Texte intégral
Monsieur le Ministre, Mon Cher Georges,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis
Je tiens à vous saluer toutes et tous et nous sommes extrêmement heureux de vous accueillir ici. Je vais d'abord remercier mon collègue et ami, le ministre Georges Chikoti d'avoir accepté l'invitation que nous lui avons faite de venir en France pour participer à ce premier forum économique franco-angolais. C'est une étape tout à fait essentielle du renforcement de nos relations économiques.
Je tiens à dire et cela a été confirmé par la conversation que nous avons eue avec le ministre que les relations politiques entre l'Angola et la France sont absolument excellentes. À partir de l'impulsion donnée par le président Dos Santos et par le président français, nous nous sommes mis au travail. Nous avons abouti à un certain nombre de résultats et il est important que nous définissions ce cadre de nos relations politiques qui sont à leur meilleur niveau. Nous le voyons dans les analyses communes que nous faisons des principales crises qui se passent dans le monde et en particulier en Afrique. Nous allons le voir puisque l'Angola va nous rejoindre, à partir du 1er janvier, au conseil de sécurité des Nations unies et va jouer un rôle encore plus important dans la définition des positions à prendre dans la grandes affaires du monde et nous le voyons dans le travail politique quotidien.
C'est ce cadre qui a déterminé nos deux présidents à demander aux ministres des affaires étrangères de donner plus de chair à ce partenariat. Cette chair c'est vous qui la représentez. La France comme l'Angola ont fait le choix d'une diplomatie économique appuyée sur des résultats concrets.
En avril dernier, lors de la venue en France du président Dos Santos, nos deux chefs d'État nous ont demandé de mettre en place un groupe de travail bilatéral, pour diversifier et renforcer nos relations économiques. Depuis, un travail approfondi a été mené par nos équipes, à Luanda et à Paris. L'objectif ? Identifier les opportunités concrètes de coopération économique entre nos deux pays. Vous [les représentants des milieux d'affaires présents dans la salle] avez été destinataires de cette liste d'opportunités, qui a été établie en collaboration étroite avec nos amis angolais, et vous avez été nombreux à répondre par des manifestations précises d'intérêt : je vais les transmettre aujourd'hui au ministre Georges Chikoti. Je me réjouis de voir que le travail que nous réalisons commence à porter ses fruits. Et en 2014, même s'il faut prendre ces chiffres avec précaution, je crois savoir que nos échanges ont beaucoup augmenté.
Pour inscrire ce groupe de travail dans la durée, nous avons décidé, le ministre Georges Chikoti et moi-même, de signer un «plan d'action France-Angola 2015-2017 pour un partenariat économique renforcé». Ce plan recense les secteurs prioritaires sur lesquels nous porterons nos efforts : ils correspondent à l'expertise de nos entreprises et aux objectifs de diversification fixés par le président Dos Santos. Il établit également un calendrier très dense de travail bilatéral, qui crée un cadre favorable pour le développement des activités de nos entreprises.
Nous nous étions aussi engagés, en avril, à aboutir avant la fin de l'année à la signature d'un accord de facilitation des visas qui va permettre à nos hommes ou à nos femmes d'affaires de circuler plus aisément. C'est chose faite puisque nous allons le signer dans un instant en votre présence. En facilitant la mobilité des opérateurs économiques, nous favorisons le développement de nos échanges bilatéraux.
Je veux souligner que l'Angola a adopté un ambitieux «plan national de formation des cadres», que nous appuyons déjà avec notamment un programme de bourses. En plus des 100 boursiers angolais actuellement en France, nous avons signé, vendredi dernier, avec l'Académie de la Sonangol, un accord pour un programme de bourses d'études pour des formations d'ingénieur en cinq années, avec un premier envoi de 50 boursiers dès l'année 2015. Je pense que ce type d'accord est important, parce que nous attachons, M. Chikoti et moi-même, une grande importance aux transferts des compétences et à la promotion des ressources humaines locales, sans lesquels ce serait un feu de paille.
Notre coopération se renforce chaque jour, et elle sera bientôt, je l'espère et c'est le sens de votre présence et de notre travail commun, à la hauteur de l'importance que prend l'Angola en Afrique et dans le monde. Nous travaillons déjà en étroite coordination sur les crises africaines : en Centrafrique, où je veux souligner l'apport positif et important de l'Angola ; mais aussi en République démocratique du Congo, où l'Angola joue un rôle très constructif en assumant la présidence de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs. Au-delà de l'Afrique, nous allons travailler ensemble sur tous les défis qui se posent en termes de paix et de sécurité internationales puisque l'Angola a été élu au conseil de sécurité des Nations unies pour les deux années à venir. La présence au conseil de sécurité de l'Angola, pays fort et respecté du continent africain, apportera une contribution très utile à nos travaux. Et je redis que la France par sa délégation est, bien sûr, à la disposition de l'Angola pour assurer un travail d'excellente coopération.
Cette coopération sera particulièrement utile sur un dossier qui va nous mobiliser en 2015 est qui est le climat. Vous savez que c'est la France qui va accueillir la conférence sur le climat en 2015, nous avons été choisis pour cela et ce choix avait été facilité par le fait que nous étions les seuls candidats. J'ai mieux compris pourquoi lorsqu'à l'issue de ce choix tous les participants sont venus me voir pour me féliciter et me souhaiter aussi «bonne chance», avec une notion de difficulté. C'est vrai, la difficulté sera considérable mais l'enjeu est énorme car c'est la survie de l'humanité qui est en jeu et l'Afrique est la première concernée. Ce continent est dans la situation paradoxale et injuste car s'il contribue très faiblement aux émissions de gaz à effet de serre il est, en revanche, très fortement impacté par le dérèglement climatique. Il faut essayer de régler cette injustice et nous aurons besoin du soutien actif de l'Angola pour parvenir au succès que chacun souhaite.
Mesdames et Messieurs,
J'ai demandé à Jacques Rigaud, qui connaît très bien l'Angola, de nous aider dans ce travail de développement économique. Je veux vous remercier, vous responsables d'entreprises des deux pays, d'être ici présents. Du bon travail a été fait et ce n'est rien à côté de ce que nous voulons faire dans le futur. Je suis convaincu, compte tenu de la volonté de nos deux gouvernements et de la vôtre, que nous allons obtenir des résultats concrets et rapides qui vont contribuer au rayonnement économique et politique de nos deux pays. C'est une réunion utile à la fois pour l'Angola, pour la France et pour le partenariat entre nos deux pays. Merci.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 décembre 2014