Texte intégral
Les conséquences de la tragédie qui a frappé Gaza cet été sont absolument dramatiques. Comment ne pas souligner la difficulté croissante à trouver les financements internationaux pour une reconstruction qui, dans le passé, a été appelé ensuite à une destruction, reconstruction à laquelle - je le souligne en passant - les auteurs de la destruction ne sont même pas appelés à contribuer financièrement.
Or, comme en 2009 et comme en 2012, convenons que rien n'est vraiment réglé sur le fond. Les ferments d'une éventuelle prochaine crise sont déjà là : Gaza est détruite, le territoire est enclavé, le processus de paix n'est pas vraiment enclenché.
Alors, comment sortir de ce cycle ? Un État de la Palestine indépendant, démocratique, contigu, souverain, vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d'Israël sur la base des lignes de 67 avec Jérusalem comme capitale des deux États. Mais cette solution des deux États est menacée sur le terrain, notamment par la colonisation. Et, face à ce danger, il nous faudra bien à un moment reconnaître l'État palestinien.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 octobre 2014