Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Le ministre des affaires étrangères a eu l'occasion, déjà hier, de répondre devant la représentation nationale à une question sur ces négociations avec l'Iran.
L'accord négocié la semaine dernière avec l'Iran comporte des avancées positives incontestables, mais c'est une étape et beaucoup de travail reste à accomplir d'ici au 30 juin.
Notre ligne n'a jamais varié, il n'y a aucun embarras, il y a la plus grande clarté : oui au nucléaire civil, non à l'arme atomique en Iran ; oui à un accord mais un accord robuste et vérifiable.
Les négociations de Lausanne ont permis de franchir une étape avec un accord de principe sur plusieurs points techniques absolument décisifs. Il y a aujourd'hui en Iran près de 9 000 centrifugeuses en fonctionnement ; il y en aura désormais 5 060.
L'Iran dispose de 8 tonnes d'uranium ; il n'y en aura plus que 300 kilos. L'Iran ne pourra enrichir cet uranium qu'à hauteur de 3,65 % ; c'était 20 % auparavant.
Nous avons encore beaucoup de travail devant nous. Plusieurs points restent à préciser : certains aspects du programme d'enrichissement dans les quinze prochaines années - parce que c'est sur 15 ans que nous voulons le contrôle, notamment l'utilisation de l'uranium enrichi qui sera produit ; le calendrier de la levée des sanctions ; le mécanisme de rétablissement éventuel de ces sanctions en cas de non-respect ; l'accès de l'AIEA aux personnes et aux sites impliqués dans des activités avec une possible dimension militaire en Iran.
Dans ces négociations, la France a joué et continuera de jouer un rôle majeur. Nous sommes à la fois constructifs et vigilants et c'est avec la même détermination que nous travaillerons d'ici à la fin juin.
Notre seul objectif, c'est un accord global au service de la sécurité, de la paix et de la lutte contre la prolifération nucléaire.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 avril 2015