Texte intégral
Monsieur le président de l'Assemblée nationale,
Madame la députée, présidente déléguée de l'Association interparlementaire France-Canada,
Madame et monsieur les ambassadeurs,
Monsieur le directeur de la mission du Centenaire,
Mesdames et messieurs les professeurs et historiens que je veux remercier pour leur intervention,
Mesdames, Messieurs,
C'est une initiative unique qui nous réunit aujourd'hui et je veux saluer celles et ceux à qui nous la devons : Jean-Luc Fournier, président du Cercle France-Amériques ; la députée Catherine Coutelle, présidente déléguée de l'Association interparlementaire France-Canada ;
Le président Claude Bartolone qui nous reçoit ici mais aussi le président du Sénat du Canada qui a accueilli la première session en novembre.
J'associe à ces remerciements tous les partenaires : la mission du centenaire, le Centre interuniversitaire de Recherche sur la Science et la Technologie, le sénateur Serge Joyal, madame Béatrice Richard et messieurs Serge Bernier et Paul-André Linteau de l'université du Québec.
Ce n'est pas un hasard si nous nous retrouvons aujourd'hui, à l'Assemblée nationale.
D'abord parce que les commémorations sont l'occasion de mettre en valeur les institutions républicaines et notamment le Parlement - je sais que beaucoup d'initiatives ont déjà été prises.
Mais aussi parce qu'elles peuvent être à l'origine d'un réel travail de diplomatie parlementaire. C'est ce dont témoigne ce colloque qui a vu la mobilisation du groupe d'amitié France-Canada.
C'est autour d'une histoire commune que nos deux pays ont noué, puis scellé, leur amitié. Une histoire commune dans laquelle s'entremêlent des milliers d'histoires françaises et canadiennes en même temps que le destin de nos deux pays.
Une histoire commune qui ne se limite pas au souvenir de la Grande Guerre, ni à celui de la Seconde Guerre mondiale. Les échanges entre Français et Canadiens remontent à plusieurs siècles, comme en témoigne la coopération culturelle très forte autour du souvenir de la Guerre de Sept ans dont nous avons commémoré en 2013, le 250e anniversaire.
C'est en combattant aux côtés des Français que les Canadiens ont fait de la Première Guerre mondiale le socle d'une mémoire partagée entre nos deux pays.
A l'heure où, pour les générations qui n'ont pas connu la guerre, la paix semble être l'état naturel des relations entre les peuples, je veux ce soir avoir une pensée pour tous ceux à qui nous la devons.
Aux millions de soldats engagés. A ceux qui sont tombés, ceux qui revinrent blessés. A toutes les victimes civiles.
En ce jour, je veux souligner tout particulièrement l'engagement de ces soldats, venus du Canada, au nom d'un idéal commun que l'on nomme Liberté.
Ceux débarqués en France dès le mois de décembre 1914 qui prirent position sur le front belge et dans le nord de la France avant de s'installer à Ypres en avril 1915.
Ceux arrivés en 1916 qui furent jetés dans la terrible bataille de la Somme parmi lesquels 25 000 tombèrent entre juillet et novembre. Et je donne rendez-vous à nos amis canadiens l'année prochaine pour ces commémorations.
Ceux qui furent engagés à Vimy, en 1917 : plus de 10 000 soldats canadiens tombèrent durant l'assaut dont plus de 3 000 ne survécurent pas.
Ceux, enfin, qui participèrent aux batailles de Passchendaele et de Lens où 25 000 hommes tombèrent.
Au total, près de 620 000 Canadiens furent engagés dans la Grande Guerre dont 450 000 en France. Plus de 66 000 sont morts. Un sacrifice qui vaut au Canada d'apposer sa signature sur le traité de paix et de devenir membre de la Société des Nations.
Mesdames et messieurs, la France est entrée il y a plus d'un an dans le centenaire de la Grande Guerre. Elle a été le 14 juillet 2014, l'hôte de toutes les nations qui ont participé à ce conflit. Ce fut un moment de partage, de rassemblement, de célébration de la paix et de la fraternité des peuples. C'est aussi pour cela que le Canada y avait toute sa place.
Nos deux pays ont depuis longtemps des rendez-vous réguliers autour de leur mémoire partagée de la Grande Guerre.
Sur les lieux de sépultures : 40 000 Canadiens reposent en France.
A Vimy dont la première pierre du centre d'accueil fut posée il y a un an, à Arras, à Valenciennes, à Notre-Dame de Lorette où les noms des soldats canadiens tombés dans l'Artois sont, depuis le 11 novembre dernier, inscrits dans la pierre.
Partout où les Canadiens ont noué des liens étroits avec les Français, partagé leurs souffrances, affronté leurs épreuves, qu'ils furent francophones ou anglophones.
Je ne peux évoquer cette mémoire partagée sans rappeler l'engagement des Canadiens dans la Seconde Guerre mondiale dont le souvenir vit tout particulièrement à Juno Beach en Normandie et à Dieppe.
Autant de lieux qui restent encore marqués par ces cicatrices. Autant de lieux qui racontent la mémoire partagée de nos deux pays.
Autant d'occasions pour la France de rappeler, au cours des cérémonies, ce qu'elle doit au Canada.
Cette mémoire vit aussi outre-Atlantique : devant la tombe du soldat inconnu à Ottawa, devant la Croix de Vimy à Québec offerte par la France en 1922, devant le monument commémoratif du parc Lafontaine de Montréal.
Cette mémoire partagée dépasse l'histoire des combats. Elle fait de l'Atlantique un pont entre nos deux pays.
Elle est un bien précieux, acquis au prix du sacrifice et du sang mais plus encore au nom d'une fraternité des armes devenue celle des peuples.
Elle est ce qui offre à la France et au Canada l'occasion de parler d'une même voix sur les grands sujets internationaux.
Elle est un lien d'amitié dont il faut se féliciter, un lien qu'il faut préserver, qu'il faut renforcer comme cette journée nous y invite.
Je vous remercie.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 16 juin 2015
Madame la députée, présidente déléguée de l'Association interparlementaire France-Canada,
Madame et monsieur les ambassadeurs,
Monsieur le directeur de la mission du Centenaire,
Mesdames et messieurs les professeurs et historiens que je veux remercier pour leur intervention,
Mesdames, Messieurs,
C'est une initiative unique qui nous réunit aujourd'hui et je veux saluer celles et ceux à qui nous la devons : Jean-Luc Fournier, président du Cercle France-Amériques ; la députée Catherine Coutelle, présidente déléguée de l'Association interparlementaire France-Canada ;
Le président Claude Bartolone qui nous reçoit ici mais aussi le président du Sénat du Canada qui a accueilli la première session en novembre.
J'associe à ces remerciements tous les partenaires : la mission du centenaire, le Centre interuniversitaire de Recherche sur la Science et la Technologie, le sénateur Serge Joyal, madame Béatrice Richard et messieurs Serge Bernier et Paul-André Linteau de l'université du Québec.
Ce n'est pas un hasard si nous nous retrouvons aujourd'hui, à l'Assemblée nationale.
D'abord parce que les commémorations sont l'occasion de mettre en valeur les institutions républicaines et notamment le Parlement - je sais que beaucoup d'initiatives ont déjà été prises.
Mais aussi parce qu'elles peuvent être à l'origine d'un réel travail de diplomatie parlementaire. C'est ce dont témoigne ce colloque qui a vu la mobilisation du groupe d'amitié France-Canada.
C'est autour d'une histoire commune que nos deux pays ont noué, puis scellé, leur amitié. Une histoire commune dans laquelle s'entremêlent des milliers d'histoires françaises et canadiennes en même temps que le destin de nos deux pays.
Une histoire commune qui ne se limite pas au souvenir de la Grande Guerre, ni à celui de la Seconde Guerre mondiale. Les échanges entre Français et Canadiens remontent à plusieurs siècles, comme en témoigne la coopération culturelle très forte autour du souvenir de la Guerre de Sept ans dont nous avons commémoré en 2013, le 250e anniversaire.
C'est en combattant aux côtés des Français que les Canadiens ont fait de la Première Guerre mondiale le socle d'une mémoire partagée entre nos deux pays.
A l'heure où, pour les générations qui n'ont pas connu la guerre, la paix semble être l'état naturel des relations entre les peuples, je veux ce soir avoir une pensée pour tous ceux à qui nous la devons.
Aux millions de soldats engagés. A ceux qui sont tombés, ceux qui revinrent blessés. A toutes les victimes civiles.
En ce jour, je veux souligner tout particulièrement l'engagement de ces soldats, venus du Canada, au nom d'un idéal commun que l'on nomme Liberté.
Ceux débarqués en France dès le mois de décembre 1914 qui prirent position sur le front belge et dans le nord de la France avant de s'installer à Ypres en avril 1915.
Ceux arrivés en 1916 qui furent jetés dans la terrible bataille de la Somme parmi lesquels 25 000 tombèrent entre juillet et novembre. Et je donne rendez-vous à nos amis canadiens l'année prochaine pour ces commémorations.
Ceux qui furent engagés à Vimy, en 1917 : plus de 10 000 soldats canadiens tombèrent durant l'assaut dont plus de 3 000 ne survécurent pas.
Ceux, enfin, qui participèrent aux batailles de Passchendaele et de Lens où 25 000 hommes tombèrent.
Au total, près de 620 000 Canadiens furent engagés dans la Grande Guerre dont 450 000 en France. Plus de 66 000 sont morts. Un sacrifice qui vaut au Canada d'apposer sa signature sur le traité de paix et de devenir membre de la Société des Nations.
Mesdames et messieurs, la France est entrée il y a plus d'un an dans le centenaire de la Grande Guerre. Elle a été le 14 juillet 2014, l'hôte de toutes les nations qui ont participé à ce conflit. Ce fut un moment de partage, de rassemblement, de célébration de la paix et de la fraternité des peuples. C'est aussi pour cela que le Canada y avait toute sa place.
Nos deux pays ont depuis longtemps des rendez-vous réguliers autour de leur mémoire partagée de la Grande Guerre.
Sur les lieux de sépultures : 40 000 Canadiens reposent en France.
A Vimy dont la première pierre du centre d'accueil fut posée il y a un an, à Arras, à Valenciennes, à Notre-Dame de Lorette où les noms des soldats canadiens tombés dans l'Artois sont, depuis le 11 novembre dernier, inscrits dans la pierre.
Partout où les Canadiens ont noué des liens étroits avec les Français, partagé leurs souffrances, affronté leurs épreuves, qu'ils furent francophones ou anglophones.
Je ne peux évoquer cette mémoire partagée sans rappeler l'engagement des Canadiens dans la Seconde Guerre mondiale dont le souvenir vit tout particulièrement à Juno Beach en Normandie et à Dieppe.
Autant de lieux qui restent encore marqués par ces cicatrices. Autant de lieux qui racontent la mémoire partagée de nos deux pays.
Autant d'occasions pour la France de rappeler, au cours des cérémonies, ce qu'elle doit au Canada.
Cette mémoire vit aussi outre-Atlantique : devant la tombe du soldat inconnu à Ottawa, devant la Croix de Vimy à Québec offerte par la France en 1922, devant le monument commémoratif du parc Lafontaine de Montréal.
Cette mémoire partagée dépasse l'histoire des combats. Elle fait de l'Atlantique un pont entre nos deux pays.
Elle est un bien précieux, acquis au prix du sacrifice et du sang mais plus encore au nom d'une fraternité des armes devenue celle des peuples.
Elle est ce qui offre à la France et au Canada l'occasion de parler d'une même voix sur les grands sujets internationaux.
Elle est un lien d'amitié dont il faut se féliciter, un lien qu'il faut préserver, qu'il faut renforcer comme cette journée nous y invite.
Je vous remercie.
Source http://www.defense.gouv.fr, le 16 juin 2015