Texte intégral
YVES CALVI
Jean-Michel APHATIE, 07h49, vous recevez le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement, Stéphane Le FOLL.
JEAN-MICHEL APHATIE
Bonjour Stéphane Le FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
JEAN-MICHEL APHATIE
La cote de popularité de François HOLLANDE connaît un bond spectaculaire, 40% dans le sondage IFOP Paris-Match, c'est plus 21% par rapport au mois dernier. On comprend que le regard des Français sur le président de la République a changé, après la crise ; la crise a changé le président ?
STEPHANE LE FOLL
D'abord, il y a eu un choc et une émotion de la part des Français après ce qui s'est passé. Et face à ce choc et cette émotion, il fallait à la fois en prendre la mesure, et puis aussi être déterminé pour punir ceux qui avaient fait ça. Bon après, les sondages arrivent, c'est un constat a postériori de ce qui s'est passé, de la manière dont ils ont jugé l'action qui a été conduite par le président de la République, le Premier ministre
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous pensez que cette crise a changé le président ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne crois pas du tout que une crise change le président, le président, il a à présider, et quand les sondages étaient plus bas, il convenait de dire que c'était très problématique, ça me permettait de répondre que de toute façon, l'enjeu, c'est de présider, de gouverner, de redresser un pays, de lui donner de la confiance, donc ça vaut quand les sondages sont hauts comme les sondages sont bas.
JEAN-MICHEL APHATIE
Il est plus facile de gouverner un pays quand on sent qu'on a la confiance de ses habitants, non ?
STEPHANE LE FOLL
Il faut gouverner quoi qu'il arrive
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui, ça, bien sûr
STEPHANE LE FOLL
Et avec le sens de la responsabilité, l'exigence qui est nécessaire pour assurer cette gouvernance d'un grand pays comme la France, voilà, après, les sondages, je vous le dis, ils ont été beaucoup plus bas
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous êtes indifférent en fait ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne suis pas indifférent
JEAN-MICHEL APHATIE
Eh bien, si, c'est le sentiment que vous donnez
STEPHANE LE FOLL
Je ne suis pas indifférent, parce que l'opinion, les sondages, je vous le dis, ce sont des mesures, et un jugement qui est porté, bon. Mais en même temps, la responsabilité de celui qui est à la tête de l'Etat, c'est d'assumer cette responsabilité.
JEAN-MICHEL APHATIE
Alors dans le cadre de cette responsabilité, le Conseil des ministres examinera mercredi les améliorations à apporter par exemple dans le domaine de la sécurité
STEPHANE LE FOLL
Oui, la sécurité
JEAN-MICHEL APHATIE
L'Education, et puis, aussi, on reverra, si on a bien compris, le rythme de diminution des postes dans l'appareil militaire ; tout ça va coûter de l'argent. Est-ce que vous pouvez nous dire, Stéphane Le FOLL, si ces dépenses supplémentaires, inévitables, se feront en compensation d'économies, pour ne pas aggraver les déficits budgétaires ou si la période étant ce qu'elle est, eh bien, on fera comme on peut ? Pourquoi ça vous fait rire ?
STEPHANE LE FOLL
Eh bien, d'abord, mercredi, il y aura, je crois, deux temps, celui qui va être occupé mercredi matin, c'est sur toutes les questions de sécurité
JEAN-MICHEL APHATIE
De sécurité et de défense
STEPHANE LE FOLL
Voilà. Donc ça va être la présentation, par Bernard CAZENEUVE, par Christiane TAUBIRA et par Jean-Yves LE DRIAN, des mesures qui vont être prises immédiatement pour faire face aux questions qui sont posées, et puis répondre à ce qui avait été dit par le Premier ministre, il y a eu quand même une faille, donc il faut colmater cette faille et faire en sorte qu'on soit encore plus efficace dans la lutte contre le terrorisme. Ça, c'est le premier point. Le deuxième, ça commencera l'après-midi, avec un discours du président de la République sur la question de l'Education, et jeudi, dans une réunion avec l'ensemble des ministres, on va essayer de traiter des sujets qui sont des sujets plus profonds, c'est-à-dire comment on s'adresse à ceux qui aujourd'hui contestent ce slogan qui a été : « Je suis Charlie », comment on s'adresse à la jeunesse, me semble-t-il, pour lui redonner confiance dans des institutions et dans la République, sur les valeurs qui sont celles de la République, et ça, c'est l'Education, c'est aussi la Santé, c'est les questions de logement, c'est les questions de politique de la ville, ça, ça fera l'objet d'une discussion et de propositions
JEAN-MICHEL APHATIE
Donc mercredi, jeudi, vous allez présenter des mesures ?
STEPHANE LE FOLL
Mercredi, jeudi, on présentera des mesures
JEAN-MICHEL APHATIE
Des mesures, et ma question ?
STEPHANE LE FOLL
Mais, on présentera aussi des méthodes et des objectifs
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est ça. Et ma question, c'est : ça va coûter cher
STEPHANE LE FOLL
Alors, votre question, je l'avais oubliée
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui, enfin, c'est gentil, non, c'est sympa, c'est sans doute qu'elle a peu d'intérêt, mais je la repose quand même
STEPHANE LE FOLL
Oui, j'avais oubliée, ce n'est pas gentil du tout, du tout de ma part, j'en suis parfaitement conscient, Monsieur APHATIE, et voilà, je ne l'ai pas oubliée du tout
JEAN-MICHEL APHATIE
D'accord, d'accord. On commence bien l'année.
STEPHANE LE FOLL
D'ailleurs, ne vous inquiétez pas, le ministre du Budget et le ministre des Finances sera chargé de rappeler à tout le monde qu'il y a, là, des engagements. Ça va coûter, oui, et on va s'organiser pour répondre aux besoins de financement de ces mesures, alors, ça peut être en anticipation de ce qui peut arriver en 2015 sur des recettes ou des moindres dépenses qui existent ou qui existeront, et puis, c'est aussi la manière dont on va réallouer l'ensemble de choix budgétaires, si c'est possible, et puis travailler pour faire en sorte que, on finance à la fois ces mesures en restant dans cette projection triennale de réduction du déficit budgétaire.
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est dit. Merci d'avoir répondu à la question. Pendant ce temps, la politique reprend un peu ses droits, on a vu hier soir, à Paris, un meeting un peu inhabituel, en soutien à l'extrême gauche grecque, puisqu'il y a des élections législatives en Grèce dimanche, Jean-Luc MELENCHON, Pierre LAURENT je cherchais son prénom qui est le patron des communistes, et Cécile DUFLOT, qui était c'est la nouveauté votre collègue au gouvernement, il y a quelques mois, ont fait meeting commun, et se présentent comme une alternative à gauche au gouvernement auquel vous appartenez, Stéphane Le FOLL ; ça vous inquiète ?
STEPHANE LE FOLL
Alors, je n'ai pas regardé, enfin, je n'ai pas entendu ni vu de dépêche sur ce qui a été dit hier soir
JEAN-MICHEL APHATIE
Eh bien, nous sommes une alternative, en gros
STEPHANE LE FOLL
Voilà, c'est ça, en gros. Par contre, j'ai bien lu l'interview de Jean-Luc MELENCHON dans Le Parisien, c'était hier, et j'ai bien regardé et j'ai compris quelle était la stratégie de Jean-Luc MELENCHON, c'est vrai qu'il souhaite d'abord un échec de ce que nous sommes, et de ce qu'est la gauche aujourd'hui qui gouverne. Et il considère qu'à partir de là, il y aura une alternative à la gauche du PS, et du gouvernement. Et en considérant d'ailleurs que les élections européennes ont été un élément de changement de contexte, mais la France je le dis par rapport même aux élections européennes, par rapport à toutes les élections partielles et par rapport à ce qu'on sait, là, des sondages récurrents, n'est pas du tout dans la situation que connaît la Grèce aujourd'hui. Il n'y a pas une alternative qui se construit à la gauche, il y a la gauche qui gouverne, il y a une gauche qui
JEAN-MICHEL APHATIE
Il n'y a pas d'alternative à gauche ?
STEPHANE LE FOLL
Mais je ne le crois pas !
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous ne le croyez pas
STEPHANE LE FOLL
L'alternative, les élections européennes, Jean-Michel APHATIE, quels étaient les résultats ?
JEAN-MICHEL APHATIE
Que Cécile DUFLOT le Front national en tête
STEPHANE LE FOLL
Non, voilà, le Front national en tête
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui, ça, j'ai compris, mais que Cécile DUFLOT y participe, elle, qui souhaite je la cite mettre en échec la loi Macron à l'Assemblée nationale, ça vous inquiète ça ?
STEPHANE LE FOLL
Oui, mais c'est toujours le mot d'échec qui est répété, la gauche assume une responsabilité dans un moment difficile, je regardais ce que disent un certain nombre de leaders aussi de l'opposition, et aussi, ils s'engagent dans le débat, en faisant en sorte de redresser un pays au niveau de ses comptes publics, sans toucher à un modèle social, voire en le renforçant, c'est le débat sur le compte pénibilité, et le tout avec un redressement économique et industriel, voilà ce qu'on fait, voilà la politique qu'on a faite de manière globale. Après, il y a d'autres choix. Mais ils ont des conséquences, et qui peuvent être difficiles économiquement, ou difficiles socialement, c'est ce que proposent certains de l'opposition. Donc voilà.
JEAN-MICHEL APHATIE
Pas d'alternative à gauche, c'est ce que vous dites
STEPHANE LE FOLL
Mais en tout cas, jouer l'échec de la gauche qui gouverne n'est pas la solution et ne sera jamais la solution, il faut donc qu'on soit capable de se rassembler, le message que je veux faire passer ce matin, c'est que, à gauche, il faut se rassembler.
JEAN-MICHEL APHATIE
Ça y est, le message est passé, voyez, on est sympa, on a permis de vous le faire passer. Pas d'alternative à gauche, une cote de popularité qui remonte, François HOLLANDE peut se préparer pour une candidature pour un deuxième mandat, à votre avis ?
STEPHANE LE FOLL
Je crois qu'il se prépare surtout à continuer à assumer la responsabilité qui est la sienne et avec l'exigence qui prévaut aujourd'hui
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est un peu langue de bois comme chute, mais on ne va pas faire mieux
STEPHANE LE FOLL
On ne peut pas faire mieux.
JEAN-MICHEL APHATIE
Allez, Stéphane Le FOLL, qui ne peut pas faire mieux, était l'invité de RTL ce matin.
YVES CALVI
Des mesures et des objectifs vont être fixés et annoncés en matière de sécurité vient de dire le porte-parole du gouvernement, en respectant les cadres budgétaires. Merci à tous les deux. Entretien à réécouter et à retrouver sur le site « rtl.fr ».
source : Service d'information du Gouvernement, le 21 janvier 2015
Jean-Michel APHATIE, 07h49, vous recevez le ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement, Stéphane Le FOLL.
JEAN-MICHEL APHATIE
Bonjour Stéphane Le FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
JEAN-MICHEL APHATIE
La cote de popularité de François HOLLANDE connaît un bond spectaculaire, 40% dans le sondage IFOP Paris-Match, c'est plus 21% par rapport au mois dernier. On comprend que le regard des Français sur le président de la République a changé, après la crise ; la crise a changé le président ?
STEPHANE LE FOLL
D'abord, il y a eu un choc et une émotion de la part des Français après ce qui s'est passé. Et face à ce choc et cette émotion, il fallait à la fois en prendre la mesure, et puis aussi être déterminé pour punir ceux qui avaient fait ça. Bon après, les sondages arrivent, c'est un constat a postériori de ce qui s'est passé, de la manière dont ils ont jugé l'action qui a été conduite par le président de la République, le Premier ministre
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous pensez que cette crise a changé le président ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne crois pas du tout que une crise change le président, le président, il a à présider, et quand les sondages étaient plus bas, il convenait de dire que c'était très problématique, ça me permettait de répondre que de toute façon, l'enjeu, c'est de présider, de gouverner, de redresser un pays, de lui donner de la confiance, donc ça vaut quand les sondages sont hauts comme les sondages sont bas.
JEAN-MICHEL APHATIE
Il est plus facile de gouverner un pays quand on sent qu'on a la confiance de ses habitants, non ?
STEPHANE LE FOLL
Il faut gouverner quoi qu'il arrive
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui, ça, bien sûr
STEPHANE LE FOLL
Et avec le sens de la responsabilité, l'exigence qui est nécessaire pour assurer cette gouvernance d'un grand pays comme la France, voilà, après, les sondages, je vous le dis, ils ont été beaucoup plus bas
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous êtes indifférent en fait ?
STEPHANE LE FOLL
Je ne suis pas indifférent
JEAN-MICHEL APHATIE
Eh bien, si, c'est le sentiment que vous donnez
STEPHANE LE FOLL
Je ne suis pas indifférent, parce que l'opinion, les sondages, je vous le dis, ce sont des mesures, et un jugement qui est porté, bon. Mais en même temps, la responsabilité de celui qui est à la tête de l'Etat, c'est d'assumer cette responsabilité.
JEAN-MICHEL APHATIE
Alors dans le cadre de cette responsabilité, le Conseil des ministres examinera mercredi les améliorations à apporter par exemple dans le domaine de la sécurité
STEPHANE LE FOLL
Oui, la sécurité
JEAN-MICHEL APHATIE
L'Education, et puis, aussi, on reverra, si on a bien compris, le rythme de diminution des postes dans l'appareil militaire ; tout ça va coûter de l'argent. Est-ce que vous pouvez nous dire, Stéphane Le FOLL, si ces dépenses supplémentaires, inévitables, se feront en compensation d'économies, pour ne pas aggraver les déficits budgétaires ou si la période étant ce qu'elle est, eh bien, on fera comme on peut ? Pourquoi ça vous fait rire ?
STEPHANE LE FOLL
Eh bien, d'abord, mercredi, il y aura, je crois, deux temps, celui qui va être occupé mercredi matin, c'est sur toutes les questions de sécurité
JEAN-MICHEL APHATIE
De sécurité et de défense
STEPHANE LE FOLL
Voilà. Donc ça va être la présentation, par Bernard CAZENEUVE, par Christiane TAUBIRA et par Jean-Yves LE DRIAN, des mesures qui vont être prises immédiatement pour faire face aux questions qui sont posées, et puis répondre à ce qui avait été dit par le Premier ministre, il y a eu quand même une faille, donc il faut colmater cette faille et faire en sorte qu'on soit encore plus efficace dans la lutte contre le terrorisme. Ça, c'est le premier point. Le deuxième, ça commencera l'après-midi, avec un discours du président de la République sur la question de l'Education, et jeudi, dans une réunion avec l'ensemble des ministres, on va essayer de traiter des sujets qui sont des sujets plus profonds, c'est-à-dire comment on s'adresse à ceux qui aujourd'hui contestent ce slogan qui a été : « Je suis Charlie », comment on s'adresse à la jeunesse, me semble-t-il, pour lui redonner confiance dans des institutions et dans la République, sur les valeurs qui sont celles de la République, et ça, c'est l'Education, c'est aussi la Santé, c'est les questions de logement, c'est les questions de politique de la ville, ça, ça fera l'objet d'une discussion et de propositions
JEAN-MICHEL APHATIE
Donc mercredi, jeudi, vous allez présenter des mesures ?
STEPHANE LE FOLL
Mercredi, jeudi, on présentera des mesures
JEAN-MICHEL APHATIE
Des mesures, et ma question ?
STEPHANE LE FOLL
Mais, on présentera aussi des méthodes et des objectifs
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est ça. Et ma question, c'est : ça va coûter cher
STEPHANE LE FOLL
Alors, votre question, je l'avais oubliée
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui, enfin, c'est gentil, non, c'est sympa, c'est sans doute qu'elle a peu d'intérêt, mais je la repose quand même
STEPHANE LE FOLL
Oui, j'avais oubliée, ce n'est pas gentil du tout, du tout de ma part, j'en suis parfaitement conscient, Monsieur APHATIE, et voilà, je ne l'ai pas oubliée du tout
JEAN-MICHEL APHATIE
D'accord, d'accord. On commence bien l'année.
STEPHANE LE FOLL
D'ailleurs, ne vous inquiétez pas, le ministre du Budget et le ministre des Finances sera chargé de rappeler à tout le monde qu'il y a, là, des engagements. Ça va coûter, oui, et on va s'organiser pour répondre aux besoins de financement de ces mesures, alors, ça peut être en anticipation de ce qui peut arriver en 2015 sur des recettes ou des moindres dépenses qui existent ou qui existeront, et puis, c'est aussi la manière dont on va réallouer l'ensemble de choix budgétaires, si c'est possible, et puis travailler pour faire en sorte que, on finance à la fois ces mesures en restant dans cette projection triennale de réduction du déficit budgétaire.
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est dit. Merci d'avoir répondu à la question. Pendant ce temps, la politique reprend un peu ses droits, on a vu hier soir, à Paris, un meeting un peu inhabituel, en soutien à l'extrême gauche grecque, puisqu'il y a des élections législatives en Grèce dimanche, Jean-Luc MELENCHON, Pierre LAURENT je cherchais son prénom qui est le patron des communistes, et Cécile DUFLOT, qui était c'est la nouveauté votre collègue au gouvernement, il y a quelques mois, ont fait meeting commun, et se présentent comme une alternative à gauche au gouvernement auquel vous appartenez, Stéphane Le FOLL ; ça vous inquiète ?
STEPHANE LE FOLL
Alors, je n'ai pas regardé, enfin, je n'ai pas entendu ni vu de dépêche sur ce qui a été dit hier soir
JEAN-MICHEL APHATIE
Eh bien, nous sommes une alternative, en gros
STEPHANE LE FOLL
Voilà, c'est ça, en gros. Par contre, j'ai bien lu l'interview de Jean-Luc MELENCHON dans Le Parisien, c'était hier, et j'ai bien regardé et j'ai compris quelle était la stratégie de Jean-Luc MELENCHON, c'est vrai qu'il souhaite d'abord un échec de ce que nous sommes, et de ce qu'est la gauche aujourd'hui qui gouverne. Et il considère qu'à partir de là, il y aura une alternative à la gauche du PS, et du gouvernement. Et en considérant d'ailleurs que les élections européennes ont été un élément de changement de contexte, mais la France je le dis par rapport même aux élections européennes, par rapport à toutes les élections partielles et par rapport à ce qu'on sait, là, des sondages récurrents, n'est pas du tout dans la situation que connaît la Grèce aujourd'hui. Il n'y a pas une alternative qui se construit à la gauche, il y a la gauche qui gouverne, il y a une gauche qui
JEAN-MICHEL APHATIE
Il n'y a pas d'alternative à gauche ?
STEPHANE LE FOLL
Mais je ne le crois pas !
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous ne le croyez pas
STEPHANE LE FOLL
L'alternative, les élections européennes, Jean-Michel APHATIE, quels étaient les résultats ?
JEAN-MICHEL APHATIE
Que Cécile DUFLOT le Front national en tête
STEPHANE LE FOLL
Non, voilà, le Front national en tête
JEAN-MICHEL APHATIE
Oui, ça, j'ai compris, mais que Cécile DUFLOT y participe, elle, qui souhaite je la cite mettre en échec la loi Macron à l'Assemblée nationale, ça vous inquiète ça ?
STEPHANE LE FOLL
Oui, mais c'est toujours le mot d'échec qui est répété, la gauche assume une responsabilité dans un moment difficile, je regardais ce que disent un certain nombre de leaders aussi de l'opposition, et aussi, ils s'engagent dans le débat, en faisant en sorte de redresser un pays au niveau de ses comptes publics, sans toucher à un modèle social, voire en le renforçant, c'est le débat sur le compte pénibilité, et le tout avec un redressement économique et industriel, voilà ce qu'on fait, voilà la politique qu'on a faite de manière globale. Après, il y a d'autres choix. Mais ils ont des conséquences, et qui peuvent être difficiles économiquement, ou difficiles socialement, c'est ce que proposent certains de l'opposition. Donc voilà.
JEAN-MICHEL APHATIE
Pas d'alternative à gauche, c'est ce que vous dites
STEPHANE LE FOLL
Mais en tout cas, jouer l'échec de la gauche qui gouverne n'est pas la solution et ne sera jamais la solution, il faut donc qu'on soit capable de se rassembler, le message que je veux faire passer ce matin, c'est que, à gauche, il faut se rassembler.
JEAN-MICHEL APHATIE
Ça y est, le message est passé, voyez, on est sympa, on a permis de vous le faire passer. Pas d'alternative à gauche, une cote de popularité qui remonte, François HOLLANDE peut se préparer pour une candidature pour un deuxième mandat, à votre avis ?
STEPHANE LE FOLL
Je crois qu'il se prépare surtout à continuer à assumer la responsabilité qui est la sienne et avec l'exigence qui prévaut aujourd'hui
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est un peu langue de bois comme chute, mais on ne va pas faire mieux
STEPHANE LE FOLL
On ne peut pas faire mieux.
JEAN-MICHEL APHATIE
Allez, Stéphane Le FOLL, qui ne peut pas faire mieux, était l'invité de RTL ce matin.
YVES CALVI
Des mesures et des objectifs vont être fixés et annoncés en matière de sécurité vient de dire le porte-parole du gouvernement, en respectant les cadres budgétaires. Merci à tous les deux. Entretien à réécouter et à retrouver sur le site « rtl.fr ».
source : Service d'information du Gouvernement, le 21 janvier 2015