Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, en réponse à une question sur la situation en Irak, à l'Assemblée nationale le 10 septembre 2014.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 10 septembre 2014

Texte intégral

Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Vous avez cité toute une série de conflits internationaux qui se sont produits récemment et qui composent ce que j'ai appelé «l'été de toutes les crises».
Vous avez insisté, à juste raison, sur l'une d'entre elles, peut-être la plus grave, qui se passe actuellement en Irak. Vous avez parlé du prétendu «État islamique». Je veux revenir un instant, et un instant seulement, sur cette expression. Le groupe terroriste dont il s'agit n'est pas un État ; il voudrait l'être mais il ne l'est pas et c'est lui faire un cadeau que de l'appeler «État». De la même façon, je recommande de ne pas utiliser l'expression «État islamique» car cela occasionne une confusion : «islam», «islamisme», «musulman». Il s'agit, Mesdames et Messieurs, de ce que les Arabes appellent «Daech» et de ce que j'appellerais, pour ma part, les égorgeurs de Daech, car ces gens n'ont qu'une idée : violer, crucifier, assassiner. Nous devons tous nous mobiliser pour les faire reculer, les neutraliser et nous débarrasser de cela.
La France, comme c'est sa mission, s'est mobilisée sur le plan humanitaire, vous l'avez rappelé.
Elle s'est également mobilisée sur le plan politique : vendredi, le président de la République et moi-même serons sur place pour nous entretenir avec les nouvelles autorités irakiennes que nous soutenons.
Et puis elle s'est mobilisée sur le plan sécuritaire, bien sûr.
Nous pensons que la conférence internationale qui doit avoir lieu lundi prochain peut être extrêmement utile en ce sens.
La détermination des égorgeurs de Daech est forte, la nôtre doit l'être plus encore.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 septembre 2014