Texte intégral
WILLIAM LEYMERGIE
Comme on vous l'annonçait, place maintenant aux « 4 vérités », Roland SICARD reçoit donc Stéphane LE FOLL.
ROLAND SICARD
Bonjour à tous, bonjour Stéphane LE FOLL.
STÉPHANE LE FOLL
Bonjour.
ROLAND SICARD
Avec vous, porte-parole du gouvernement, préposé à répondre à toutes les questions, sur tous les sujets. On va essayer de mieux comprendre comment ont évolué les choses en 30 ans, sur la communication du gouvernement. Est-ce que la première chose c'est que justement c'est beaucoup plus difficile de maitriser cette communication ?
STEPHANE LE FOLL
Alors, je n'ai pas l'expérience et le recul de tout ce qui s'est passé avant. Je pense qu'aujourd'hui
ROLAND SICARD
Vous êtes un observateur, de la vie politique.
STEPHANE LE FOLL
Oui, je suis un observateur, je pense que ce qui s'est, qui a profondément changé, c'est que l'on est sur une information qui est en continu, avant elle était séquencée l'information, il y avait des rendez-vous, on se donnait rendez-vous, il y avait des points, il y avait le 20 heures le soir, il y avait sûrement quelques émissions
ROLAND SICARD
Et on avait le temps de se préparer ?
STEPHANE LE FOLL
On avait le temps de se préparer, et on avait le temps, donc, oui, de préparer ses rendez-vous, de s'expliquer. Aujourd'hui, c'est plus ça, aujourd'hui c'est du continu, c'est Internet et tous les réseaux sociaux qui sont en continue, d'ailleurs les journalistes eux-mêmes sont en train de tweeter à longueur de journées
ROLAND SICARD
Les politiques aussi.
STEPHANE LE FOLL
Oui, certains, ce n'est pas mon cas, en tout cas, donc ça s'accélère. Donc moi, aujourd'hui, je l'avais dit d'ailleurs, je suis un peu comme Télématin, j'essaie de ramener les choses à un rythme un tout petit peu moins rapide, et en même temps dans la bonne humeur, et en étant sérieux, et ça fait 30 ans que ça dure pour Télématin, je ne sais pas si ça durera 30 ans pour moi, je ne le crois pas, mais en tout cas, voilà le principe.
ROLAND SICARD
On va regarder justement comment ça se passait il y a 30 ans, pour un compte-rendu du Conseil des ministres. Regardez.
STEPHANE LE FOLL
Ça doit être quelque chose.
JOURNALISTE
Sur place, à l'Elysée, pour le compte-rendu de la rentrée, Bernard PRADINAUD.
BERNARD PRADINAUD
On peut effectivement parler de rentrée, puisqu'il n'y a pas eu de Conseil des ministres pendant 15 jours, mais la France était gouvernée, pour reprendre la formule de monsieur ROCARD lui-même, et les membres du gouvernement se sont retrouvés ce matin, en forme apparemment, pour ouvrir une série de dossiers techniques
ROLAND SICARD
C'est simple, il y avait un compte-rendu toutes les semaines, quoi qu'il arrive, pratiquement, et même si ce n'était pas très important, on le faisait. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, on va vous poser des questions sur tous les sujets, on ne va pas rendre compte fidèlement du Conseil, on ne va pas même forcément parler du Conseil, c'est des questions d'actualité.
STEPHANE LE FOLL
Oui oui, c'est des questions d'actualité et puis c'est des questions politiques qui ne sont pas forcément, effectivement, sur les sujets qui ont été traités au Conseil des ministres. Donc moi j'essaie de faire en sorte que dans la première partie, je fasse un résumé du Conseil des ministres, avec ce qui m'a semblé être la tonalité politique, ou l'essentiel politique de ce qui a été dit dans le Conseil. Après, je donne les éléments factuels, les décisions, ordonnances, projets de loi, communications qui ont été présentés, et puis après je réponds à des questions qui de toute façon, pour la plupart d'ailleurs, ne seront jamais liées au Conseil des ministres, mais à l'actualité politique.
ROLAND SICARD
Donc, par exemple, ce matin, on va vous parler du voyage de Manuel VALLS.
STEPHANE LE FOLL
Ah, à mon avis, oui, à peu près à 100 %, il y aura au moins une question là-dessus.
ROLAND SICARD
Et est-ce que les réponses sont prêtes, est-ce que ça, ça se prépare à l'avance ?
STEPHANE LE FOLL
Oh, les réponses ne sont pas toujours prêtes, il y a des fois où je l'ai dit d'ailleurs, hein, quand je ne sais pas et que je n'ai pas l'information
ROLAND SICARD
Mais par exemple, sur Manuel VALLS, vous savez que ça va être posé.
STEPHANE LE FOLL
Ah oui oui oui, je sais, ça je sais.
ROLAND SICARD
Vous savez ce que vous allez répondre.
Revue de presse audiovisuelle Invités politiques Mercredi 10 juin 2015
STEPHANE LE FOLL
Oui, ça je sais.
ROLAND SICARD
Qu'est-ce que vous allez dire ?
STEPHANE LE FOLL
Qu'est-ce que je vais dire ? Eh bien justement, j'attends le point presse. Non, justement, j'attends le point du porte-parole, non, je ne vais pas dire ça. Non non, mais je vais dire ce que j'ai dit hier, ce que j'ai dit de manière très claire, je veux dire, il y a eu une invitation, c'était à Berlin, c'est la finale de la Ligue des Champion, je vais le dire d'une manière autrement, mais je vais dire, on ne fait pas Paris Berlin en trottinette, donc il y a des moyens de l'Etat qui sont mis à la disposition d'un Premier ministre, pour aller à un évènement, de dimension européenne, point. J'essaie d'être à la fois sincère, clair, et de répéter quand même que tout cela c'est Paris et Berlin, c'est un évènement sportif, c'est une invitation de l'UEFA, qui peut imaginer
ROLAND SICARD
C'est aussi une maladresse ?
STEPHANE LE FOLL
Je n'ai pas de commentaire à faire. Le porte-parole est là pour être la parole du gouvernement.
ROLAND SICARD
Alors, ce qui n'a pas changé dans le rôle du porte-parole, c'est que c'est un peu l'homme de la langue de bois, on pourrait dire, il est là pour dire ce qu'il faut dire. Regardez par exemple ce que vous disiez le soir des dernières départementales.
STEPHANE LE FOLL
Que ce recul, il aboutit selon les chiffres que vous nous avez indiqués, à une résistance, très claire, de la gauche et du Parti socialiste.
ROLAND SICARD
Autrement dit, vous dites, le soir des départementales, que c'est plutôt un bon résultat, alors que c'est un désastre.
STEPHANE LE FOLL
Non, mais vous êtes têtu, ce n'est pas vrai, c'est pas un désastre, c'est pas la langue de bois, c'est pas un désastre, donc je l'ai dit et que le répète. Quand il y avait une droite à, allez, au total à 36, une gauche qui au total était autour de 28, 29, et puis le Front national à 25, bien sûr, mais à 28, 29, quand nous, par exemple, on a eu des départementales de 2011, vous savez à combien était l'opposition à l'époque ? 48 49 %, donc on était le total de la droite, ça faisait 36. Donc, moi j'ai dit que ce n'était pas un désastre, par contre, c'est une défaite, mais bien sûr, je l'ai quand même, je l'ai dit, donc je ne suis pas une langue de bois, non.
ROLAND SICARD
Mais est-ce que la permanence du rôle du porte-parole du gouvernement, de la communication du gouvernement, ce n'est pas justement de justifier le plus difficile à justifier ?
STEPHANE LE FOLL
Ah c'est peut-être là où on le juge, à l'aune de ses capacités, c'est au moment où justement il essaie d'expliquer
ROLAND SICARD
Là il y a une permanence
STÉPHANE LE FOLL
Voilà.
ROLAND SICARD
En 30 ans, ça n'a pas beaucoup changé, ça.
STEPHANE LE FOLL
C'est quand il y a des choses bien à faire, qu'il essaie d'être clair et d'expliquer la politique du gouvernement, ça, ça ne compte pas, mais c'est vrai que c'est au moment où on peut penser qu'il va être en difficultés, quand il arrive à s'en sortir, c'est là qu'on se dit quand même : ah, il est plutôt à la hauteur. Alors que c'est pas ça qu'il faut retenir. Il faut retenir
ROLAND SICARD
Et quand il y a des questions qui ne sont pas préparées ? Par exemple, si ce matin je vous demande : qu'est-ce que vous pensez, qu'est-ce que le gouvernement pense de l'ouverture d'un centre pour les migrants à Paris ?
STEPHANE LE FOLL
Elle n'est pas préparée, donc je vais essayer Je pense que c'est Anne HIDALGO, je crois, qui l'a dit ce matin, moi je suis assez favorable au fait qu'aujourd'hui, donc je vais répondre comme si j'étais au point de presse après le Conseil des ministres, je suis favorable à l'idée que, aujourd'hui, on ne peut pas accepter d'avoir des tentes et des gens qui s'installent dans la rue, et qu'il faut trouver des solutions, à la fois pour traiter la question de manière humaine, et en même temps, il faut qu'on soit clairs : on ne pourra pas faire comme si on peut accueillir tout le monde. Donc il y aura, et humanité nécessaire pour l'accueil et l'autorité nécessaire pour faire respecter ce qui est l'espace public. Voilà la réponse.
ROLAND SICARD
Et sur une question préparée, le changement de gouvernement que l'on annonce, un petit remaniement technique, parait-il. Ça sera quand ?
STEPHANE LE FOLL
Eh bien ça va être très clair, je vous ferai la même chose : c'est la semaine prochaine, ça devait se faire, ça va se faire. Carole DELGA, elle-même, a annoncé qu'elle partait la semaine prochaine, donc j'imagine que si elle part la semaine prochaine, ça sera dans ces horizons-là. La semaine prochaine.
ROLAND SICARD
Merci Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Merci à vous, et vive et bel anniversaire à Télématin.
WILLIAM LEYMERGIE
Ah oui, c'est vrai, vous êtes un fidèle, vous.
STEPHANE LE FOLL
Oui.
WILLIAM LEYMERGIE
Non, je voudrais juste savoir, pour terminer, c'est un bon job, là, votre job, c'est un job enviable pour un homme ou une femme politique, ou alors vous vous dites : « oh lala, je ne vais pas faire ça toute ma vie politique » ?
STEPHANE LE FOLL
Ah ça, je ne crois pas que je vais faire non, je ne vais pas faire ça toute ma vie politique. Non. Je l'ai dit, ça ne durera pas aussi longtemps que Télématin, c'est sûr !
WILLIAM LEYMERGIE
Bon, c'est pas un job, voilà, qu'on fait tout le temps. Merci beaucoup, on s'en doutait un peu. Messieurs, à plus tard.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 11 juin 2015
Comme on vous l'annonçait, place maintenant aux « 4 vérités », Roland SICARD reçoit donc Stéphane LE FOLL.
ROLAND SICARD
Bonjour à tous, bonjour Stéphane LE FOLL.
STÉPHANE LE FOLL
Bonjour.
ROLAND SICARD
Avec vous, porte-parole du gouvernement, préposé à répondre à toutes les questions, sur tous les sujets. On va essayer de mieux comprendre comment ont évolué les choses en 30 ans, sur la communication du gouvernement. Est-ce que la première chose c'est que justement c'est beaucoup plus difficile de maitriser cette communication ?
STEPHANE LE FOLL
Alors, je n'ai pas l'expérience et le recul de tout ce qui s'est passé avant. Je pense qu'aujourd'hui
ROLAND SICARD
Vous êtes un observateur, de la vie politique.
STEPHANE LE FOLL
Oui, je suis un observateur, je pense que ce qui s'est, qui a profondément changé, c'est que l'on est sur une information qui est en continu, avant elle était séquencée l'information, il y avait des rendez-vous, on se donnait rendez-vous, il y avait des points, il y avait le 20 heures le soir, il y avait sûrement quelques émissions
ROLAND SICARD
Et on avait le temps de se préparer ?
STEPHANE LE FOLL
On avait le temps de se préparer, et on avait le temps, donc, oui, de préparer ses rendez-vous, de s'expliquer. Aujourd'hui, c'est plus ça, aujourd'hui c'est du continu, c'est Internet et tous les réseaux sociaux qui sont en continue, d'ailleurs les journalistes eux-mêmes sont en train de tweeter à longueur de journées
ROLAND SICARD
Les politiques aussi.
STEPHANE LE FOLL
Oui, certains, ce n'est pas mon cas, en tout cas, donc ça s'accélère. Donc moi, aujourd'hui, je l'avais dit d'ailleurs, je suis un peu comme Télématin, j'essaie de ramener les choses à un rythme un tout petit peu moins rapide, et en même temps dans la bonne humeur, et en étant sérieux, et ça fait 30 ans que ça dure pour Télématin, je ne sais pas si ça durera 30 ans pour moi, je ne le crois pas, mais en tout cas, voilà le principe.
ROLAND SICARD
On va regarder justement comment ça se passait il y a 30 ans, pour un compte-rendu du Conseil des ministres. Regardez.
STEPHANE LE FOLL
Ça doit être quelque chose.
JOURNALISTE
Sur place, à l'Elysée, pour le compte-rendu de la rentrée, Bernard PRADINAUD.
BERNARD PRADINAUD
On peut effectivement parler de rentrée, puisqu'il n'y a pas eu de Conseil des ministres pendant 15 jours, mais la France était gouvernée, pour reprendre la formule de monsieur ROCARD lui-même, et les membres du gouvernement se sont retrouvés ce matin, en forme apparemment, pour ouvrir une série de dossiers techniques
ROLAND SICARD
C'est simple, il y avait un compte-rendu toutes les semaines, quoi qu'il arrive, pratiquement, et même si ce n'était pas très important, on le faisait. Aujourd'hui ce n'est plus le cas, on va vous poser des questions sur tous les sujets, on ne va pas rendre compte fidèlement du Conseil, on ne va pas même forcément parler du Conseil, c'est des questions d'actualité.
STEPHANE LE FOLL
Oui oui, c'est des questions d'actualité et puis c'est des questions politiques qui ne sont pas forcément, effectivement, sur les sujets qui ont été traités au Conseil des ministres. Donc moi j'essaie de faire en sorte que dans la première partie, je fasse un résumé du Conseil des ministres, avec ce qui m'a semblé être la tonalité politique, ou l'essentiel politique de ce qui a été dit dans le Conseil. Après, je donne les éléments factuels, les décisions, ordonnances, projets de loi, communications qui ont été présentés, et puis après je réponds à des questions qui de toute façon, pour la plupart d'ailleurs, ne seront jamais liées au Conseil des ministres, mais à l'actualité politique.
ROLAND SICARD
Donc, par exemple, ce matin, on va vous parler du voyage de Manuel VALLS.
STEPHANE LE FOLL
Ah, à mon avis, oui, à peu près à 100 %, il y aura au moins une question là-dessus.
ROLAND SICARD
Et est-ce que les réponses sont prêtes, est-ce que ça, ça se prépare à l'avance ?
STEPHANE LE FOLL
Oh, les réponses ne sont pas toujours prêtes, il y a des fois où je l'ai dit d'ailleurs, hein, quand je ne sais pas et que je n'ai pas l'information
ROLAND SICARD
Mais par exemple, sur Manuel VALLS, vous savez que ça va être posé.
STEPHANE LE FOLL
Ah oui oui oui, je sais, ça je sais.
ROLAND SICARD
Vous savez ce que vous allez répondre.
Revue de presse audiovisuelle Invités politiques Mercredi 10 juin 2015
STEPHANE LE FOLL
Oui, ça je sais.
ROLAND SICARD
Qu'est-ce que vous allez dire ?
STEPHANE LE FOLL
Qu'est-ce que je vais dire ? Eh bien justement, j'attends le point presse. Non, justement, j'attends le point du porte-parole, non, je ne vais pas dire ça. Non non, mais je vais dire ce que j'ai dit hier, ce que j'ai dit de manière très claire, je veux dire, il y a eu une invitation, c'était à Berlin, c'est la finale de la Ligue des Champion, je vais le dire d'une manière autrement, mais je vais dire, on ne fait pas Paris Berlin en trottinette, donc il y a des moyens de l'Etat qui sont mis à la disposition d'un Premier ministre, pour aller à un évènement, de dimension européenne, point. J'essaie d'être à la fois sincère, clair, et de répéter quand même que tout cela c'est Paris et Berlin, c'est un évènement sportif, c'est une invitation de l'UEFA, qui peut imaginer
ROLAND SICARD
C'est aussi une maladresse ?
STEPHANE LE FOLL
Je n'ai pas de commentaire à faire. Le porte-parole est là pour être la parole du gouvernement.
ROLAND SICARD
Alors, ce qui n'a pas changé dans le rôle du porte-parole, c'est que c'est un peu l'homme de la langue de bois, on pourrait dire, il est là pour dire ce qu'il faut dire. Regardez par exemple ce que vous disiez le soir des dernières départementales.
STEPHANE LE FOLL
Que ce recul, il aboutit selon les chiffres que vous nous avez indiqués, à une résistance, très claire, de la gauche et du Parti socialiste.
ROLAND SICARD
Autrement dit, vous dites, le soir des départementales, que c'est plutôt un bon résultat, alors que c'est un désastre.
STEPHANE LE FOLL
Non, mais vous êtes têtu, ce n'est pas vrai, c'est pas un désastre, c'est pas la langue de bois, c'est pas un désastre, donc je l'ai dit et que le répète. Quand il y avait une droite à, allez, au total à 36, une gauche qui au total était autour de 28, 29, et puis le Front national à 25, bien sûr, mais à 28, 29, quand nous, par exemple, on a eu des départementales de 2011, vous savez à combien était l'opposition à l'époque ? 48 49 %, donc on était le total de la droite, ça faisait 36. Donc, moi j'ai dit que ce n'était pas un désastre, par contre, c'est une défaite, mais bien sûr, je l'ai quand même, je l'ai dit, donc je ne suis pas une langue de bois, non.
ROLAND SICARD
Mais est-ce que la permanence du rôle du porte-parole du gouvernement, de la communication du gouvernement, ce n'est pas justement de justifier le plus difficile à justifier ?
STEPHANE LE FOLL
Ah c'est peut-être là où on le juge, à l'aune de ses capacités, c'est au moment où justement il essaie d'expliquer
ROLAND SICARD
Là il y a une permanence
STÉPHANE LE FOLL
Voilà.
ROLAND SICARD
En 30 ans, ça n'a pas beaucoup changé, ça.
STEPHANE LE FOLL
C'est quand il y a des choses bien à faire, qu'il essaie d'être clair et d'expliquer la politique du gouvernement, ça, ça ne compte pas, mais c'est vrai que c'est au moment où on peut penser qu'il va être en difficultés, quand il arrive à s'en sortir, c'est là qu'on se dit quand même : ah, il est plutôt à la hauteur. Alors que c'est pas ça qu'il faut retenir. Il faut retenir
ROLAND SICARD
Et quand il y a des questions qui ne sont pas préparées ? Par exemple, si ce matin je vous demande : qu'est-ce que vous pensez, qu'est-ce que le gouvernement pense de l'ouverture d'un centre pour les migrants à Paris ?
STEPHANE LE FOLL
Elle n'est pas préparée, donc je vais essayer Je pense que c'est Anne HIDALGO, je crois, qui l'a dit ce matin, moi je suis assez favorable au fait qu'aujourd'hui, donc je vais répondre comme si j'étais au point de presse après le Conseil des ministres, je suis favorable à l'idée que, aujourd'hui, on ne peut pas accepter d'avoir des tentes et des gens qui s'installent dans la rue, et qu'il faut trouver des solutions, à la fois pour traiter la question de manière humaine, et en même temps, il faut qu'on soit clairs : on ne pourra pas faire comme si on peut accueillir tout le monde. Donc il y aura, et humanité nécessaire pour l'accueil et l'autorité nécessaire pour faire respecter ce qui est l'espace public. Voilà la réponse.
ROLAND SICARD
Et sur une question préparée, le changement de gouvernement que l'on annonce, un petit remaniement technique, parait-il. Ça sera quand ?
STEPHANE LE FOLL
Eh bien ça va être très clair, je vous ferai la même chose : c'est la semaine prochaine, ça devait se faire, ça va se faire. Carole DELGA, elle-même, a annoncé qu'elle partait la semaine prochaine, donc j'imagine que si elle part la semaine prochaine, ça sera dans ces horizons-là. La semaine prochaine.
ROLAND SICARD
Merci Stéphane LE FOLL.
STEPHANE LE FOLL
Merci à vous, et vive et bel anniversaire à Télématin.
WILLIAM LEYMERGIE
Ah oui, c'est vrai, vous êtes un fidèle, vous.
STEPHANE LE FOLL
Oui.
WILLIAM LEYMERGIE
Non, je voudrais juste savoir, pour terminer, c'est un bon job, là, votre job, c'est un job enviable pour un homme ou une femme politique, ou alors vous vous dites : « oh lala, je ne vais pas faire ça toute ma vie politique » ?
STEPHANE LE FOLL
Ah ça, je ne crois pas que je vais faire non, je ne vais pas faire ça toute ma vie politique. Non. Je l'ai dit, ça ne durera pas aussi longtemps que Télématin, c'est sûr !
WILLIAM LEYMERGIE
Bon, c'est pas un job, voilà, qu'on fait tout le temps. Merci beaucoup, on s'en doutait un peu. Messieurs, à plus tard.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 11 juin 2015