Texte intégral
Monsieur le Député, vous qui êtes aussi président du groupe d'amitié France-Allemagne, je vous prie tout d'abord d'excuser le ministre des Affaires étrangères et du Développement international et le secrétaire d'État aux Affaires européennes.
Vous l'avez dit, il y a vingt-cinq ans tombait le mur de Berlin et, avec lui, le rideau de fer qui divisa le monde. À la demande du Premier ministre, je représenterai le gouvernement dimanche à Berlin lors des cérémonies commémoratives.
Le 9 novembre 1989, à Berlin, j'y étais.
Comme vous, sur tous les bancs de cet hémicycle, je n'oublierai jamais ces journées de joie et de liberté enfin retrouvée. Nous n'oublierons jamais non plus les victimes du Mur, abattues en voulant fuir la dictature.
Vous avez évoqué l'esprit de ces journées, mais aussi la situation actuelle, la crise, les populismes au coeur même de l'Europe. Vingt-cinq ans après, la France est plus que jamais attachée à l'esprit européen. Aucun État ne peut relever seul les défis du XXIe siècle. Les recettes du monde d'hier ne sont pas une boussole pour le monde qui vient.
C'est tout le sens de notre combat pour l'Europe de l'emploi, de la croissance et de l'investissement, qui est au coeur de l'action du président de la République et du gouvernement. C'est la politique de défense et de sécurité pour faire face aux menaces, aux portes de l'Union et ailleurs dans le monde. C'est notre engagement pour l'Europe de la culture, des libertés, des droits de l'homme - autant de fers de lance contre les populismes et l'intolérance. C'est le sens de l'initiative franco-allemande contre le scandale du chômage des jeunes.
Monsieur le Député, être fidèle à l'esprit de 89, c'est proposer aux jeunes Européens un autre destin, c'est leur permettre un autre avenir.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 novembre 2014