Point de presse de MM. Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères, et Shimon Peres, ministre israélien des affaires étrangères, sur la recherche d'une solution au problème du Proche-Orient et les obstacles à la relance du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, Paris le 7 novembre 2001.

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Circonstance : Visite en France de M. Shimon Peres, ministre israélien des affaires étrangères, le 7 novembre 2001

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
J'ai reçu M. Shimon Peres et nous avons évidemment fait le point de la situation au Proche-Orient. Je ne reviens pas sur les positions françaises qui sont bien connues.
Nous pensons que la solution au problème actuel, c'est la création d'un Etat palestinien viable, qui assurera les conditions, à préciser, de la sécurité d'Israël et de la sécurité de son peuple.
Mais dans l'immédiat, nos efforts se concentrent sur les difficultés actuelles. Nous nous réjouissons de voir que l'armée israélienne évacue peu à peu, les unes après les autres, les différentes villes qui avaient été réoccupées dans la zone A. Nous souhaitons que ce mouvement aille vite à son terme.
Je voudrais par ailleurs rendre hommage aux efforts inlassables de M. Shimon Peres pour maintenir le dialogue dans des conditions dont chacun mesure la difficulté pour préparer la relance d'un vrai processus d'une résolution.
Nous travaillons de toutes les façons à la relance de ce processus de paix. Nous le faisons dans notre dialogue confiant avec les Israéliens, comme nous le faisons dans notre dialogue également confiant avec les Palestiniens. Pour le moment, il y a un certain nombre d'obstacles qui ne sont pas encore surmontés, il faut qu'ils le soient, c'est très important, à tous points de vue et à cet égard, les efforts de M. Simon Peres sont particulièrement méritoires.
Dans ce cadre, dans ce contexte de rencontres, j'ai accompagné le président de la République à Washington et à New York et tout naturellement la question de la relance possible du processus de paix était au centre des conversations, pour sortir de la situation actuelle. Le processus, c'est un effort de longue durée, de contacts spontanés, pour un but que nous devons poursuivre.
(...)
Je vais ajouter que les conclusions de la commission Mitchell restent une référence très importante pour nous mais qu'elles doivent être complétées, comme je le disais à M. Simon Peres il y a un instant, par des perspectives politiques ; que c'est très important à nos yeux qu'il parle d'un plan auquel il travaille, même si comme il le dit, le plan n'est pas encore prêt.
Les perspectives de plan est un élément encourageant.
(...)
La recherche d'une solution au problème du Proche-Orient est une constante. La politique étrangère française le dit depuis longtemps, nous le disions avant le 11 septembre, nous le disions naturellement après, c'est une nécessité en soi. Et c'est plus important que jamais parce que la situation est mauvaise au Proche-Orient et que c'est tout à fait désespérant de voir comment les peuples israélien et palestinien sont amenés à s'affronter alors qu'en fait ils devraient s'entendre. Cela est le fond de notre motivation.
Voilà, je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 novembre 2001)