Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Qui sont les dirigeants de Boko Haram ? Ce sont de faux religieux et de vrais criminels.
Vous étiez il y a peu de temps dans la région et vous avez mesuré le degré d'atrocité qui augmente chaque semaine. Certains disent que tout cela est loin : non, on ne peut pas réagir comme cela, d'abord pour des raisons humaines et humanistes évidentes, et puis parce que non seulement le Nigeria est concerné, mais le Cameroun, le Niger, le Tchad, l'Afrique centrale et l'ensemble de l'Afrique le sont aussi.
C'est la raison pour laquelle la France, vous le rappeliez, s'est mobilisée la première. Il y a eu cette conférence de l'Élysée au mois de mai dernier à l'initiative du président de la République.
Peu à peu, même si c'est très tardif, il y a toute une série de réactions positives. Le Tchad a eu le courage d'engager ses troupes aux côtés du Cameroun. Récemment - c'est la dernière initiative -, l'Union africaine a décidé de lancer un appel et a levé jusqu'à 7.500 personnels pour mener la charge contre Boko Haram. La France soutient bien sûr cette initiative qui passera sans doute bientôt devant le Conseil de sécurité des Nations unies.
Mais la France ne peut pas toute seule résoudre la question. Elle a donc besoin de l'ensemble des nations d'Afrique ; nous avons besoin des États-Unis et de l'Europe. C'est dans ce sens que nous allons agir. Nous avons commencé d'agir mais il faut mobiliser encore bien plus l'ensemble de la communauté mondiale.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 février 2015