Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Votre question touche à un certain nombre de domaines. Le principal, c'est Daech si j'ai bien compris. Daech est un ennemi pour tous ceux qui sont là, pour tous les démocrates ou tout simplement, pour ceux qui ont une fibre humaine. Ces exactions sont sans pareil.
Je ne suis pas d'accord avec vous lorsque vous dites que le rôle de la France est d'aller combattre Daech au sol. Si j'interrogeais les uns et les autres pour savoir si vous souhaitez que la France soit engagée au sol en Irak et en Syrie, la réponse serait non et vous auriez raison.
La réponse, Monsieur le Député, est une réponse que nous n'avons cessé de demander et qui est d'ordre politique. Nous sommes ici pour faire de la politique et pour proposer la solution qui peut permettre de vaincre Daech, à la fois en Irak et en Syrie.
En Syrie, où c'est probablement le plus difficile, la réponse n'est pas de prendre parti pour M. Bachar Al-Assad. Non seulement pour des raisons morales mais pour des raisons pratiques, car si nous prenions parti pour M. Bachar Al-Assad qui aujourd'hui est affaibli, cela voudrait dire que la majorité du peuple syrien, nous la mettrions précisément dans les bras du groupe terroriste Daech.
C'est la raison pour laquelle la France, puissance indépendante et qui ne s'aligne sur personne - vous avez cité les États-Unis d'Amérique mais je pourrais illustrer par de nombreux exemples les positions indépendantes de la France - la France demande qu'il y ait une alliance entre, d'un côté certains éléments de l'opposition et de l'autre côté, des éléments du régime sans M. Bachar Al-Assad. C'est la seule manière d'arriver à ce que la Syrie soit intègre, libre et que l'on parvienne enfin à lutter efficacement contre le groupe terroriste Daech.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 mai 2015