Conseil des ministres du 22 décembre 2014. Les résultats du conseil européen.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre des finances et des comptes publics, le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique et le secrétaire d’État chargé des affaires européennes ont présenté les résultats du Conseil européen.
Le Conseil européen a endossé le plan d’investissement proposé par la nouvelle Commission. Il a appelé à la mise en place rapide d’un Fonds européen pour les investissements stratégiques. Ce fonds doit permettre de mobiliser 315 milliards d’euros de nouveaux investissements publics et privés entre 2015 et 2017. Il permettra de financer des projets concrets, ayant une véritable valeur ajoutée européenne dans des domaines tels que les infrastructures de transports, la transition énergétique, le numérique, la formation, la recherche et l’innovation. Il sera pleinement au service de la croissance et de la compétitivité de l’Union européenne. Comme demandé par la France, un accent particulier sera mis sur la nécessité que les premiers projets démarrent très vite, dès 2015.
La mise en place du Fonds sera accompagnée d’un volet réglementaire visant à renforcer l’attractivité de l’Union européenne pour la production, l’investissement et l’innovation.
Le Conseil européen a souligné, comme le demandait la France, la nécessité d’intensifier les efforts dans la lutte contre l’évasion et l’optimisation fiscales. Il a appelé la Commission à présenter rapidement une proposition sur l’échange automatique d’informations concernant les « rulings » fiscaux dans l’Union européenne. Il s’agit d’un élément important d’une stratégie d’ensemble, souhaitée par la France, qui passe par des règles communes sur trois aspects majeurs, comme l’ont demandé les ministres des finances français, allemand et italien dans leur lettre du 28 novembre à la Commission : la transparence généralisée, la lutte contre les montages organisés pour échapper à toute imposition effective, et des mesures pour faire face aux États et territoires tiers qui alimentent aussi l’optimisation par leur opacité et l’absence de fiscalité.Les chefs d’État ou de gouvernement ont évoqué la situation en Ukraine et les relations avec la Russie. Ils ont rappelé la détermination de l’Union européenne à accompagner, avec les bailleurs de fonds internationaux, les réformes politiques et économique en Ukraine, tout en rappelant le principe de conditionnalité de l’assistance internationale. Le Conseil européen a marqué sa vive préoccupation face à la situation persistante dans l’Est de l’Ukraine et a réitéré ses attentes, y compris à l’égard de la Russie, concernant la pleine mise en œuvre des accords de Minsk pour parvenir à une solution politique durable.