Texte intégral
GUILLAUME DARET
Bonjour à tous, bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
GUILLAUME DARET
Ca fait désormais 48 heures qu'une française, Isabelle PRIME a été enlevée au Yémen, est-ce que vous avez des informations, est-ce qu'on sait qui sont les ravisseurs, pour quelles raisons elle a été enlevée ?
STEPHANE LE FOLL
Non, moi je n'ai pas d'information supplémentaire que ce que j'ai pu donner comme informations hier après le conseil des ministres et après avoir écouté Laurent FABIUS. Je crois qu'aujourd'hui a été dit qu'il y avait une volonté de nouer des contacts, c'est vrai que le problème du Yémen aujourd'hui c'est que tout a été déstructuré et donc on est dans la difficulté pour arriver à contacter des gens qui pourront nous aider ensuite à retrouver notre compatriote. Mais je rappelle ce qui avait été la demande du quai d'Orsay, c'est de quitter le Yémen.
GUILLAUME DARET
Pour la première fois une bonne nouvelle sur le front économique hier puisque le nombre de chômeurs a baissé en janvier 19 000 chômeurs en moins pour les personnes qui n'ont aucune activité, ça y est la reprise est là Stéphane LE FOLL ?
STEPHANE LE FOLL
En tout cas c'est une bonne nouvelle, on va la prendre comme telle, après il va falloir être prudent, c'est un encouragement, il faut poursuivre et on sait qu'il peut y avoir des fluctuations.
GUILLAUME DARET
Parce que le nombre de chômeurs d'ailleurs, toutes catégories confondues, il continue de progresser lui, si on prend ceux qui ont une activité réduite ?
STEPHANE LE FOLL
Oui sur en particulier, sur les activités réduites, et je pense que les soldes avec les événements qui se sont produits début janvier ont peut-être eu un impact ou une influence sur ce chiffre. Mais en tout cas il faut poursuivre sur la voie qui a été décidée, à la fois sur la compétitivité, le pacte de responsabilité de manière globale, poursuivre et favoriser les accords au niveau des branches. Et puis il y a des signes qui sont positifs, à la fois sur la consommation aujourd'hui, on a le moral des ménages et il reste bien sûr à stimuler l'investissement dans les entreprises.
GUILLAUME DARET
Chômage de longue durée, chômage des séniors, ça, ça continue de s'aggraver ?
STEPHANE LE FOLL
Oui, mais le chômage des jeunes qui s'est amélioré de moins 7 600.
GUILLAUME DARET
Grâce aux contrats aidés.
STEPHANE LE FOLL
Pas forcément, grâce aux contrats aidés bien sûr, la politique du contrat aidé, elle est utile et aussi la création d'emploi par l'économie, mais il reste des problèmes, ce bon chiffre ou cette bonne nouvelle, vous l'avez dit, ne masque pas le problème du chômage et on doit poursuivre, on doit continuer à lutter de manière résolue avec à la fois les politiques publiques, les contrats aidés, et en même temps en soutenant l'activité économique.
GUILLAUME DARET
La Commission européenne hier, Bruxelles a accordé deux ans supplémentaires à la France pour ramener son déficit public sous la barre des 3 %, ce sera donc 2017, ce sera tenu comme objectif, 3 % en 2017 ?
STEPHANE LE FOLL
Ecoutez, jusqu'ici ça a été salué, enfin ça a été dit hier par Bruxelles les objectifs et les engagements qui ont été pris par la France ont été tenus. Et c'est ça l'essentiel.
GUILLAUME DARET
Bruxelles demande plus d'économies, trois à quatre milliards d'ici trois mois supplémentaires.
STEPHANE LE FOLL
Nous, on a eu, on a pris des engagements sur 2014, sur 2015, sur 2016, ce qu'on appelle les triennales, avec 2017 en perspective, tous les engagements ont été tenus. Donc on continuera à être extrêmement sérieux, vigilants, mais en même temps, avec le souci comme ça a été le cas depuis le début de préserver un modèle social, d'investir dans l'avenir avec l'éducation, et puis de soutenir la croissance, c'est le pacte de responsabilité. Tout ça en même temps.
GUILLAUME DARET
Ces économies supplémentaires, elles seront trouvées où Stéphane LE FOLL, trois à quatre milliards, est-ce qu'il y aura des hausses d'impôts par exemple ?
STEPHANE LE FOLL
Non, mais ça c'est très clair, il n'y aura pas de hausse d'impôts.
GUILLAUME DARET
On les trouve où alors ces trois, quatre milliards que demandent Bruxelles ?
STEPHANE LE FOLL
C'est sur les économies qui sont faites, et qui seront faites.
GUILLAUME DARET
Dans quels secteurs par exemple ?
STEPHANE LE FOLL
Dans tous les secteurs.
GUILLAUME DARET
La défense ?
STEPHANE LE FOLL
Non, la défense, la loi de programmation a fixé le niveau du budget à 31 milliards, 500 ou 600 millions, ça reste ce qui a été sanctuarisé, donc ça ne bougera pas.
GUILLAUME DARET
Parmi les autres recommandations de la commission, il y a le fait qu'il faut engager d'autres réformes, d'autres réformes ambitieuses, ça veut dire réforme du marché du travail, ça veut dire réforme du dialogue social, ça passe par quoi ?
STEPHANE LE FOLL
Oui, en tout cas il y a une réforme qui est engagée aujourd'hui, après un échec du dialogue entre les partenaires sociaux, avec le Premier ministre et le ministre de l'Emploi, François REBSAMEN. Cette réforme, elle vise aussi oui, à la fois à sortir de ce qui peut être un blocage en terme de création d'emploi avec des seuils, mais en contrepartie à offrir une représentation pour les salariés dans toutes les entreprises et les petites en particulier. Donc on est bien dans une construction, dans une réforme qui vise à la fois à donner de la souplesse là où il y en a besoin, pour créer de l'emploi dans les entreprises, à simplifier l'organisation des comités qui se succèdent et en même temps à assurer une représentation des salariés dans les petites entreprises et les moyennes dans lesquelles aujourd'hui il n'y en a pas.
GUILLAUME DARET
Vous êtes tous les jours au salon de l'Agriculture
STEPHANE LE FOLL
Oui, je vous le confirme.
GUILLAUME DARET
Il y a des grands groupes qui sont présents et notamment Mc Donald's. Mc Donald's qui est accusé par plusieurs syndicats européens d'avoir fait de l'évasion fiscale, avantage qui lui aurait permis notamment de faire échapper au fisc français 4 à 700 millions d'euros.
STEPHANE LE FOLL
Oui, j'ai vu ça ce matin dans votre journal, et j'ai compris aussi qu'il n'y avait pas que Mc Donald's qui devait être concerné puisque c'est le système fiscal avec le Luxembourg comme
GUILLAUME DARET
Ca vous semble normal ?
STEPHANE LE FOLL
Non, ça ne me semble pas normal. Non, non globalement alors Mc Donald's est cité ce matin mais on a bien et ça a été dit d'ailleurs dans votre présentation, qu'il y a surement d'autres entreprises.
GUILLAUME DARET
Vous allez demander des comptes à Mc Donald's ?
STEPHANE LE FOLL
Mais je ne vais pas demander des comptes à Mc Donald's, c'est un problème fiscal à l'échelle européenne, donc il va falloir aussi que dans le débat européen, sur les grandes questions qui sont posées sur le respect d'un certain nombre de règles, il devrait y avoir aussi un élément de posé sur la table, c'est la question de l'harmonisation fiscale. On ne peut pas avoir une concurrence fiscale entre les pays. Je pense qu'aujourd'hui aux vues de ce que je vois, pour Mc Donald's et puis pour d'autres grandes entreprises qui, j'ai cru me rappeler, 33 % en France sur l'IS, 1,85 au Luxembourg, bon on a tout compris. A partir de là il faut quand même qu'il y ait on ne peut plus avoir ces systèmes différentiels avec des différentiels énormes en terme de fiscalité et qui favorisent des pays au détriment d'autres et puis qui fait qu'il y a de l'évasion fiscale, c'est ça surtout le problème.
GUILLAUME DARET
Marine LE PEN se rend aujourd'hui au salon de l'Agriculture. Il y a un certain nombre d'agriculteurs qui sont tentés notamment lors des élections départementales par un vote en faveur du Front national, vous leur dites quoi à ces agriculteurs ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, je leurs dis, c'est très simple, il y a deux choses, la première vous voulez sortir de l'Europe et de la PAC, on met tout à plat et on reprend l'argent qu'on verse à l'Europe et puis on va la verser aux agriculteurs. Donc chacun va faire pareil, tous les pays vont faire pareil. Qu'on prenne bien garde qu'à partir de là d'autres n'aient pas plus de moyen que nous pour pouvoir soutenir une agriculture et faire de la compétitivité et de la concurrence entre les pays européens, premier point. Et puis alors une fois qu'on a fait exploser la politique agricole commune, il ne faut pas venir demander des coopérations, des coordinations au niveau européen, c'est fini, tout est mis à bas. C'est comme si, il y avait zéro récolte et j'attends de voir ce que ça donne ensuite, ça c'est le premier point. Et puis le deuxième, c'est en plus on se referme, on demande la fermeture des frontières, fermeture, il faut se protéger parce que c'est ça la logique du Front national, il faut toujours se protéger. Il n'y a jamais rien d'offensif. Il faut se protéger, plus de frontières au niveau européen, plus de frontières au niveau mondial, oui mais alors là je le dis aussi, tous les agriculteurs que je rencontre, tous ceux qui veulent qu'on fasse des efforts pour exporter, eh bien le jour où on rentre dans le processus, je ferme, j'empêche, eh bien les autres feront aussi je ferme, j'empêche. Et l'agriculture française est une grande agriculture, je le rappelle, que ce soit à l'échelle européenne ou que ce soit à l'échelle mondiale. Et elle est grande parce qu'elle exporte. L'image de la France, c'est aussi une image de l'agriculture à l'échelle du monde, de la gastronomie à l'échelle du monde, donc je préviens, ça a été dit d'ailleurs par un autre, c'est un miroir aux alouettes, c'est un gros risque .
GUILLAUME DARET
Est-ce que vous avez entendu votre ancien collègue du gouvernement, Arnaud MONTEBOURG qui dit justement, qui évoque une politique suicidaire du gouvernement, le Front national est au bout du chemin, de façon très courte, vous en pensez quoi de cette déclaration ?
STEPHANE LE FOLL
Mais ça je trouve que c'est, sous entendu, on lâcherait les déficits
GUILLAUME DARET
Non mais vous en pensez quoi ?
STEPHANE LE FOLL
Non, non, mais je vous réponds, j'en pense quoi ? Je connais bien Arnaud MONTEBOURG, je pense qu'au bout, il mérite, on mérite, ça mérite un débat plus approfondi. Ca veut dire quoi ? On aurait laissé filer les déficits, parce que c'est ça la question de l'austérité, eh bien il n'y aurait pas de problème du Front national, mais qui peut penser ça ? Qui ?
GUILLAUME DARET
Merci beaucoup Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Pas moi.
GUILLAUME DARET
Merci à vous, on vous laisse repartir au Salon de l'Agriculture.
STEPHANE LE FOLL
Merci beaucoup.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 27 février 2015
Bonjour à tous, bonjour Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Bonjour.
GUILLAUME DARET
Ca fait désormais 48 heures qu'une française, Isabelle PRIME a été enlevée au Yémen, est-ce que vous avez des informations, est-ce qu'on sait qui sont les ravisseurs, pour quelles raisons elle a été enlevée ?
STEPHANE LE FOLL
Non, moi je n'ai pas d'information supplémentaire que ce que j'ai pu donner comme informations hier après le conseil des ministres et après avoir écouté Laurent FABIUS. Je crois qu'aujourd'hui a été dit qu'il y avait une volonté de nouer des contacts, c'est vrai que le problème du Yémen aujourd'hui c'est que tout a été déstructuré et donc on est dans la difficulté pour arriver à contacter des gens qui pourront nous aider ensuite à retrouver notre compatriote. Mais je rappelle ce qui avait été la demande du quai d'Orsay, c'est de quitter le Yémen.
GUILLAUME DARET
Pour la première fois une bonne nouvelle sur le front économique hier puisque le nombre de chômeurs a baissé en janvier 19 000 chômeurs en moins pour les personnes qui n'ont aucune activité, ça y est la reprise est là Stéphane LE FOLL ?
STEPHANE LE FOLL
En tout cas c'est une bonne nouvelle, on va la prendre comme telle, après il va falloir être prudent, c'est un encouragement, il faut poursuivre et on sait qu'il peut y avoir des fluctuations.
GUILLAUME DARET
Parce que le nombre de chômeurs d'ailleurs, toutes catégories confondues, il continue de progresser lui, si on prend ceux qui ont une activité réduite ?
STEPHANE LE FOLL
Oui sur en particulier, sur les activités réduites, et je pense que les soldes avec les événements qui se sont produits début janvier ont peut-être eu un impact ou une influence sur ce chiffre. Mais en tout cas il faut poursuivre sur la voie qui a été décidée, à la fois sur la compétitivité, le pacte de responsabilité de manière globale, poursuivre et favoriser les accords au niveau des branches. Et puis il y a des signes qui sont positifs, à la fois sur la consommation aujourd'hui, on a le moral des ménages et il reste bien sûr à stimuler l'investissement dans les entreprises.
GUILLAUME DARET
Chômage de longue durée, chômage des séniors, ça, ça continue de s'aggraver ?
STEPHANE LE FOLL
Oui, mais le chômage des jeunes qui s'est amélioré de moins 7 600.
GUILLAUME DARET
Grâce aux contrats aidés.
STEPHANE LE FOLL
Pas forcément, grâce aux contrats aidés bien sûr, la politique du contrat aidé, elle est utile et aussi la création d'emploi par l'économie, mais il reste des problèmes, ce bon chiffre ou cette bonne nouvelle, vous l'avez dit, ne masque pas le problème du chômage et on doit poursuivre, on doit continuer à lutter de manière résolue avec à la fois les politiques publiques, les contrats aidés, et en même temps en soutenant l'activité économique.
GUILLAUME DARET
La Commission européenne hier, Bruxelles a accordé deux ans supplémentaires à la France pour ramener son déficit public sous la barre des 3 %, ce sera donc 2017, ce sera tenu comme objectif, 3 % en 2017 ?
STEPHANE LE FOLL
Ecoutez, jusqu'ici ça a été salué, enfin ça a été dit hier par Bruxelles les objectifs et les engagements qui ont été pris par la France ont été tenus. Et c'est ça l'essentiel.
GUILLAUME DARET
Bruxelles demande plus d'économies, trois à quatre milliards d'ici trois mois supplémentaires.
STEPHANE LE FOLL
Nous, on a eu, on a pris des engagements sur 2014, sur 2015, sur 2016, ce qu'on appelle les triennales, avec 2017 en perspective, tous les engagements ont été tenus. Donc on continuera à être extrêmement sérieux, vigilants, mais en même temps, avec le souci comme ça a été le cas depuis le début de préserver un modèle social, d'investir dans l'avenir avec l'éducation, et puis de soutenir la croissance, c'est le pacte de responsabilité. Tout ça en même temps.
GUILLAUME DARET
Ces économies supplémentaires, elles seront trouvées où Stéphane LE FOLL, trois à quatre milliards, est-ce qu'il y aura des hausses d'impôts par exemple ?
STEPHANE LE FOLL
Non, mais ça c'est très clair, il n'y aura pas de hausse d'impôts.
GUILLAUME DARET
On les trouve où alors ces trois, quatre milliards que demandent Bruxelles ?
STEPHANE LE FOLL
C'est sur les économies qui sont faites, et qui seront faites.
GUILLAUME DARET
Dans quels secteurs par exemple ?
STEPHANE LE FOLL
Dans tous les secteurs.
GUILLAUME DARET
La défense ?
STEPHANE LE FOLL
Non, la défense, la loi de programmation a fixé le niveau du budget à 31 milliards, 500 ou 600 millions, ça reste ce qui a été sanctuarisé, donc ça ne bougera pas.
GUILLAUME DARET
Parmi les autres recommandations de la commission, il y a le fait qu'il faut engager d'autres réformes, d'autres réformes ambitieuses, ça veut dire réforme du marché du travail, ça veut dire réforme du dialogue social, ça passe par quoi ?
STEPHANE LE FOLL
Oui, en tout cas il y a une réforme qui est engagée aujourd'hui, après un échec du dialogue entre les partenaires sociaux, avec le Premier ministre et le ministre de l'Emploi, François REBSAMEN. Cette réforme, elle vise aussi oui, à la fois à sortir de ce qui peut être un blocage en terme de création d'emploi avec des seuils, mais en contrepartie à offrir une représentation pour les salariés dans toutes les entreprises et les petites en particulier. Donc on est bien dans une construction, dans une réforme qui vise à la fois à donner de la souplesse là où il y en a besoin, pour créer de l'emploi dans les entreprises, à simplifier l'organisation des comités qui se succèdent et en même temps à assurer une représentation des salariés dans les petites entreprises et les moyennes dans lesquelles aujourd'hui il n'y en a pas.
GUILLAUME DARET
Vous êtes tous les jours au salon de l'Agriculture
STEPHANE LE FOLL
Oui, je vous le confirme.
GUILLAUME DARET
Il y a des grands groupes qui sont présents et notamment Mc Donald's. Mc Donald's qui est accusé par plusieurs syndicats européens d'avoir fait de l'évasion fiscale, avantage qui lui aurait permis notamment de faire échapper au fisc français 4 à 700 millions d'euros.
STEPHANE LE FOLL
Oui, j'ai vu ça ce matin dans votre journal, et j'ai compris aussi qu'il n'y avait pas que Mc Donald's qui devait être concerné puisque c'est le système fiscal avec le Luxembourg comme
GUILLAUME DARET
Ca vous semble normal ?
STEPHANE LE FOLL
Non, ça ne me semble pas normal. Non, non globalement alors Mc Donald's est cité ce matin mais on a bien et ça a été dit d'ailleurs dans votre présentation, qu'il y a surement d'autres entreprises.
GUILLAUME DARET
Vous allez demander des comptes à Mc Donald's ?
STEPHANE LE FOLL
Mais je ne vais pas demander des comptes à Mc Donald's, c'est un problème fiscal à l'échelle européenne, donc il va falloir aussi que dans le débat européen, sur les grandes questions qui sont posées sur le respect d'un certain nombre de règles, il devrait y avoir aussi un élément de posé sur la table, c'est la question de l'harmonisation fiscale. On ne peut pas avoir une concurrence fiscale entre les pays. Je pense qu'aujourd'hui aux vues de ce que je vois, pour Mc Donald's et puis pour d'autres grandes entreprises qui, j'ai cru me rappeler, 33 % en France sur l'IS, 1,85 au Luxembourg, bon on a tout compris. A partir de là il faut quand même qu'il y ait on ne peut plus avoir ces systèmes différentiels avec des différentiels énormes en terme de fiscalité et qui favorisent des pays au détriment d'autres et puis qui fait qu'il y a de l'évasion fiscale, c'est ça surtout le problème.
GUILLAUME DARET
Marine LE PEN se rend aujourd'hui au salon de l'Agriculture. Il y a un certain nombre d'agriculteurs qui sont tentés notamment lors des élections départementales par un vote en faveur du Front national, vous leur dites quoi à ces agriculteurs ?
STEPHANE LE FOLL
Moi, je leurs dis, c'est très simple, il y a deux choses, la première vous voulez sortir de l'Europe et de la PAC, on met tout à plat et on reprend l'argent qu'on verse à l'Europe et puis on va la verser aux agriculteurs. Donc chacun va faire pareil, tous les pays vont faire pareil. Qu'on prenne bien garde qu'à partir de là d'autres n'aient pas plus de moyen que nous pour pouvoir soutenir une agriculture et faire de la compétitivité et de la concurrence entre les pays européens, premier point. Et puis alors une fois qu'on a fait exploser la politique agricole commune, il ne faut pas venir demander des coopérations, des coordinations au niveau européen, c'est fini, tout est mis à bas. C'est comme si, il y avait zéro récolte et j'attends de voir ce que ça donne ensuite, ça c'est le premier point. Et puis le deuxième, c'est en plus on se referme, on demande la fermeture des frontières, fermeture, il faut se protéger parce que c'est ça la logique du Front national, il faut toujours se protéger. Il n'y a jamais rien d'offensif. Il faut se protéger, plus de frontières au niveau européen, plus de frontières au niveau mondial, oui mais alors là je le dis aussi, tous les agriculteurs que je rencontre, tous ceux qui veulent qu'on fasse des efforts pour exporter, eh bien le jour où on rentre dans le processus, je ferme, j'empêche, eh bien les autres feront aussi je ferme, j'empêche. Et l'agriculture française est une grande agriculture, je le rappelle, que ce soit à l'échelle européenne ou que ce soit à l'échelle mondiale. Et elle est grande parce qu'elle exporte. L'image de la France, c'est aussi une image de l'agriculture à l'échelle du monde, de la gastronomie à l'échelle du monde, donc je préviens, ça a été dit d'ailleurs par un autre, c'est un miroir aux alouettes, c'est un gros risque .
GUILLAUME DARET
Est-ce que vous avez entendu votre ancien collègue du gouvernement, Arnaud MONTEBOURG qui dit justement, qui évoque une politique suicidaire du gouvernement, le Front national est au bout du chemin, de façon très courte, vous en pensez quoi de cette déclaration ?
STEPHANE LE FOLL
Mais ça je trouve que c'est, sous entendu, on lâcherait les déficits
GUILLAUME DARET
Non mais vous en pensez quoi ?
STEPHANE LE FOLL
Non, non, mais je vous réponds, j'en pense quoi ? Je connais bien Arnaud MONTEBOURG, je pense qu'au bout, il mérite, on mérite, ça mérite un débat plus approfondi. Ca veut dire quoi ? On aurait laissé filer les déficits, parce que c'est ça la question de l'austérité, eh bien il n'y aurait pas de problème du Front national, mais qui peut penser ça ? Qui ?
GUILLAUME DARET
Merci beaucoup Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Pas moi.
GUILLAUME DARET
Merci à vous, on vous laisse repartir au Salon de l'Agriculture.
STEPHANE LE FOLL
Merci beaucoup.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 27 février 2015