Déclaration de M. Christian Eckert, secrétaire d'Etat au budget, sur le financement de la dette de l'Etat, à l'Assemblée nationale le 2 décembre 2014.

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Circonstance : Séance de questions d'actualité, à l'Assemblée nationale le 2 décembre 2014

Texte intégral

Monsieur le Député, en 2015, l'État devra refinancer une partie des dettes émises par le passé et emprunter pour financer le déficit budgétaire. Le montant de la dette à émettre sera sensiblement plus élevé en 2015 qu'en 2014 car les emprunts réalisés au coeur de la crise financière en 2008 et 2010 commencent à arriver à échéance.
Malgré l'augmentation de la dette de l'État, la charge d'intérêts reste stable grâce aux taux auxquels l'État se finance actuellement.
Depuis le début de l'année 2014, la France a continué à bénéficier de conditions favorables, avec une baisse des taux, qui s'établissent à 1,33 % pour les titres de moyen et long terme, à 0,08 % à court terme et même -0,02 % au quatrième trimestre. Ces conditions très favorables reflètent plusieurs facteurs, dont la faible croissance et la faible inflation sur la période récente, mais elles sont aussi la conséquence de la qualité de la signature de l'État et de notre stratégie d'émission.
Parmi les autres ressources de financement, il est prévu d'affecter 4 milliards d'euros de produits de cessions de participations. Cette stratégie mise en oeuvre en 2014, avec déjà 1,5 milliard affecté, témoigne de la détermination du gouvernement à contenir l'endettement. Le scénario pour 2015 est en cohérence avec le scénario macro-économique. Les taux courts seraient stables, à un niveau proche de 0 ou 0,5 %, et remonteraient progressivement pour s'établir, en moyenne, à 2,2 % en 2015.
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2014