Texte intégral
Il faut aller au fond de la question. La France, depuis très longtemps, a dit qu'elle était partisane de la solution des deux États - et je pense qu'il y a une immense majorité pour aller dans ce sens dans cette Assemblée : deux États vivant en sécurité, sur la base des frontières de 67, ayant Jérusalem pour capitale.
À partir du moment où nous disons qu'il faut qu'il y ait deux États, il y aura nécessairement une reconnaissance de l'État palestinien ; cela va de soi, c'est logique. La seule question est : quelles sont les modalités et comment, pour être le plus efficace possible ? Nous en avons parlé dimanche au Caire avec le président Mahmoud Abbas ; hier, j'accueillais John Kerry et, ce matin, je me suis entretenu avec le ministre des Affaires étrangères de la Palestine qui était dans mon ministère pour me rencontrer.
Ce que nous voulons, ce n'est pas une question symbolique, c'est être utile à la paix. Jusqu'à présent, l'idée qui a prévalu - vous le savez -, c'est que la reconnaissance devait être liée à la négociation. Mais, à partir du moment où la négociation serait impossible ou n'aurait pas de conclusions, il faudrait évidemment que la France prenne ses responsabilités. C'est dans cet état d'esprit que nous travaillons avec l'ensemble des parties, et notamment avec les Palestiniens. Cela signifie que nous n'agirons pas ainsi seulement en matière de symbole mais pour être utile à la paix. Et je vous confirme que, le moment venu, il y aura bien une reconnaissance de l'État palestinien.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 octobre 2014