Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, en réponse à une question sur l'enlèvement d'une Française en République centrafricaine, à l'Assemblée nationale le 20 janvier 2015.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 20 janvier 2015

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Vous avez dit avec beaucoup d'émotion, puisque vous connaissez Mme Priest, ce qui est arrivé.
C'est tout à fait vrai qu'hier cette femme admirable, une ancienne éducatrice spécialisée qui a consacré sa vie au service des autres, alors même qu'elle devait rentrer aujourd'hui de Bangui à Paris, a été enlevée par ceux que l'on appelle les anti-Balakas.
Immédiatement, une série d'actions ont été déclenchées comme nous le faisons dans ce cas. D'une part, ainsi que vous l'avez rappelé, l'ambassadeur de France, qui fait un travail remarquable, a pris les dispositions nécessaires, et d'autre part, l'évêque de Bangui s'est interposé. Un contact est intervenu et j'ai eu au téléphone les intéressés hier soir et ce matin.
C'est vrai que c'est une situation extraordinairement choquante, compte-tenu du fait que cette femme et son mari, ainsi que beaucoup d'autres, ont donné le meilleur de leur vie pour le bien des Centrafricains et qu'elle est l'objet de violences.
Je peux vous assurer qu'au moment-même où nous parlons, les démarches sont entreprises pour retrouver notre compatriote comme nous le faisons chaque fois lorsque, malheureusement, nous avons des personnes enlevées.
J'ai entendu - et chacun a entendu - le soutien de l'ensemble de la représentation nationale, soyez certain, Monsieur le Député, que nous ne ménagerons pas nos efforts, aujourd'hui et dans les moments qui viennent, pour retrouver notre compatriote. J'espère que nous pourrons bientôt l'accueillir de nouveau à Paris.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 janvier 2015