Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, sur la coopération franco-allemande en matière de politique étrangère, à Paris le 2 octobre 2014.

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Circonstance : Point de presse conjoint avec son homologue allemand, à Paris le 2 octobre 2014

Texte intégral

Merci Chère Isabelle, Cher Frank-Walter.
C'est vrai que c'était une première, symboliquement et pratiquement très importante. Le ministre des Affaires étrangères allemand et moi-même travaillons en permanence la main dans la main. Il n'y a pas de semaine sans que nous nous joignions une à trois fois. Nous nous consultons systématiquement avant chaque réunion européenne et à chaque fois qu'il y a une orientation ou une décision importante, nous nous rencontrons ou nous nous téléphonons.
C'est dire la proximité exceptionnelle qui est la nôtre. Pourquoi ? Parce que l'Allemagne et la France sont les deux principaux pays au sein de l'Europe et on sait bien que si on veut entraîner l'Europe, il faut cette amitié et ce partenariat franco-allemand. C'est aussi parce que les questions de politique extérieure deviennent de plus en plus importantes dans la vie de nos concitoyens, et dans la vie tout simplement. Et puis parce que sur les grands choix, la France et l'Allemagne sont côte à côte.
Nous avons accueilli il y a peu de temps Frank-Walter au Conseil des ministres, aujourd'hui ici, dans quelques jours je me rendrai avec plaisir au Conseil des ministres allemand et au Bundestag.
Sur tous les sujets - on pense bien sûr à la question ukrainienne, on pense aussi à ce qui ce passe en Irak et en Syrie, la lutte contre le terrorisme, l'action en Afrique - nous sommes ensemble. Je pense que cela a été très impressionnant de voir à quel point il y a une communauté de vues et de travail.
Quand s'y ajoute, comme c'est le cas, une amitié personnelle chaleureuse, cela rend ce travail passionnant.
C'est la vie quotidienne du ministre allemand et du ministre français des Affaires étrangères d'agir la main dans la main et nous l'avons fait aujourd'hui devant nos amis de la commission des Affaires étrangères française et nous le ferons dans quelques jours devant l'équivalent allemand.
Q - Une initiative sera-t-elle prise prochainement en matière d'affaires étrangères ? Je pense à la visite à Berlin que va entreprendre M. Fabius ; sur Ebola par exemple. Vous avez évoqué aussi l'Irak j'imagine. Des initiatives communes vont-elles être prises ?
R - Oui, beaucoup d'initiatives sont prises en commun - vous avez cité l'Irak, vous avez cité l'action que nous menons les uns les autres pour Ebola. Nous avons aussi prévu des déplacements en commun, l'un de nos prochains déplacements sera en Afrique où nous serons ensemble. Et nous avons également prévu - parce que c'est important - de voir nos amis polonais dans le cadre du «Triangle de Weimar».
Q - En matière de développement de la coopération en matière militaire, est-ce que vous l'avez évoqué aussi ?
R - Nous ne l'avons pas évoqué cet après-midi mais il y a un travail très important qui est fait par nos deux collègues allemands. Et, régulièrement, nous avons des réunions à quatre entre ministres des Affaires étrangères allemand et français et ministres de la Défense français et allemand. Parce que nous voulons, nous devons travailler ensemble et nous le faisons en matière de défense.
Et puis, il y a des actions concrètes, par exemple en matière de drones, il y a des demandes qui nous ont été faites par l'OSCE, là aussi, nous réagissons ensemble.
Q - Monsieur le Ministre, pouvez-vous préciser où vous devez vous rendre en commun en Afrique ? On a parlé du Nigeria.
R - C'est exact.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 octobre 2014