Texte intégral
Le budget de lenseignement supérieur et de la recherche pour 2015 est placé sous le signe de la stabilité : conformément aux garanties données par le Président de la République et le Premier ministre les moyens de lenseignement supérieur et de la recherche sont préservés, à hauteur de 26,06 milliards d'euros pour la MIRES et à 23,05 milliards d'euros pour le périmètre enseignement supérieur et recherche (MIRES sans les programmes recherche et enseignement sup des ministères de lagriculture, de lenvironnement, de léconomie et de la défense).
* Lenseignement supérieur
Les crédits consacrés à lenseignement supérieur sont stables, à 12,8 milliards d'euros. Toutefois, à lintérieur de cet ensemble préservé, certaines dépenses immobilières connaissent une forte réduction. Il en va ainsi des dépenses consacrées à la rénovation de Jussieu. Ces chantiers qui se terminent aboutissent à une réduction des dépenses de 111 millions d'euros ; cela a permis, à lintérieur de lenveloppe de lenseignement supérieur, de consacrer 106 millions d'euros supplémentaires à la masse salariale et au fonctionnement des établissements.
Sont ainsi financés les grands engagements du gouvernement vis à vis de lenseignement supérieur :
- les 1000 emplois supplémentaires alloués chaque année jusquen 2017 aux universités (60 millions d'euros),
- les mesures catégorielles en faveur des personnels de catégorie B et C (20 millions d'euros),
- la compensation boursière (13 millions d'euros),
- la prise en charge dune partie significative du G.V.T., ce qui navait pas été fait avec le passage en R.C.E., avec pour la première fois une prise en charge en base, et non en fin de gestion comme cela avait été le cas jusquà présent.
Par ailleurs, les mesures engagées par le ministère ont permis une évolution favorable de la situation financière des universités, qui sétait dégradée après leur passage aux responsabilités et compétences élargies et navaient pas été accompagnées. Cest ainsi que le nombre duniversités en déficit est passé de 17 en 2012 à 8 en 2013 et 4 en 2014 et, par ailleurs, seulement 4 en double déficit en 2014.
* La vie étudiante
Les crédits consacrés à la vie étudiante progressent de 45 millions d'euros par rapport à 2014. Cette somme permet de financer la deuxième vague de la réforme des bourses, qui permet à 77 500 étudiants supplémentaires de bénéficier dune bourse de niveau 0bis (1 000 euros sur 10 mois). Ces 77 500 étudiants sajoutent aux 57 000 qui, en 2013 avaient bénéficié de la première vague de cette réforme. Au total, ce sont donc près de 135 000 étudiants qui sont concernés par cette mesure. Il faut y ajouter 1 000 nouvelles aides de 4 000 à 5 500 euros pour les étudiants en rupture familiale et une augmentation de 0,7% du montant de lensemble des bourses sur critères sociaux.
Je souhaite redire que les aides aux étudiants sur critères sociaux sont le moyen le plus efficace dagir en faveur de la réussite étudiante. Cest pourquoi ce gouvernement peut être fier davoir consacré depuis 2013 une somme cumulée de 458 millions d'euros aux aides aux étudiants sur critères sociaux, soit près des deux tiers de laugmentation du budget de lenseignement supérieur et de la recherche depuis 2012.
* La recherche
La recherche voit ses moyens sauvegardés, à 7,77 milliards d'euros, en légère hausse de 6 millions d'euros par rapport à lannée précédente. Cette somme permet :
- de maintenir les moyens des organismes de recherche à un montant identique à celui de lannée précédente (5,78 Milliards d'euros),
- de maintenir les moyens de lA.N.R., Agence Nationale pour la Recherche (580 millions d'euros).
Dans un contexte démographique défavorable pour les 4 ans à venir avec la fin du départ à la retraite des babyboomers, amplifié par limpact de la loi Sauvadet et le trop faible recrutement de docteurs dans le privé, le gouvernement a anticipé et sest donné les moyens de mettre en place un plan dactions avec les organismes de recherche, pour que tous les départs à la retraite de chercheurs et dingénieurs, techniciens et administratifs soient remplacés au taux de 1 pour 1, avec un effort particulier pour les jeunes chercheurs et linsertion des post-docs. La gestion des ressources humaines des organismes sera orientée dans ce sens. Nous y travaillons depuis 9 mois avec eux.
Au total, la priorité budgétaire à lenseignement supérieur et à la recherche du budget 2015 sinscrit dans le droit fil des efforts faits depuis 2012, qui ont conduit à une augmentation de 638 millions d'euros depuis 3 ans des moyens accordés à ce secteur déterminant pour lavenir. Dans la période de réduction des dépenses publiques, une telle augmentation constitue véritablement une priorité pour lenseignement supérieur et la recherche, pour préparer lavenir.
Source http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr, le 14 novembre 2014