Déclaration de Mme Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, en réponse à une question sur le 5ème rapport de synthèse du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et les enjeux des négociations sur le dérèglement climatique, à l'Assemblée nationale le 4 novembre 2014.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par Mme Françoise Dubois, députée (SRC) de la Sarthe, à l'Assemblée nationale le 4 novembre 2014

Texte intégral

M. Kumar Pachauri sera, en effet, à Paris demain pour remettre officiellement le rapport publié à Copenhague au gouvernement français. Il est intéressant de voir que, contrairement à ce qui se passait encore voilà quelques années, les pays du monde entier, la presse du monde entier se sont saisis de cette publication ; en d'autres termes, il n'y a plus de doute aujourd'hui sur la réalité du réchauffement climatique, l'enjeu étant de maintenir celui-ci sous le seuil de deux degrés.
Des efforts considérables doivent donc être faits, c'est évident, pour se prémunir contre les quatre dangers que pointe le rapport du GIEC : les vagues de chaleur sur l'Europe ; l'acidité des océans et la montée du niveau de la mer, qui menace l'existence de nombreux pays insulaires ; la disparition massive de nombreuses espèces animales et la réduction de la biodiversité ; enfin, les déplacements massifs de populations, qui peuvent être à l'origine de conflits mondiaux.
La France a un rôle majeur à jouer ; le Parlement, l'Assemblée nationale l'a assumé avec le vote en première lecture du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte. L'Europe a également pris ses responsabilités, et le monde devra prendre les siennes au sommet de Paris sur le climat qui aura lieu l'année prochaine. Plusieurs actions doivent être menées : la diminution massive des émissions de gaz à effet de serre, c'est-à-dire de l'utilisation des énergies fossiles ; l'arrêt de la déforestation, car les forêts sont une barrière contre le réchauffement climatique ; le renforcement de l'efficacité énergétique et la diminution du gaspillage énergétique ; la protection de l'eau et la garantie de la sécurité alimentaire.
La nouveauté dans le rapport du GIEC, c'est qu'il est désormais admis que ce défi est aussi une chance : une chance pour changer nos modèles de développement, une chance pour créer des activités et des emplois, une chance pour développer les technologies et les innovations liées à l'avenir de la planète. C'est cette chance que nous devons saisir.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 13 novembre 2014