Texte intégral
Madame la Députée, l'Europe est confrontée à une crise migratoire d'une ampleur inédite et la réponse doit être forte, coordonnée et globale. Les causes, vous les avez rappelées, nous les connaissons : les guerres en Syrie, en Irak, en Libye, les dictatures comme en Érythrée, le sous-développement, la pauvreté - et puis la situation sans précédent de déstabilisation d'un État de la rive sud de la Méditerranée, la Libye. C'est un État failli, au sein duquel des groupes, certains terroristes, exploitent aujourd'hui la misère des migrants pour les mettre dans des bateaux qui sont voués au naufrage.
Face à ces drames humanitaires, la France a pris l'initiative, pour faire bouger les lignes et pour proposer avec l'Italie une réunion exceptionnelle du Conseil européen. Le 23 avril, les chefs d'État et de Gouvernement ont arrêté un plan d'action autour de quatre grandes priorités qui aujourd'hui ont été reprises par la Commission européenne.
Nous soutenons l'idée qu'il faut en effet une réponse européenne, qu'il faut d'abord sauver des vies, mais qu'il faut aussi démanteler les trafics et apporter une réponse de fond aux causes de cette immigration.
La première réponse, c'est d'abord de renforcer la présence de l'Union européenne en mer Méditerranée. Ce matin, la Commission européenne a annoncé qu'elle triplerait le budget des opérations Poséidon et Triton menées par l'agence Frontex. C'est ce que nous-mêmes avions proposé. La France, vous le savez, a envoyé des navires.
Deuxième axe : la lutte contre les trafiquants. Nous demandons un mandat aux Nations unies pour pouvoir nous attaquer à eux, en coopération avec les États de transit et les États de provenance.
Troisième axe : prévenir les flux illégaux par une politique de stabilité, de développement et de transition démocratique.
Enfin, il faut renforcer la solidarité au sein de l'Union. Il n'est pas question de quotas, mais d'un engagement de tous les pays.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mai 2015
Face à ces drames humanitaires, la France a pris l'initiative, pour faire bouger les lignes et pour proposer avec l'Italie une réunion exceptionnelle du Conseil européen. Le 23 avril, les chefs d'État et de Gouvernement ont arrêté un plan d'action autour de quatre grandes priorités qui aujourd'hui ont été reprises par la Commission européenne.
Nous soutenons l'idée qu'il faut en effet une réponse européenne, qu'il faut d'abord sauver des vies, mais qu'il faut aussi démanteler les trafics et apporter une réponse de fond aux causes de cette immigration.
La première réponse, c'est d'abord de renforcer la présence de l'Union européenne en mer Méditerranée. Ce matin, la Commission européenne a annoncé qu'elle triplerait le budget des opérations Poséidon et Triton menées par l'agence Frontex. C'est ce que nous-mêmes avions proposé. La France, vous le savez, a envoyé des navires.
Deuxième axe : la lutte contre les trafiquants. Nous demandons un mandat aux Nations unies pour pouvoir nous attaquer à eux, en coopération avec les États de transit et les États de provenance.
Troisième axe : prévenir les flux illégaux par une politique de stabilité, de développement et de transition démocratique.
Enfin, il faut renforcer la solidarité au sein de l'Union. Il n'est pas question de quotas, mais d'un engagement de tous les pays.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 mai 2015