Texte intégral
Monsieur le Président de la Fondation Charles de Gaulle, monsieur le ministre,
Monsieur le Directeur du musée de l'armée, mon général,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Winston Churchill et le général de Gaulle. Le premier avait distingué en l'autre « L'homme du destin ! ». Le second avait dit du premier : « Dans le grand drame, il fut le plus grand ».
L'histoire de l'Europe a fait se rencontrer ces deux grands hommes. Elle les a fait affronter ensemble, comme deux compagnons de guerre, l'une des épreuves les plus terribles que notre continent ait connue. Deux destins exceptionnels, deux destins croisés que cette exposition rappelle à la mémoire de tous.
Il suffit de regarder l'affiche, qui a valeur de symbole : l'un regardant d'un côté, l'autre de l'autre. Deux hommes dotés d'une personnalité singulière, marquée par un fort patriotisme et une certaine idée de leur nation mais deux hommes empruntant le même chemin de la lutte contre le nazisme, s'engageant pour un même idéal fait de liberté et de justice.
Aujourd'hui, cette exposition nous raconte les hommes derrière le mythe. Elle nous raconte cette alliance fondée tant sur l'estime que sur la méfiance. Cette amitié ponctuée de petites phrases caustiques que l'histoire a retenue.
Cette plongée passionnante dans la relation de ces deux hommes nous donne aussi des clefs pour mieux comprendre l'histoire de la Seconde guerre mondiale et de la France libre.
Cette exposition n'en est pas moins un hommage de la France à celui qui disparut il y a 50 ans, Winston Churchill, dont l'engagement et la fidélité ont permis au général de Gaulle de demeurer durant 5 longues années le chef de tous les Français Libres.
La naissance, l'enfance et le milieu social d'origine des deux hommes n'auraient jamais dû les faire se rencontrer. Leur expérience commune de la Grande Guerre forge leur courage et l'ambition qu'ils développent pour leurs pays. C'est finalement le 9 juin 1940 que les deux hommes se rencontrent pour la première fois. Une date qui changea le cours de l'histoire. Celle de la France, comme celle de la Grande-Bretagne.
Cette histoire doit être enseignée aux plus jeunes. C'est ainsi que l'exposition sera présentée le 8 mai prochain aux élèves lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation, après que le Président de la République leur ait remis leurs prix. C'est un enjeu essentiel pour la jeunesse que d'appréhender la complexité de deux figures de l'histoire qui ont incarné quelque chose qui les dépasse.
Je tiens très sincèrement à saluer ce travail de grande qualité et à féliciter la fondation Charles de Gaulle et le musée de l'Armée qui ont conjugué leur talent et leurs ambitions pour nous offrir cette exposition.
Je veux associer à ces remerciements l'ensemble des partenaires français et britanniques, notamment le Churchill Archives Center de Cambridge et le musée de l'Ordre de la Libération. Je veux saluer aussi les deux commissaires : monsieur Vincent Giraudier et madame Carine Lachèvre.
Au fil des expositions qu'il abrite, le musée de l'Armée nous offre une lecture originale, diversifiée et toujours renouvelée de notre histoire. Il donne vie et perpétue le volet culturel des deux cycles commémoratifs qui coexistent : le Centenaire de la Grande Guerre et le 70e anniversaire de la Libération et de la victoire sur le nazisme.
Cette exposition est un travail inédit qui en appelle tant d'autres. Le musée de l'Armée a tort de nous habituer à l'excellence. Nous serons de plus en plus exigeants.
Il fait la fierté du ministère de la Défense, deuxième acteur culturel de l'Etat. A l'heure où la génération de la Seconde Guerre mondiale est en train de s'éteindre, nous laissant ses témoignages en héritage, la production culturelle ne cesse de foisonner autour d'un champ d'inspiration inépuisable.
L'Etat, à travers le ministère de la Défense, est là pour accompagner et soutenir l'esprit de créativité de tous. Avec ses 400 km d'archives, ses 5 millions de photographies et ses 26 000 films, le ministère se distingue par son patrimoine historique et culturel exceptionnel.
Il est une matière vivante dont nous avons la chance de disposer et que nous nous devons de valoriser.
Et ce patrimoine, c'est aussi tout ce qui n'est pas quantifiable : je pense notamment aux témoignages de nos anciens que nous mettrons à l'honneur tout au long de l'année.
Témoignages d'anonymes et de grands noms car cette exposition nous rappelle aussi que si de Gaulle et Churchill savaient manier le Verbe, ils n'excellaient pas moins par leur plume.
Tous deux ont offert à la postérité et à leur pays l'écriture de leur expérience de la guerre : leurs mémoires sont une leçon d'histoire.
Mesdames et messieurs, si de Gaulle et Churchill ont tous deux leurs lieux de mémoire : à Colombey-les-deux-Eglises, à Lille, à l'Hôtel de Brienne, à Londres, à Cambridge, les Invalides les réunissent aujourd'hui en ce lieu symbolique.
C'est ici que se déroulent leurs retrouvailles, leur ultime rencontre après que le général de Gaulle ait remis à Winston Churchill la Croix de la Libération à l'hôtel Matignon le 6 novembre 1958. Un acte hautement symbolique auquel le général français ajouta quelques mots : « Celui qui vient d'avoir l'honneur de le décorer l'estime et l'admire plus que jamais ».
70 ans après, ces deux figures continuent de susciter l'admiration et de s'imposer comme des modèles d'hommes d'Etat.
Leurs héritages, auxquels l'exposition consacre sa dernière partie, sont sources d'enseignements et nous invitent au souvenir.
« Le souvenir, disait le Général de Gaulle, c'est non pas un pieux hommage rendu aux morts, mais un ferment toujours à l'uvre dans les actions des vivants ».
Puissent leur engagement, leur courage, leur esprit d'entraide et leurs ambitions pour leurs pays continuer d'agir comme un ferment dans les curs et les actions des vivants.
Je vous remercie.Source http://www.defense.gouv.fr, le 23 avril 2015
Monsieur le Directeur du musée de l'armée, mon général,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Winston Churchill et le général de Gaulle. Le premier avait distingué en l'autre « L'homme du destin ! ». Le second avait dit du premier : « Dans le grand drame, il fut le plus grand ».
L'histoire de l'Europe a fait se rencontrer ces deux grands hommes. Elle les a fait affronter ensemble, comme deux compagnons de guerre, l'une des épreuves les plus terribles que notre continent ait connue. Deux destins exceptionnels, deux destins croisés que cette exposition rappelle à la mémoire de tous.
Il suffit de regarder l'affiche, qui a valeur de symbole : l'un regardant d'un côté, l'autre de l'autre. Deux hommes dotés d'une personnalité singulière, marquée par un fort patriotisme et une certaine idée de leur nation mais deux hommes empruntant le même chemin de la lutte contre le nazisme, s'engageant pour un même idéal fait de liberté et de justice.
Aujourd'hui, cette exposition nous raconte les hommes derrière le mythe. Elle nous raconte cette alliance fondée tant sur l'estime que sur la méfiance. Cette amitié ponctuée de petites phrases caustiques que l'histoire a retenue.
Cette plongée passionnante dans la relation de ces deux hommes nous donne aussi des clefs pour mieux comprendre l'histoire de la Seconde guerre mondiale et de la France libre.
Cette exposition n'en est pas moins un hommage de la France à celui qui disparut il y a 50 ans, Winston Churchill, dont l'engagement et la fidélité ont permis au général de Gaulle de demeurer durant 5 longues années le chef de tous les Français Libres.
La naissance, l'enfance et le milieu social d'origine des deux hommes n'auraient jamais dû les faire se rencontrer. Leur expérience commune de la Grande Guerre forge leur courage et l'ambition qu'ils développent pour leurs pays. C'est finalement le 9 juin 1940 que les deux hommes se rencontrent pour la première fois. Une date qui changea le cours de l'histoire. Celle de la France, comme celle de la Grande-Bretagne.
Cette histoire doit être enseignée aux plus jeunes. C'est ainsi que l'exposition sera présentée le 8 mai prochain aux élèves lauréats du Concours National de la Résistance et de la Déportation, après que le Président de la République leur ait remis leurs prix. C'est un enjeu essentiel pour la jeunesse que d'appréhender la complexité de deux figures de l'histoire qui ont incarné quelque chose qui les dépasse.
Je tiens très sincèrement à saluer ce travail de grande qualité et à féliciter la fondation Charles de Gaulle et le musée de l'Armée qui ont conjugué leur talent et leurs ambitions pour nous offrir cette exposition.
Je veux associer à ces remerciements l'ensemble des partenaires français et britanniques, notamment le Churchill Archives Center de Cambridge et le musée de l'Ordre de la Libération. Je veux saluer aussi les deux commissaires : monsieur Vincent Giraudier et madame Carine Lachèvre.
Au fil des expositions qu'il abrite, le musée de l'Armée nous offre une lecture originale, diversifiée et toujours renouvelée de notre histoire. Il donne vie et perpétue le volet culturel des deux cycles commémoratifs qui coexistent : le Centenaire de la Grande Guerre et le 70e anniversaire de la Libération et de la victoire sur le nazisme.
Cette exposition est un travail inédit qui en appelle tant d'autres. Le musée de l'Armée a tort de nous habituer à l'excellence. Nous serons de plus en plus exigeants.
Il fait la fierté du ministère de la Défense, deuxième acteur culturel de l'Etat. A l'heure où la génération de la Seconde Guerre mondiale est en train de s'éteindre, nous laissant ses témoignages en héritage, la production culturelle ne cesse de foisonner autour d'un champ d'inspiration inépuisable.
L'Etat, à travers le ministère de la Défense, est là pour accompagner et soutenir l'esprit de créativité de tous. Avec ses 400 km d'archives, ses 5 millions de photographies et ses 26 000 films, le ministère se distingue par son patrimoine historique et culturel exceptionnel.
Il est une matière vivante dont nous avons la chance de disposer et que nous nous devons de valoriser.
Et ce patrimoine, c'est aussi tout ce qui n'est pas quantifiable : je pense notamment aux témoignages de nos anciens que nous mettrons à l'honneur tout au long de l'année.
Témoignages d'anonymes et de grands noms car cette exposition nous rappelle aussi que si de Gaulle et Churchill savaient manier le Verbe, ils n'excellaient pas moins par leur plume.
Tous deux ont offert à la postérité et à leur pays l'écriture de leur expérience de la guerre : leurs mémoires sont une leçon d'histoire.
Mesdames et messieurs, si de Gaulle et Churchill ont tous deux leurs lieux de mémoire : à Colombey-les-deux-Eglises, à Lille, à l'Hôtel de Brienne, à Londres, à Cambridge, les Invalides les réunissent aujourd'hui en ce lieu symbolique.
C'est ici que se déroulent leurs retrouvailles, leur ultime rencontre après que le général de Gaulle ait remis à Winston Churchill la Croix de la Libération à l'hôtel Matignon le 6 novembre 1958. Un acte hautement symbolique auquel le général français ajouta quelques mots : « Celui qui vient d'avoir l'honneur de le décorer l'estime et l'admire plus que jamais ».
70 ans après, ces deux figures continuent de susciter l'admiration et de s'imposer comme des modèles d'hommes d'Etat.
Leurs héritages, auxquels l'exposition consacre sa dernière partie, sont sources d'enseignements et nous invitent au souvenir.
« Le souvenir, disait le Général de Gaulle, c'est non pas un pieux hommage rendu aux morts, mais un ferment toujours à l'uvre dans les actions des vivants ».
Puissent leur engagement, leur courage, leur esprit d'entraide et leurs ambitions pour leurs pays continuer d'agir comme un ferment dans les curs et les actions des vivants.
Je vous remercie.Source http://www.defense.gouv.fr, le 23 avril 2015