Conseil des ministres du 4 mars 2015. La situation de l'emploi.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social a présenté une communication relative à la situation de l’emploi.
En janvier 2015, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle Emploi en catégorie A (sans aucune activité sur le mois) a diminué de 0,5 %, soit 19 100 personnes en moins, pour s’établir à 3,48 millions en France métropolitaine. Cette évolution favorable résulte à la fois d’une baisse des entrées et d’une hausse des sorties vers l’emploi ou la formation.
La baisse du nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A concerne plus particulièrement les jeunes (-7 600, soit -1,4 %), qui n’avaient pas connu une telle diminution depuis plus d’un an.
Ces résultats sont incontestablement une bonne nouvelle même si les évolutions doivent être appréciées en tendance, sur le moyen terme. Seules les données des prochains mois permettront de juger de l’orientation du chômage.
Bien que le contexte macro-économique connaisse des évolutions favorables ces derniers mois et que l’intérim, considéré comme un indicateur avancé du marché de l’emploi, se redresse, la lutte contre le chômage ne faiblira pas.
En particulier, l’effort en faveur du maintien ou de l’insertion dans l’emploi de ceux qui en sont les plus éloignés sera poursuivi pour que chacun ait sa chance face aux opportunités du marché du travail. Près de 100 000 contrats aidés dans le secteur marchand seront ainsi proposés cette année, en plus des 50 000 emplois d’avenir et des 270 000 contrats aidés non marchands programmés en loi de finances, afin d’offrir de réelles possibilités d’insertion sur le marché du travail à l’heure où la croissance, encore trop faible, ne permet pas de créer suffisamment d’emplois pour faire reculer le chômage.
Afin de prévenir le risque d’une exclusion durable, les partenaires sociaux, les associations, les collectivités se sont engagés avec le Gouvernement dans un plan de lutte contre le chômage de longue durée présenté le 9 février dernier. Il prévoit notamment le droit à une formation qualifiante gratuite pour les demandeurs d’emploi, et vise à lever les freins à la recherche d'emploi que peuvent constituer l’accès au logement ou la garde d’enfants. Les premières mesures seront mises en œuvre dès le mois de mars.
Cette politique de l’emploi dynamique accompagne le déploiement du Pacte de responsabilité et de solidarité, qui est entré pleinement en vigueur au 1er janvier. Il donne des marges de manœuvre nouvelles aux entreprises pour investir et se développer. Les négociations dans les branches en faveur de l’emploi et de l’insertion des jeunes doivent donc s’accélérer, et un point d’avancement sera fait dans les prochaines semaines.Les partenaires sociaux ont été réunis par le Premier ministre le 25 février pour évoquer le projet de loi que le Gouvernement présentera au Parlement sur la modernisation du dialogue social. Cette réunion a également été l’occasion d’évoquer avec eux d’autres initiatives que le Gouvernement entend prendre rapidement sur l’emploi dans les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME), sur la place de l’accord collectif et sur la sécurisation des parcours professionnels. Ces chantiers permettront de favoriser l’emploi et de renforcer la performance des entreprises françaises.