Texte intégral
J'ai été heureux de recevoir le général Allen, parce que nous agissons ensemble. Nous agissons ensemble en Irak, avec nos forces aériennes et vous avez vu que l'opération qui a eu lieu la nuit dernière a été extrêmement productive. Daech est une menace terrible, non seulement pour la région, l'Irak, la Syrie et d'autres pays mais pour nous-mêmes. La lutte contre le terrorisme, c'est quelque chose qui tient à coeur les États-Unis d'Amérique et la France.
En Syrie, bien évidemment, nous agissons pour soutenir l'opposition modérée, nous n'oublions jamais les dégâts - et le mot est faible - qu'a fait M. Bachar Al-Assad. Mais, dans les deux cas, qu'il s'agisse de la Syrie ou de l'Irak, la lutte contre le terrorisme est un objectif qui réunit les États-Unis et la France.
J'ai été heureux de recevoir le général Allen pour que nous parlions.
(inaudible) et les Irakiens, appuyés par leur gouvernement désormais inclusif, puissent mener eux-mêmes la lutte contre Daech.
Je vais avoir au téléphone le Premier ministre irakien pour le féliciter pour les décisions qui ont été prises. Et, maintenant, avec les nominations des ministres de l'Intérieur et de la Défense, le gouvernement est au complet.
En Syrie, la situation est évidement différente puisque le gouvernement reste celui de M. Bachar Al-Assad. Nous nous centrons sur l'appui à l'opposition modérée qui devra, tôt ou tard, faire partie d'un gouvernement qui assure à la Syrie son unité et sa laïcité. Et nous travaillons dans ce sens, ainsi nous avons annoncé que nous participerions à une opération nommée «Trained and equipped» pour aider l'opposition modérée.
Q - Avec cette guerre contre Daech, les forces de Bachar Al-Assad sont-elles en train de progresser ?
R - C'est un point sur lequel nous nous sommes entretenus avec le général Allen, en expliquant qu'en aucun cas la lutte contre Daech devait pouvoir faciliter les opérations de M. Bachar Al Assad contre l'opposition modérée. Sinon nous serions dans une situation qui serait totalement contre-productive.
Q - Les Américains sont-ils sur la même ligne que vous ?
R - Les Américains comprennent parfaitement notre position qui est celle que nous avions dès le début avec les réunions de Genève 1 et Genève 2 et, malheureusement, je crois que nous avions raison.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 octobre 2014