Déclaration de M. Harlem Désir, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur la coopération militaire européenne contre le terrorisme, à l'Assemblée nationale le 1er avril 2015.

Prononcé le 1er avril 2015

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 1er avril 2015

Texte intégral


Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame la Députée,
Je vous remercie de poser cette question extrêmement importante. Comme vous le dites, face au terrorisme international, face aux enjeux de sécurité pour la France et pour l'Europe, la France est engagée. Ses armées agissent de façon remarquable et nous avons besoin que ce soit toute l'Europe qui, à l'avenir, s'engage à nos côtés.
Mais la France n'est pas seule. D'ores et déjà, nous l'avons vu au Mali, d'autres pays - après que nous avons pris nos responsabilités - ont accepté de venir participer en particulier à la formation de l'armée malienne. C'est ce que l?on appelle l'opération EUTM et je veux rendre hommage à la brigade franco-allemande, aux Suédois qui sont dans le nord du pays pour des missions de surveillance, mais aussi à un général espagnol, qui ont assumé, à tour de rôle, des responsabilités dans cette mission.
Et le 16 mars à Bruxelles, nous avons obtenu une décision pour une nouvelle mission européenne en République centrafricaine. Je sais que vous y êtes particulièrement attachée, qu'aux côtés des forces françaises il y ait aujourd'hui des partenaires espagnols, portugais, polonais, néerlandais, suédois, roumains, mais aussi serbes et géorgiens qui sont là pour aider à la montée en puissance de cette armée en Centrafrique.
Mais il nous faudra aller plus loin. C'est pourquoi nous avons demandé que le conseil européen du mois de juin prochain soit consacré à l'Europe de la défense, à la mise en oeuvre des décisions qui avaient été prises par les chefs d'État et de gouvernement en décembre 2013. En particulier pour avancer sur quatre sujets : le premier c'est la capacité d'action en commun, c'est à dire le groupement tactique en alerte de l'Union européenne, le second c'est de revoir les règles de financement des opérations militaires extérieures - aujourd'hui ce financement est limité à 10% - et il n'est pas juste qu'un seul pays, la France, assume l'essentiel de la charge de ces opérations ; le troisième sujet c'est d'autoriser le financement sur un programme de recherche, et le quatrième c'est le développement d'une industrie de défense.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 avril 2015