Texte intégral
Cher Président, Chers Collègues, deux minutes, deux idées :
La première, c'est l'urgence. Je suis frappé du fait que, quand on discute avec la population, souvent la question du dérèglement climatique est perçue comme devant trouver une solution à long terme. Non. Ce n'est pas vrai, c'est urgent. Ceux qui ont subi aux Philippines plusieurs tornades en quelques années ne peuvent pas attendre. Ceux qui ont contracté le sida ou Ebola parce que la déforestation a libéré des virus qui existaient à l'état latent dans des forêts, ne peuvent pas attendre, et donc c'est le premier thème : l'urgence.
Le deuxième thème c'est l'espoir. Je suis frappé aussi du fait que, il y a quelques années, lorsque nous nous nous réunissions en conférence, il y avait un scepticisme et aujourd'hui c'est exactement l'inverse. Tout le monde dit : «à Paris ce sera certainement un succès». Je m'en réjouis, mais encore faut-il réunir les conditions du succès. Le fait que le secrétaire général des Nations unies, - qu'il faut remercier -, ait réussi le sommet du mois de septembre, que l'Europe ait conclu un accord, -très important -, que la Chine et les États-Unis aussi, que le Fonds vert ait été capitalisé, tout cela est très positif. Je me réjouis aussi de ce qui a été dit par les uns et les autres pour que nous trouvions un accord qui vise le court terme et le long terme, qui soit transparent et équitable, qui ménage de la place pour l'adaptation, où il y a une collaboration entre les acteurs étatiques et les acteurs non étatiques.
Tout cela est très vrai, mais et ce sera ma conclusion, je voudrais lancer un appel pour que nous trouvions dès Lima le bon compromis, parce que nous ferons le maximum pour bien vous accueillir à Paris et essayer de réussir, mais je voudrais terminer en disant que la meilleure façon d'obtenir un succès à Paris c'est de commencer par un succès à Lima. Cela est entre vos mains à tous, Mes Chers Collègues.
Je vous remercie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 décembre 2014