Déclaration à la presse de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, sur la coopération franco-algérienne concernant le Mali et la Libye, à Paris le 7 avril 2015.

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Circonstance : Entretien avec M. Ramtane Lamamra, ministre algérien des affaires étrangères, à Paris le 7 avril 2015

Texte intégral

Q - Le dossier malien arrive à son terme, il reste encore une étape. Quelle est la position de la France sur ce dossier et par rapport aux efforts algériens dans ce domaine ? Pourriez-vous faire le parallèle avec le dossier libyen ?
R - J'ai été extrêmement heureux de recevoir mon collègue et ami, M. Ramtane Lamamra. C'est chaque fois l'occasion de souligner la profondeur des liens entre l'Algérie et la France. C'est aussi une amitié personnelle.
Concernant le Mali, nous soutenons totalement la médiation qui est effectuée par l'Algérie. Cette médiation a été extrêmement utile, elle donne ses fruits. Nous pensons que si l'on veut vraiment obtenir la stabilité dans cette région, il faut la réconciliation - j'emploie ce mot - entre le gouvernement de Bamako et les groupes du nord. Le travail qui a été fait sous la médiation algérienne le permet. Nous sommes donc totalement au soutien de ce qui est en train de porter ses fruits, il n'y a aucune ambiguïté là-dessus.
La Libye, c'est une autre affaire : c'est très compliqué et très menaçant puisque malheureusement le terrorisme se développe. Nous sommes au soutien des efforts de Bernardino Leon, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies. Il faut une solution politique et il faut donc que nous parvenions à créer rapidement - nous l'espérons - ce gouvernement d'union nationale qui sera doté d'une légitimité lui permettant d'avancer.
Q - Après les réunions qui ont eu lieu au Maroc concernant la Libye, y a-t-il des réunions prévues en Algérie par exemple ou dans d'autres endroits par d'autres instances ?
R - Il y a beaucoup de réunions ; ce dont il s'agit, c'est de faire converger tout cela. Les efforts qui sont menés de bonne volonté par les uns et les autres sont toujours extrêmement utiles. Puisque l'organisation des Nations unies a délégué M. Bernardino Leon pour faire la convergence et la synthèse de tout cela, nous pensons qu'il faut que ce soit autour de Bernardino Leon que tous ces efforts convergent.
Q - Toutefois, pas de sujets qui fâchent, pas de divergences ? On sait que le parfait n'existe pas.
R - Il peut y avoir tel ou tel point où nous avons encore du travail à faire.
Q - Lesquels, Monsieur le Ministre ?
R - Je ne vais pas en inventer mais on peut toujours aller encore plus loin. Il est vrai que le niveau d'amitié et de coopération entre l'Algérie et la France est tout à fait exceptionnel, que l'on avance et que l'on avance bien.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 avril 2015