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Q - D'après vous, le réflexe PME à l'export est encore insuffisant en France ?
R - Si l'on regarde les chiffres, la France accuse un certain retard. Nous ne comptons que 121 000 entreprises exportatrices alors que l'Italie en compte le double, et l'Allemagne le triple. Dès le mois prochain, je lancerai le «1er grand forum des PME à l'international», au Quai d'Orsay. Il est destiné aux chefs d'entreprise, pour leur présenter un dispositif tourné vers eux et conçu pour eux, pour les accompagner tout au long de leur parcours à l'international. J'ai également engagé un tour de France des PME. Partout sur le territoire national, nous avons des entreprises extraordinaires.
Q - Quels sont les freins à l'export pour une PME ?
R - Les craintes sont multiples. On peut hésiter à se lancer, à cause de la barrière de la langue ou des barrières juridiques. Il y a aussi des appréhensions d'ordre financier, ou encore la difficulté d'avoir accès aux informations nécessaires. C'est pour cela que le gouvernement a décidé de réformer notre dispositif d'aide à l'export, en fusionnant l'Agence française des investissements internationaux (Afii) et Ubifrance, en charge du développement international des entreprises. Depuis le 1er janvier, Business France est l'interlocuteur unique. C'est une étape décisive pour plus de lisibilité.
Q - Vous souhaitez mettre en avant des entreprises locales ?
R - Tout à fait. À l'occasion de ma visite, aujourd'hui, je vais me rendre dans des entreprises qui ont valeur d'exemple comme Spectaculaires, à Saint-Thurial, connue pour ses effets spéciaux ; ou CL Corporation, à Bruz, l'un des leaders mondiaux dans le cinéma dynamique.
Q - Vous êtes aussi chargé de la promotion du tourisme. Que pensez-vous du futur centre des congrès, à Rennes ?
R - Le tourisme d'affaires occupe une place essentielle dans la stratégie touristique engagée par Laurent Fabius. Et je sais que Nathalie Appéré, la maire de Rennes, est très impliquée dans ce dossier. En attirant des congressistes, on apporte des nuitées d'hôtels, on encourage la découverte de nos régions. Face à ce marché en développement, il faut naturellement des équipements. Rennes, là encore, montre l'exemple, en s'équipant d'un centre des congrès qui sera un atout aux portes de la Bretagne, à 1h30 de TGV de Paris.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 février 2015