Déclaration de M. Harlem Désir, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur la Grèce et la Zone euro, à l'Assemblée nationale le 27 janvier 2015.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 27 janvier 2015

Texte intégral

Monsieur le Député, comme vous l'avez rappelé, le président de la République s'est entretenu lundi avec le nouveau Premier ministre grec, Alexis Tsipras, à la suite des élections législatives qui ont vu les citoyens grecs accorder à Syriza une majorité et confier à Alexis Tsipras le soin de présider aux destinées de la Grèce.
Nous allons donc travailler avec le nouveau gouvernement grec. Le président de la République a proposé à Alexis Tsipras de se rendre à Paris dès que son gouvernement serait formé. C'est désormais chose faite. Le rôle de la France et de l'Europe est de faire en sorte que nous puissions travailler dans un esprit de solidarité et de responsabilité.
Nous ne pouvons pas accepter deux attitudes, l'une consistant à faire comme si les Grecs ne s'étaient pas exprimés, comme s'ils n'avaient pas dit qu'ils voulaient en finir avec l'austérité. Il faut discuter avec le nouveau gouvernement que se sont choisi les citoyens grecs, comme cela aurait été le cas si le résultat avait été différent.
Les Grecs ont choisi une majorité qui est favorable au maintien de la Grèce non seulement dans l'Europe, mais dans la zone euro. Un esprit de responsabilité s'est manifesté ; des engagements ont été pris et ils doivent être tenus, mais en permettant à la Grèce de retrouver le chemin de la croissance.
La dette a augmenté. Si elle s'élève à 175 % du PIB, c'est aussi parce que le PIB, la richesse nationale, a baissé de 25 % depuis le début de la crise. Notre réponse doit consister à aider la Grèce à mener les réformes, à retrouver la croissance qui lui permettra de faire en sorte que soit renoué le lien des citoyens avec le projet européen, mais aussi avec l'emploi.
Il s'agit en effet de la bataille pour la réorientation que nous menons. C'est ce que nous avons fait avec la nouvelle politique monétaire qui permet la baisse de l'euro, le plan Juncker de 315 milliards d'investissement et une nouvelle doctrine sur la flexibilité. Telle est la bataille que nous allons mener pour la Grèce et pour l'Europe.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 10 février 2015