Texte intégral
Merci Monsieur le Président,
Merci Monsieur le Sénateur de cette question. C'est un sujet que vous connaissez très bien et je veux en profiter pour vous remercier de l'aide que vous nous apportez, avec beaucoup d'autres sénateurs, dans la préparation de la COP 21.
Au Vanuatu dimanche, il y a eu une véritable catastrophe puisque les vents soufflaient à plus de 300km par heure. Le bilan est lourd mais moins lourd que nous n'aurions pu le craindre notamment parce qu'un travail de prévention avait été fait. La France est venue immédiatement en appui à la population du Vanuatu et nous sommes venus en aide à nos compatriotes.
Il se trouve, c'est un hasard tragique, qu'au même moment, nous nous trouvions à Sendai pour cette conférence sur la prévention des risques.
Le bilan de cette conférence est mitigé, vous avez je crois utilisé le bon adjectif. Il y a eu d'un côté la définition d'un cadre d'actions, - ce qui est une bonne chose - mais de l'autre, lorsque l'on regarde la précision des termes y compris sur le plan financier, beaucoup de délégations ont été déçues et il faudra bien sûr que nous en tirions les leçons pour notre propre préparation de la COP 21 à laquelle nous nous attelons les uns et les autres avec beaucoup de flamme et d'énergie. Il faut tout de même rappeler que les objectifs sont très difficiles à atteindre.
J'ai fait une proposition qui a été jugée intéressante par beaucoup et que nous allons maintenant mettre en oeuvre qui est la suivante.
Il faut savoir que les catastrophes que l'on appelle naturelles n'ont de naturelles que le nom, parce que 70% d'entre elles sont liées au dérèglement climatique. Il y a donc une connexion entre les deux.
Quand les vents soufflent à 350 kms à l'heure, on comprend bien que cela occasionne des dégâts lourds mais au moins, si les populations sont prévenues, cela permet de prendre un certain nombre de mesures de précautions. C'est cela la proposition française, il existe beaucoup d'actions à travers le monde, peut-être trop mais aucune coordination. Or, nous pourrions, sans coût excessif, - on parle d'un ordre de grandeur de 100 millions sur cinq ans - connecter tous ces systèmes et donner un certain nombre d'outils. Cela devra permettre au bout du compte, c'est l'objectif, à chaque habitant concerné de savoir s'il y a un risque et d'être averti de ce risque en temps et en heure. Cela permettrait bien évidemment d'avoir des effets très positifs.
Les participants ont bien voulu reconnaître l'intérêt de cette mise en réseau. Nous allons y travailler, Mme Girardin en particulier y travaillera dans les semaines qui viennent, en liaison avec tous les organismes, notamment la météo qui s'occupe très bien de cela.
Voilà le bilan mais ce qui est certain, c'est qu'il faut en tirer des leçons pour la COP 21.
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 mars 2015