Texte intégral
Monsieur le Député, vous avez fort bien résumé les enjeux de ce Conseil européen qui commence demain. C'est en effet un rendez-vous crucial, et pas un rendez-vous facile, parce que les pays européens ont des modèles énergétiques très différents. Ils doivent montrer leur force et leur capacité, le reste du monde les regarde et saura si l'Europe, au regard des enjeux de la conférence Paris Climat de l'année prochaine, aura la volonté, l'intelligence, la sagesse de se mettre d'accord sur des objectifs communs.
Il y a trois bonnes raisons pour que l'Europe réussisse à se mettre d'accord. D'abord, elle a une responsabilité à l'égard de la planète et elle doit préparer l'après-pétrole et l'après-charbon, avec l'objectif d'au moins 40 % de réductions des émissions de gaz à effet de serre. Ce sera demain la position de la France, qui sera d'autant plus en position de force que, grâce à vous, grâce à l'Assemblée nationale et grâce au vote de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, nous avons pris nos responsabilités, nous avons montré notre ambition écologique et nous avons fait en sorte de pouvoir être un pays leader au niveau européen pour obtenir ces objectifs.
La deuxième, c'est que nous savons qu'il faut avoir vraiment confiance dans nos industries d'avenir. Disons-nous que ce défi climatique doit nous permettre de déclencher la croissance verte, la création d'emplois et la sortie de crise.
La troisième, c'est notre responsabilité à l'égard des pays qui subissent le plus durement le réchauffement climatique. Comme le disait Ban Ki-Moon, au sommet de New York pour le climat, l'Europe est très attendue parce que, de l'accord qui sortira demain, dépendra la possibilité d'un nouveau souffle et d'un nouvel espoir pour obtenir, à Paris aussi, des engagements concrets et opérationnels.
Monsieur le Député, je vous remercie pour votre question, qui me donne l'occasion de préciser la réponse que j'ai faite tout à l'heure à M. François-Michel Lambert.
Je salue tout d'abord l'abstention de votre groupe lors du vote sur le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte : qui ne dit mot consent ! Je considère donc que vous avez apporté votre soutien au Gouvernement et à la majorité qui s'est engagée avec détermination.
En effet, la France se bat. Elle se bat grâce à l'Assemblée nationale, qui a voté le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, que la Commission européenne a qualifié de texte le plus en avance au niveau européen, car il englobe tous les sujets, de l'efficacité énergétique jusqu'à la transparence démocratique, en passant par les énergies renouvelables, l'économie circulaire et la montée en puissance du mix énergétique.
Nous allons soutenir, premièrement, un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40 % ; deuxièmement, un objectif de 30 % d'efficacité énergétique ; troisièmement, un objectif de 27 % d'énergies renouvelables. Je vous rappelle que l'Assemblée nationale a voté un objectif de 32 % d'énergies renouvelables, mais nous pensons que le niveau de 27 % représente un juste compromis pour l'ensemble des pays européens.
L'accord n'est pas gagné : nous ne savons pas si ces objectifs seront adoptés. Cela se décidera demain et après-demain. Comme je l'ai dit tout à l'heure, beaucoup de pays rencontrent des difficultés dans leur politique énergétique. Certains ont même rouvert des mines de charbon ; d'autres ont des difficultés pour investir dans les énergies renouvelables. Je pense néanmoins que l'ensemble des chefs d'État et de gouvernement feront preuve de responsabilité, car l'Europe a un message de civilisation à transmettre au reste du monde.
Après la Seconde guerre mondiale, nous avons su faire l'Europe de l'énergie avec la Communauté européenne du charbon et de l'acier, la CECA. Aujourd'hui nous avons le même défi à relever : construire l'Europe de l'énergie du futur, avec la montée en puissance des énergies renouvelables et de la performance énergétique. Je suis convaincue que nous allons réussir.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 octobre 2014
Il y a trois bonnes raisons pour que l'Europe réussisse à se mettre d'accord. D'abord, elle a une responsabilité à l'égard de la planète et elle doit préparer l'après-pétrole et l'après-charbon, avec l'objectif d'au moins 40 % de réductions des émissions de gaz à effet de serre. Ce sera demain la position de la France, qui sera d'autant plus en position de force que, grâce à vous, grâce à l'Assemblée nationale et grâce au vote de la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte, nous avons pris nos responsabilités, nous avons montré notre ambition écologique et nous avons fait en sorte de pouvoir être un pays leader au niveau européen pour obtenir ces objectifs.
La deuxième, c'est que nous savons qu'il faut avoir vraiment confiance dans nos industries d'avenir. Disons-nous que ce défi climatique doit nous permettre de déclencher la croissance verte, la création d'emplois et la sortie de crise.
La troisième, c'est notre responsabilité à l'égard des pays qui subissent le plus durement le réchauffement climatique. Comme le disait Ban Ki-Moon, au sommet de New York pour le climat, l'Europe est très attendue parce que, de l'accord qui sortira demain, dépendra la possibilité d'un nouveau souffle et d'un nouvel espoir pour obtenir, à Paris aussi, des engagements concrets et opérationnels.
Monsieur le Député, je vous remercie pour votre question, qui me donne l'occasion de préciser la réponse que j'ai faite tout à l'heure à M. François-Michel Lambert.
Je salue tout d'abord l'abstention de votre groupe lors du vote sur le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte : qui ne dit mot consent ! Je considère donc que vous avez apporté votre soutien au Gouvernement et à la majorité qui s'est engagée avec détermination.
En effet, la France se bat. Elle se bat grâce à l'Assemblée nationale, qui a voté le projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, que la Commission européenne a qualifié de texte le plus en avance au niveau européen, car il englobe tous les sujets, de l'efficacité énergétique jusqu'à la transparence démocratique, en passant par les énergies renouvelables, l'économie circulaire et la montée en puissance du mix énergétique.
Nous allons soutenir, premièrement, un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40 % ; deuxièmement, un objectif de 30 % d'efficacité énergétique ; troisièmement, un objectif de 27 % d'énergies renouvelables. Je vous rappelle que l'Assemblée nationale a voté un objectif de 32 % d'énergies renouvelables, mais nous pensons que le niveau de 27 % représente un juste compromis pour l'ensemble des pays européens.
L'accord n'est pas gagné : nous ne savons pas si ces objectifs seront adoptés. Cela se décidera demain et après-demain. Comme je l'ai dit tout à l'heure, beaucoup de pays rencontrent des difficultés dans leur politique énergétique. Certains ont même rouvert des mines de charbon ; d'autres ont des difficultés pour investir dans les énergies renouvelables. Je pense néanmoins que l'ensemble des chefs d'État et de gouvernement feront preuve de responsabilité, car l'Europe a un message de civilisation à transmettre au reste du monde.
Après la Seconde guerre mondiale, nous avons su faire l'Europe de l'énergie avec la Communauté européenne du charbon et de l'acier, la CECA. Aujourd'hui nous avons le même défi à relever : construire l'Europe de l'énergie du futur, avec la montée en puissance des énergies renouvelables et de la performance énergétique. Je suis convaincue que nous allons réussir.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 octobre 2014