout petit passage, dans ce qu'on a pu lire dans l'article de « Match », c'est un passage où vous dites à Valérie TRIERWEILER pendant la campagne, « si tu veux une soirée avec François il faut que tu passes par moi », et elle se dit mortifiée. C'est vrai ça ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne ferai aucun commentaire, mais imaginer que je puisse dire une chose pareille, je laisse chacun juger ça, mais je ne ferai pas de commentaire pour ce qui me concerne. Moi je ne veux pas rentrer dans ce débat.
BRUCE TOUSSAINT
Non, non, mais parce que ça vous concerne directement.
STEPHANE LE FOLL
Oui, ça me concerne directement écoutez, je n'ai pas de commentaire à faire, et comment peut-on imaginer que je puisse dire quelque chose comme ça, enfin, je veux dire, il faut avoir donc après, terminé, moi je ne ferai plus de commentaire sur ce sujet.
BRUCE TOUSSAINT
Je n'ai pas lu le livre non plus
STEPHANE LE FOLL
Eh bien non, il n'est pas sorti.
BRUCE TOUSSAINT
Parce qu'il n'est pas sorti, mais j'ai lu « Paris-Match » ce matin. Ce qu'elle dit, ce qu'elle nous dit, à nous tous, au-delà des détails croustillants sur la vie privée du couple, c'est que François HOLLANDE il a changé depuis qu'il est président. Elle dit qu'il est de plus en plus tendu, cassant, mal dans sa peau, débordé, englouti, elle dit aussi « il se déshumanise. » Alors, je vous pose la question, est-ce qu'il a changé depuis qu'il est président, est-ce qu'il s'est déshumanisé ?
STEPHANE LE FOLL
Je l'ai dit moi, parce que moi j'ai été quand même son directeur de cabinet au Parti socialiste, donc je connais bien François HOLLANDE, en même temps dans des fonctions qui n'étaient pas du tout les mêmes, et c'est vrai que la fonction présidentielle c'est une charge, une responsabilité devant les Français, qui est extrêmement lourde, et que ça change, évidemment. Et, président de la République, on l'est pratiquement tout le temps, l'actualité, les grands sujets, l'économie, l'international, c'est tout le temps, il se passe toujours quelque chose, et en ce moment, en plus, des choses extrêmement graves. Donc, tout ça c'est grave, tout ça, ça pèse.
BRUCE TOUSSAINT
Donc tout ça, ça fait changer un homme.
STEPHANE LE FOLL
Tout ça, ça agit oui, bien sûr, sur un homme.
BRUCE TOUSSAINT
« Il est froid, il ne sourit pas, je suis son faire-valoir », ça c'est qu'elle dit.
STEPHANE LE FOLL
Non, mais ça, après, je n'ai pas de commentaire particulier à faire.
BRUCE TOUSSAINT
La question que je vous pose, Stéphane LE FOLL, c'est est-ce que vous regrettez ce déballage ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, vous savez, je vous disais tout de suite que l'actualité elle est suffisamment lourde, et dans des sujets dont on a les uns et les autres la responsabilité, donc on est dans ce moment-là, dans cette période-là, avec, je le rappelle, toutes ces questions qui sont posées, auxquelles on fait en sorte de répondre, répondre parce que c'est notre responsabilité, et puisque parce qu'on a aussi, dans cette responsabilité, le sens de l'intérêt général. Voilà. Et donc ça, ça suffi à s'intéresser tous les jours, et à se motiver.
BRUCE TOUSSAINT
Si j'insiste, Stéphane LE FOLL, c'est parce que c'est une première.
STEPHANE LE FOLL
Oui, je comprends que vous puissiez
BRUCE TOUSSAINT
Ça n'est jamais arrivé que la vie privée du président de la République, en exercice, soit à ce point mise sur la place publique, c'est la première fois qu'une première dame, ou ex-première dame, se raconte comme elle le fait, ça dépasse le cadre de la vie privée ou de la « peoplelisation » de la politique comme on le dit. Donc je vous repose la question, est-ce que vous regrettez cela ?
STEPHANE LE FOLL
Bruce TOUSSAINT, je principe dans ce débat médiatique qui va s'ouvrir, parce que c'est le tout début là, c'est la première émission, « La Matinale », avec les premières pages, vous imaginez ce qui va se passer après, quand le livre va arriver, principe qu'il faut tenir, éviter de faire quelques commentaires que ce soient, parce que chaque commentaire engendre des commentaires, et chaque commentaire crée lui-même sa propre bulle médiatique, donc moi ça ne peut pas m'intéresser. Je ne le fais, parce que je n'aurai pas envie de dire des choses, parce que je n'aurai pas d'avis sur tout ça, mais je le fais pas parce que, en responsabilité, je n'ai pas envie de m'engager sur ce terrain. Voilà, je ne ferai pas de commentaire.
BRUCE TOUSSAINT
Stéphane LE FOLL, c'est parce que vous êtes aussi porte-parole du gouvernement et que
STEPHANE LE FOLL
Oui, indépendamment de ça, j'aurai pu être député, voilà, vous savez
BRUCE TOUSSAINT
Stéphane LE FOLL, il a un avis sur la question.
STEPHANE LE FOLL
Je vous l'ai dit, mais je ne l'exprimerai pas, je n'ai pas envie, ça ne m'intéresse pas.
BRUCE TOUSSAINT
Ça affaiblit encore le président en tout cas, non ?
STEPHANE LE FOLL
Je pense que tout ça je veux dire, dans le contexte dans lequel on est, je vous l'ai dit, dans ce que nous avons devant nous, les responsabilités qui sont les nôtres, et les siennes, vis-à-vis du pays, voilà on a suffisamment de sujets lourds, et graves, je l'ai dit, et il faut qu'on soit c'est ça qui me message, à la hauteur d'abord de cette responsabilité, voilà, parce que, au bout du compte, 2017, un quinquennat, tout ça, ça va vite, au fond, ça va vite et on n'a pas énormément de temps, donc il ne faut pas le perdre. Il faut que ce soit du temps utile, tout le temps utile.
BRUCE TOUSSAINT
Vous l'avez revue Valérie TRIERWEILER depuis janvier ?
STEPHANE LE FOLL
Non. Non.
BRUCE TOUSSAINT
Vous lui en voulez ?
STEPHANE LE FOLL
Non. Chacun, je dis, est dans sa responsabilité, moi je suis dans la mienne.
BRUCE TOUSSAINT
Une dernière question sur ce sujet, est-ce qu'il faut après tout ça se fait est-ce qu'il aurait fallu, est-ce qu'il faudrait, il est encore temps, engager une action en justice contre ce livre, violation de la vie privée, ça existe.
STEPHANE LE FOLL
Ce n'est pas de ma responsabilité, je n'ai aucun avis là-dessus.
BRUCE TOUSSAINT
Bon ! Quelle rentrée.
STEPHANE LE FOLL
Quelle rentrée.
BRUCE TOUSSAINT
Deux semaines de, de quoi ?
STEPHANE LE FOLL
On savait que cette rentrée ne serait pas facile, on avait d'ailleurs un peu anticipé, réfléchi, parce qu'il y avait une question économique au niveau de la zone euro qui nous a inquiété tout de suite, faiblesse de la croissance, faiblesse de l'inflation, donc on avait anticipé cette difficulté, et puis à chaque difficulté qu'on anticipe, eh bien il y en a peut-être d'autres qui arrivent et qui ont surgi, alors qu'on ne les avait pas prévues. Je ne vais pas revenir sur la fête de Frangy, ce qui s'est passé ensuite, l'université d'été, et puis bon, ça je n'étais pas au courant, non plus, bon ! Très bien, il faut faire face.
BRUCE TOUSSAINT
On pourrait ajouter François REBSAMEN, ici même hier matin, sur I TELE
STEPHANE LE FOLL
Oui, hier, avec une réaction, des réactions extrêmement je les comprends ! d'une hypersensibilité. REBSAMEN il n'a pas été là il n'a pas dit qu'il stigmatisait les chômeurs, il a dit simplement que il faut le rappeler que Pôle emploi aujourd'hui c'est 4000 fonctionnaires de plus pour aider les chômeurs, c'est 100.000 formations pour aider les chômeurs à se former, et c'est un constat, et ça je le sens, parce que je l'ai entendu dire, c'est le constat sur lequel il veut agir, c'est comment je fais pour que « 300.000 emplois », et je mets ça entre guillemets, effectivement, ils sont variables, qui ne trouvent pas de réponse, dans un moment où on a plus de 3 millions de chômeurs, donc comment on fait pour activer cette connexion.
BRUCE TOUSSAINT
Oui, ça c'est le fond, mais sur la forme la formule était un peu malheureuse.
STEPHANE LE FOLL
Mais peut-être que, elle a été au-delà je connais bien François REBSAMEN elle a été peut-être un peu malheureuse, mais au-delà de ce qui est sa propre idée des choses.
BRUCE TOUSSAINT
Il a été recadré ?
STEPHANE LE FOLL
Et en même temps les contrôles, les contrôles aussi, il y en a, et il y en a besoin, parce que cette aide, globale, elle est nécessaire, elle est absolument indispensable pour les chômeurs, et personne ne stigmatisera les chômeurs. Mais en même temps, pour que tout ce système fonctionne, pour que les moyens agissent, il y a des contrôles.
BRUCE TOUSSAINT
Il a été recadré, comme on dit ?
STEPHANE LE FOLL
Il a été recadré, il y a des choses à dire qui sont simples, je les dis ce matin, et il y a aussi à considérer que ce qui a été dit après ce qu'il a dit, allait au-delà de ce qu'il pense, je connais bien François REBSAMEN.
BRUCE TOUSSAINT
C'est un tabou finalement ce sujet du contrôle des chômeurs. On voit les réactions de la gauche, il y a des sujets comme ça qui
STEPHANE LE FOLL
Oui, il y a une hypersensibilité dans un moment où on voit bien que c'est difficile et, il y a chaque fois, sur des commentaires je connais en plus le débat à gauche une volonté de sur-réagir pour exercer une espèce de pression. Personne, au gouvernement, n'imagine que quelqu'un qui est au chômage c'est parce qu'il l'a souhaité, on sait très bien que la crise est profonde.
BRUCE TOUSSAINT
Mais on sait aussi qu'il y a des abus, il y a des fraudes, elles sont chiffrées.
STEPHANE LE FOLL
Je vous l'ai dit, actions pour activer la rechercher et pour faire connecter des demandes et des offres d'emplois. C'est quand même terrible qu'avec 3 millions de chômeurs on n'arrive pas à mettre tout le monde d'accord et à fournir aux entreprises des employés qui pourtant trouveraient là un emploi. Donc, c'est tout ce qui est mis en route, et ça c'est l'action principale, et je rappelle qu'on a créé 4000 postes à Pôle emploi justement pour aider les chômeurs. Et puis en même temps il y a des contrôles, oui, oui, parce que tout système peut être contourné par certains, ils sont une infime minorité, mais ils existent, et donc il faut les contrôles, bien sûr. Mais, la priorité du gouvernement, c'est faire en sorte qu'il y ait de la recherche active d'emploi, pour répondre à des besoins, et permettre à des gens qui n'ont pas d'emploi d'en trouver. C'est quand même ça l'engagement qui doit être le nôtre, aux côtés des chômeurs, pour leur permettre de retrouver un emploi, pour les former, pour les aider.
BRUCE TOUSSAINT
Stéphane LE FOLL on a appris hier soir la mort, la décapitation d'un otage américain, un journaliste américain. Est-ce que la France doit passer à la vitesse supérieure, accompagner les Etats-Unis, passer à l'action, pour contrer le terrorisme en Irak ou en Syrie ? Est-ce que c'est sur la table, est-ce que François HOLLANDE y travaille, y réfléchit en ce moment ?
STEPHANE LE FOLL
Un, moi j'avais, lors de la première mise en scène macabre, dénoncé la barbarie, elle se poursuit, et, on le sait avec les journalistes, mais d'après ce qu'on sait aussi, ce qui se passe, ce qui est fait, par ce mouvement, est absolument inimaginable en termes abominables. Quelle est l'action qu'on doit conduire ? on est sur une grande zone Irak-Syrie, je rappelle que la France, sur la question syrienne, avait fait une proposition très tôt, qui consistait à frapper très vite le gouvernement de Bachar EL-ASSAD, qui lui-même jouait avec les islamistes, et qui se trouve aujourd'hui rattrapé par ceux avec lesquels il a voulu jouer contre ce qu'on appelait l'opposition modérée. Maintenant on est Syrie-Irak, puisque les deux sont quand même liés, comment on fait ? On essaye d'abord de retrouver une unité, à l'échelle de l'Irak, qui s'était divisée, et c'est parce que le gouvernement précédent n'avaient pas la mesure de cette unité nationale nécessaire, entre sunnites, shiites, kurdes, qu'il y a eu la montée en puissance de l'Etat islamique. Deux, on aide ceux qui se battent sur le terrain, c'est les kurdes, et la France a décidé, et vous le savez, il y a 15 jours, par la voix du président de la République, d'aider les kurdes, on est en train de le faire. Toutes ces actions-là visent à rééquilibrer, sur le terrain, une situation qui s'est dégradée.
BRUCE TOUSSAINT
Merci beaucoup Stéphane LE FOLL, porte-parole du gouvernement, ministre de l'Agriculture. Conseil des ministres à 10H00 ?
STEPHANE LE FOLL
Conseil des ministres à 10H00.
BRUCE TOUSSAINT
L'ambiance va être
STEPHANE LE FOLL
On fera tout pour penser qu'à une chose, à la France et aux Français.Source : Service d'information du Gouvernement, le 15 septembre 2014