Déclaration de M. Matthias Fekl, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, à la promotion du tourisme et aux Français de l'étranger, en réponse à une question sur l'accord de Minsk sur l'Ukraine, au Sénat le 12 février 2015.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 12 février 2015

Texte intégral


Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Sénatrices et Sénateurs,
Madame la Sénatrice,
Je vous prie d'abord de bien vouloir excuser le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius qui se trouve en ce moment-même sur le chemin du retour de Minsk où il était avec le président de la République.
Vous l'avez rappelé, l'urgence en Ukraine appelait l'action. Le conflit a fait plus de 5.000 morts en dix mois et la situation s'était encore dégradée ces dernières semaines. Notre responsabilité était de tout mettre en oeuvre pour faire taire les armes et parvenir à un accord. C'était le sens de la démarche courageuse et déterminée que le président de la République et la chancelière ont entreprise depuis la fin de la semaine dernière et que vous avez évoquée.
La France avec l'Allemagne a toujours considéré que la voie vers la paix passerait par la diplomatie, nous avons toujours dit que la solution au conflit ne pourrait être que politique. Depuis des mois, nous travaillons avec notre partenaire allemand dans ce que l'on appelle le format Normandie pour sortir le processus de paix de l'impasse et restaurer le dialogue entre les Russes et les Ukrainiens.
Aujourd'hui, l'accord obtenu à Minsk montre que le choix de la diplomatie était le bon. Le texte négocié cette nuit prévoit - et c'était la priorité absolue - l'instauration d'un cessez-le-feu. Il entrera en vigueur ce dimanche 15 février à minuit.
L'accord prévoit aussi le retrait des belligérants et de leurs armes lourdes, ce qui permettra la création d'une zone tampon élargie de 50 à 70km, plus large donc que ce que prévoyaient les précédents accords de Minsk de septembre ; toutes les armes lourdes devront en être retirées.
Enfin, l'accord comporte des dispositions politiques, financières et humanitaires, pour stabiliser la situation et préparer le terrain à un règlement politique. Il n'y a pas d'autre objectif possible que de préserver l'intégrité territoriale et la souveraineté d'une Ukraine démocratique, et pas d'autre voie pour y parvenir qu'un accord politique.
L'accord de Minsk nous place sur cette voie, la France a été déterminée pour l'obtenir, elle le sera tout autant pour le faire respecter.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2015