Texte intégral
Mesdemoiselles et Messieurs les députés-juniors,
Madame la ministre déléguée, chargée de lenseignement scolaire,
Chers amis,
Cest un grand plaisir pour moi de vous accueillir à lAssemblée nationale, dans cette maison qui est celle de la République, de la démocratie, dans cette maison qui est la vôtre.
Vous siégez aujourdhui à la place des députés qui représentent la nation française. Comme eux, vous avez été élus pour représenter vos camarades. Comme eux, vous avez réfléchi aux questions qui vous semblent suffisamment importantes pour faire lobjet dune loi. Comme eux, vous avez discuté jen ai été le témoin ce matin au sein des commissions de travail. Comme eux, vous voterez et adopterez tout à lheure une proposition de loi.
Vous faites un véritable travail de député qui, même si, je lespère, il ne vous a pas semblé ennuyeux, nest pas un jeu.
Lexpérience des précédentes réunions du Parlement des enfants montre que vous faites preuve dun sérieux, dun sens de la solidarité remarquables.
Les propositions de loi que vous avez élaborées cette année et que jai examinées en sont une nouvelle preuve. Je souhaite vous féliciter, vous les députés-juniors pour la qualité de votre travail.
Je tiens également à féliciter les enseignants qui ont su vous aider tout au long de cette année. Par lintermédiaire des 30 maîtres qui sont présents aujourdhui dans lhémicycle et que je salue, je voudrais dire ma reconnaissance à tous ces instituteurs et professeurs des écoles. Je sais la beauté mais aussi la difficulté de la mission qui est la leur et quils remplissent quotidiennement avec courage et talent.
Enfin, je voudrais féliciter les parents qui accompagnent aujourdhui les enfants et qui les aident à devenir des adultes et des citoyens. Jai voulu cette année que vous puissiez suivre cette séance dans les tribunes afin que vous partagiez ce moment solennel avec vos enfants.
Lapprentissage de la responsabilité, de la citoyenneté, de la démocratie relève des enseignants, des parents. Il relève aussi de nous les parlementaires qui devons contribuer à la formation civique des jeunes.
Cest pourquoi lAssemblée nationale a pris linitiative, il y a quelques années, de réunir un Parlement des enfants. Cette initiative a fait, si je peux dire, école. Au Sénat bien sûr. Dans de nombreux pays et, cette année, au Conseil de lEurope, dans une session à laquelle jai participé.
Jaurai le plaisir de recevoir à lautomne prochain près de 360 garçons et filles de 14 à 16 ans originaires des 187 Etats membres de lUnesco. Le 24 octobre, un garçon et une fille de chaque pays du monde viendront à lAssemblée nationale. Ils seront accueillis par le mot de bienvenue que vous avez eu la gentillesse de signer ce matin ; ils sassiéront à votre place et ils adopteront un manifeste de la jeunesse du XXIème siècle. Cest notre façon de marquer lan 2000. Le directeur général de lUnesco, Federico Mayor, et moi, nous avons voulu célébrer le passage à lan 2000 en invitant des jeunes du monde entier à exprimer leur vision de ce nouveau siècle. Et cest à Paris quils le feront.
Comme vous, ils représentent la chance de lavenir, la promesse de demain.
Cest vous les jeunes qui construirez la société du prochain siècle, celui dans lequel nous vivrons. Il faut vous donner la parole, vous associer à la décision, montrer comment se déterminent lintérêt général, le bien commun. Cest ce que nous faisons avec ce Parlement annuel des enfants.
Il faut aussi protéger vos droits. Cest parce que je suis persuadé quune société se juge par le sort quelle réserve à ses enfants que jai mis en place lan dernier une commission denquête parlementaire sur les droits de lenfant. Après un long travail, nous avons formulé des recommandations qui rejoignent souvent vos propres propositions. Jespère que le plus grand nombre se traduira dans les faits. Un mot sur linnovation peut-être la plus importante proposée par notre commission : linstitution dun médiateur national ou dune médiatrice nationale que vous pourrez saisir directement de tout problème avec ladministration et qui deviendra votre interlocuteur, votre défenseur et votre porte-parole. Afin de concrétiser cette recommandation, jai déposé, avec le député Jean-Paul Bret, une proposition de loi qui a été adoptée à lunanimité par lAssemblée nationale le 19 novembre 1998, jespère quelle sera également votée par les sénateurs dans le courant juin et quun médiateur pourra être nommé avant la fin de cette année qui marque le 10ème anniversaire de la convention internationale de New-York sur les droits des enfants.
Nous allons maintenant passer aux différents points de lordre du jour de notre séance. Tout dabord, vous allez poser à Madame la Ministre, Ségolène Royal, et à moi-même deux questions et nous nous essaierons de vous répondre. Ensuite, Madame Royal vous adressera quelques mots. Enfin, trois rapporteurs présenteront les trois propositions de loi que vous avez sélectionnées ce matin en commission et vous voterez pour adopter celle de votre choix.
Après la proclamation du vote, des prix seront remis aux classes dont la proposition de loi a été sélectionnée par le jury national. Notre séance se terminera alors.
Un dernier mot. Nous avons fait en 1996 et en 1997 voter par le Parlement des adultes lune ou lautre de vos propositions. Nous venons de le faire également il y a quinze jours pour la proposition adoptée lan dernier par vos camarades : le texte « visant à inciter au respect des droits de lenfant dans le monde, notamment lors de lachat des fournitures scolaires » a été en effet repris par lAssemblée nationale et le Sénat, avec quelques adaptations rendues nécessaires par les conventions internationales, et elle est devenue loi de la République.
Jespère que nous pourrons le faire lan prochain avec la proposition que vous aurez adoptée. Vous deviendrez ainsi pleinement, vous aussi, de véritables législateurs.
Tel est le vu que je forme en ouvrant cette séance. Bon travail !
(http://www.assemblee-nationale.fr, le 08 juin 1999)
Madame la ministre déléguée, chargée de lenseignement scolaire,
Chers amis,
Cest un grand plaisir pour moi de vous accueillir à lAssemblée nationale, dans cette maison qui est celle de la République, de la démocratie, dans cette maison qui est la vôtre.
Vous siégez aujourdhui à la place des députés qui représentent la nation française. Comme eux, vous avez été élus pour représenter vos camarades. Comme eux, vous avez réfléchi aux questions qui vous semblent suffisamment importantes pour faire lobjet dune loi. Comme eux, vous avez discuté jen ai été le témoin ce matin au sein des commissions de travail. Comme eux, vous voterez et adopterez tout à lheure une proposition de loi.
Vous faites un véritable travail de député qui, même si, je lespère, il ne vous a pas semblé ennuyeux, nest pas un jeu.
Lexpérience des précédentes réunions du Parlement des enfants montre que vous faites preuve dun sérieux, dun sens de la solidarité remarquables.
Les propositions de loi que vous avez élaborées cette année et que jai examinées en sont une nouvelle preuve. Je souhaite vous féliciter, vous les députés-juniors pour la qualité de votre travail.
Je tiens également à féliciter les enseignants qui ont su vous aider tout au long de cette année. Par lintermédiaire des 30 maîtres qui sont présents aujourdhui dans lhémicycle et que je salue, je voudrais dire ma reconnaissance à tous ces instituteurs et professeurs des écoles. Je sais la beauté mais aussi la difficulté de la mission qui est la leur et quils remplissent quotidiennement avec courage et talent.
Enfin, je voudrais féliciter les parents qui accompagnent aujourdhui les enfants et qui les aident à devenir des adultes et des citoyens. Jai voulu cette année que vous puissiez suivre cette séance dans les tribunes afin que vous partagiez ce moment solennel avec vos enfants.
Lapprentissage de la responsabilité, de la citoyenneté, de la démocratie relève des enseignants, des parents. Il relève aussi de nous les parlementaires qui devons contribuer à la formation civique des jeunes.
Cest pourquoi lAssemblée nationale a pris linitiative, il y a quelques années, de réunir un Parlement des enfants. Cette initiative a fait, si je peux dire, école. Au Sénat bien sûr. Dans de nombreux pays et, cette année, au Conseil de lEurope, dans une session à laquelle jai participé.
Jaurai le plaisir de recevoir à lautomne prochain près de 360 garçons et filles de 14 à 16 ans originaires des 187 Etats membres de lUnesco. Le 24 octobre, un garçon et une fille de chaque pays du monde viendront à lAssemblée nationale. Ils seront accueillis par le mot de bienvenue que vous avez eu la gentillesse de signer ce matin ; ils sassiéront à votre place et ils adopteront un manifeste de la jeunesse du XXIème siècle. Cest notre façon de marquer lan 2000. Le directeur général de lUnesco, Federico Mayor, et moi, nous avons voulu célébrer le passage à lan 2000 en invitant des jeunes du monde entier à exprimer leur vision de ce nouveau siècle. Et cest à Paris quils le feront.
Comme vous, ils représentent la chance de lavenir, la promesse de demain.
Cest vous les jeunes qui construirez la société du prochain siècle, celui dans lequel nous vivrons. Il faut vous donner la parole, vous associer à la décision, montrer comment se déterminent lintérêt général, le bien commun. Cest ce que nous faisons avec ce Parlement annuel des enfants.
Il faut aussi protéger vos droits. Cest parce que je suis persuadé quune société se juge par le sort quelle réserve à ses enfants que jai mis en place lan dernier une commission denquête parlementaire sur les droits de lenfant. Après un long travail, nous avons formulé des recommandations qui rejoignent souvent vos propres propositions. Jespère que le plus grand nombre se traduira dans les faits. Un mot sur linnovation peut-être la plus importante proposée par notre commission : linstitution dun médiateur national ou dune médiatrice nationale que vous pourrez saisir directement de tout problème avec ladministration et qui deviendra votre interlocuteur, votre défenseur et votre porte-parole. Afin de concrétiser cette recommandation, jai déposé, avec le député Jean-Paul Bret, une proposition de loi qui a été adoptée à lunanimité par lAssemblée nationale le 19 novembre 1998, jespère quelle sera également votée par les sénateurs dans le courant juin et quun médiateur pourra être nommé avant la fin de cette année qui marque le 10ème anniversaire de la convention internationale de New-York sur les droits des enfants.
Nous allons maintenant passer aux différents points de lordre du jour de notre séance. Tout dabord, vous allez poser à Madame la Ministre, Ségolène Royal, et à moi-même deux questions et nous nous essaierons de vous répondre. Ensuite, Madame Royal vous adressera quelques mots. Enfin, trois rapporteurs présenteront les trois propositions de loi que vous avez sélectionnées ce matin en commission et vous voterez pour adopter celle de votre choix.
Après la proclamation du vote, des prix seront remis aux classes dont la proposition de loi a été sélectionnée par le jury national. Notre séance se terminera alors.
Un dernier mot. Nous avons fait en 1996 et en 1997 voter par le Parlement des adultes lune ou lautre de vos propositions. Nous venons de le faire également il y a quinze jours pour la proposition adoptée lan dernier par vos camarades : le texte « visant à inciter au respect des droits de lenfant dans le monde, notamment lors de lachat des fournitures scolaires » a été en effet repris par lAssemblée nationale et le Sénat, avec quelques adaptations rendues nécessaires par les conventions internationales, et elle est devenue loi de la République.
Jespère que nous pourrons le faire lan prochain avec la proposition que vous aurez adoptée. Vous deviendrez ainsi pleinement, vous aussi, de véritables législateurs.
Tel est le vu que je forme en ouvrant cette séance. Bon travail !
(http://www.assemblee-nationale.fr, le 08 juin 1999)