Texte intégral
JOURNALISTE
Ça y est, cette fois c'est parti, la machine est en route, le Conseil de Paris a donné son feu vert hier pour candidater aux Jeux Olympiques en 2024. Paris va donc tenter sa chance, le départ, vraiment, ça sera un peu plus tard dans l'année, en septembre. Bonjour à vous, Thierry BRAILLARD.
THIERRY BRAILLARD
Bonjour.
JOURNALISTE
Vous êtes secrétaire d'Etats aux Sports. Déjà, j'imagine que pour vous c'est une bonne nouvelle.
THIERRY BRAILLARD
Oui, bien sûr, c'est une bonne nouvelle, dans un processus qui a été mis en place par le mouvement sportif, après une étude d'opportunité, pour savoir si véritablement Paris était en passe de pouvoir organiser ces Jeux. Il fallait que les collectivités se prononcent, la région Ile-de-France l'a faite, hier c'était le Conseil de Paris, avec une quasi-unanimité, donc tout ça va dans le bon sens, c'est de bonne augure.
JOURNALISTE
La ville de Marseille, elle est partante pour l'organisation des épreuves de voile, il y a une place à prendre pour la deuxième ville de France ?
THIERRY BRAILLARD
Bien sûr, et cela c'est au Comité d'organisation et au Comité international olympique, qui sera derrière le dernier décisionnaire, pour savoir où se passeront les épreuves de voile, et Marseille a toute sa place dans la candidature, c'est la candidature de Paris, mais c'est également la candidature de la France. La Rochelle a aussi émis hier une candidature, je vous dis, le temps venu, ça sera au Comité d'organisation à vraiment voir quelle est la meilleure décision à prendre, qui n'a rien à avoir avec la qualité des candidatures, mais parfois, vous savez, le CIO demande concernant les transports, et ce genre de choses, donc attendons pour voir.
JOURNALISTE
Qu'est-ce qui peut jouer dans ces cas-là ? C'est la renommée de la ville, c'est quoi ? Il vaut mieux être connu comme Marseille, ou un peu moins ?
THIERRY BRAILLARD
Vous savez, il y a un cahier des charges, et c'est dans le respect du cahier de charges, et je sais qu'il ne faut pas que le site soit trop distant en termes de transports publics, et donc c'est peut-être cela qui serait le point faible. Les points forts, il y en a beaucoup, car Marseille présente énormément de beaux atouts.
JOURNALISTE
Donc on peut y croire, à Marseille.
THIERRY BRAILLARD
Raisonnablement. Raisonnablement, mais je pense que, rapidement, le Comité d'organisation, que l'on met en place mercredi, donc voyez qu'il ne faut pas aller plus vite que la musique, sera celui qui prendra les meilleures décisions, dans le cadre du respect d'un cahier des charges établit par le Comité international olympique.
JOURNALISTE
Thierry BRAILLARD, l'OM et le PSG ont décidé de boycotter CANAL+ à cause des sanctions contre PAYET et IBRAHIMOVIC. Vous comprenez, ou pas, les deux clubs, là ?
THIERRY BRAILLARD
Je l'ai dit hier, moi je suis, je défends la liberté d'expression. Je n'ai pas à juger et à interpréter les décisions qu'ont prises les commissions de discipline de la Ligue de football, mais si on a quelque qui ne va pas, on conteste cette décision, d'ailleurs me semble-t-il que l'Olympique de Marseille va le faire, et c'est tout à fait son droit, ça n'a rien à voir avec priver un journaliste de faire son travail, dans le pays qui est celui qui clame haut et fort qu'il est pour la liberté d'expression et qu'il veut que les journalistes puissent faire leur métier dans les meilleures conditions qui soient.
JOURNALISTE
Et la position de la Ligue là-dedans, ils se servent des images de CANAL pour sanctionner, mais ils menacent aussi la chaine, parce que ça ne leur plait pas que ces images soient diffusées. C'est un peu ambigu, quand même, là, non ?
THIERRY BRAILLARD
Ecoutez, je crois que quand il y a un accord entre un diffuseur et une Ligue nationale professionnelle, il n'y a pas que le foot, il y a un cahier des charges. Est-ce que le diffuseur a respecté, ou pas, le cahier des charges, c'est la question. Si les images qui ont été diffusées, ne rentraient pas dans le cadre du cahier des charges, c'est le diffuseur qui est coupable. Si les images diffusées rentraient dans le cahier des charges, on ne peut pas le lui reprocher. Donc je crois que les choses ont incessantes et nonobstant, et ce fait qui fait que je n'ai pas à intervenir, en tant que membre du gouvernement, entre un litige de ce point, directement, par contre il m'appartient de rappeler que les journalistes ont le droit de faire leur métier, et qu'il est inconcevable de penser que, parce qu'on serait rattaché à un tel groupe, on n'aurait pas le droit d'accès à la même information.
JOURNALISTE
Puisqu'on parle de la Ligue, le président, Frédéric THIRIEZ, il doit démissionner, comme le demande le président de Bastia ? Il n'a pas serré la main des joueurs avant la finale de Coupe de la Ligue, samedi, au Parc des princes.
THIERRY BRAILLARD
Là encore, c'est à la Ligue nationale de décider, si le gouvernement commence à mettre son nez pour savoir qui doit faire quoi
JOURNALISTE
Enfin, je crois savoir que vous l'avez mal pris, vous l'avez mal pris, en tout cas vous n'avez pas compris.
THIERRY BRAILLARD
J'ai dit que j'étais mal à l'aise, et personne ne m'a donné d'explications, ce qui n'a rien à voir, entre le fait que ce gouvernement, en tout cas, s'est donné comme règle de ne pas s'immiscer dans des histoires de désignation, ça a peut-être été le cas par le passé, en tout cas, ça ne sera pas le cas avec nous.
JOURNALISTE
Il y a un racisme anti-Corses ou pas ?
THIERRY BRAILLARD
Je ne pense pas qu'il y ait un racisme anti-Corses, le mot est quand même très dur, je pense simplement que les Corses font partie intégrante, bien sûr, de l'unité de la République, et surtout en matière de football, et comme j'ai eu l'occasion de le dire, un championnat sans les Corses n'est pas un vrai championnat, il y a quand même toute une tradition, on a tous vibré aux exploits du Sporting, aux exploits européens du Sporting, ils nous ont fait rêver, et je ne vois pas pourquoi, je veux dire, ils se sentiraient en dehors, moi je suis pour l'unité, pour le rassemblement, et c'est vrai que je n'ai pas compris ce qui s'est passé, encore, samedi soir. Ce que je sais, c'est que j'étais à la tribune, à côté du président GERONIMI, qui était là au début
JOURNALISTE
Le président bastiais, oui.
THIERRY BRAILLARD
et qui, lorsqu'il n'y a pas eu ce rituel, a décidé de ne plus voir le match en tribune présidentielle.
JOURNALISTE
Juste, pour conclure, Thierry BRAILLARD, vous avez regardé le match, dimanche soir, de l'Olympique de Marseille à Bordeaux ?
THIERRY BRAILLARD
Oui.
JOURNALISTE
On est d'accord, il y a penalty pour l'OM
THIERRY BRAILLARD
Vous vous rendez compte ? Est-ce que vous pensez que c'est à un ministre de répondre à une telle question ? Je peux avoir, en tant qu'amateur de football, ma propre opinion, maintenant je n'ai pas
JOURNALISTE
Et en tant qu'amateur de football, c'est quoi votre opinion ?
THIERRY BRAILLARD
Je la garde pour moi, parce que je suis en même temps membre du gouvernement.
JOURNALISTE
Bon, on a bien compris. Merci beaucoup, Thierry BRAILLARD.
THIERRY BRAILLARD
Merci à vous.
JOURNALISTE
Secrétaire d'Etat aux Sports, invité ce matin de France Bleu Provence.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 17 avril 2015