Texte intégral
Chère Madame la Députée,
La presse allemande, comme vous l'avez souligné, a fait état d'éléments selon lesquels les services de renseignement allemands auraient, dans le passé, espionné de hauts fonctionnaires européens et français, ainsi que des entreprises, y compris allemandes, pour le compte de l'agence américaine NSA.
Ces éléments se situent dans le prolongement des révélations qu'avait faites, vous vous en souvenez, dès 2013, M. Snowden, qui lui-même était un ancien agent de la NSA. Et il avait été notamment révélé que cette agence américaine avait espionné des cibles françaises parmi lesquelles des administrations. La France, en réponse, avait engagé un dialogue ferme avec ses partenaires pour marquer nos préoccupations et obtenir des garanties que cela n'arriverait plus.
Dans le cas récent que vous évoquez, le gouvernement allemand a lancé des investigations pour établir la lumière sur ce qui s'est passé réellement. Et une commission d'enquête parlementaire examine ces questions et nous sommes en contact avec les autorités allemandes. Le gouvernement, bien sûr, fait confiance à nos amis allemands pour que, s'il y a eu des abus dans le passé, ces abus ne puissent en aucun cas se reproduire.
Mais je veux être clair pour conclure : ces débats ne remettent évidemment pas en cause notre amitié mais, comme l'a excellemment dit la chancelière, Mme Merkel, on ne doit pas espionner ses amis.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 mai 2015
La presse allemande, comme vous l'avez souligné, a fait état d'éléments selon lesquels les services de renseignement allemands auraient, dans le passé, espionné de hauts fonctionnaires européens et français, ainsi que des entreprises, y compris allemandes, pour le compte de l'agence américaine NSA.
Ces éléments se situent dans le prolongement des révélations qu'avait faites, vous vous en souvenez, dès 2013, M. Snowden, qui lui-même était un ancien agent de la NSA. Et il avait été notamment révélé que cette agence américaine avait espionné des cibles françaises parmi lesquelles des administrations. La France, en réponse, avait engagé un dialogue ferme avec ses partenaires pour marquer nos préoccupations et obtenir des garanties que cela n'arriverait plus.
Dans le cas récent que vous évoquez, le gouvernement allemand a lancé des investigations pour établir la lumière sur ce qui s'est passé réellement. Et une commission d'enquête parlementaire examine ces questions et nous sommes en contact avec les autorités allemandes. Le gouvernement, bien sûr, fait confiance à nos amis allemands pour que, s'il y a eu des abus dans le passé, ces abus ne puissent en aucun cas se reproduire.
Mais je veux être clair pour conclure : ces débats ne remettent évidemment pas en cause notre amitié mais, comme l'a excellemment dit la chancelière, Mme Merkel, on ne doit pas espionner ses amis.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 mai 2015