Déclaration de M. Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'Etat aux anciens combattants et à la mémoire, sur les anciens combattants roumains de la Première Guerre mondiale et les relations entre la France et la Roumanie, à Dieuze le 9 juin 2015.

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Circonstance : Déplacement à Metz et à la nécropole de Dieuze, avec Mme Otilia Sava, secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense roumain, chargée des Relations avec le Parlement et de la condition du personnel, le 9 juin 2015

Texte intégral

Madame la ministre,
Monsieur le Consul général,
Mesdames et messieurs les Parlementaires,
Monsieur le Maire,
Mesdames et messieurs les élus
Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de vous dire avant toute chose que ce n'est pas sans émotion que je suis ici aujourd'hui, à Dieuze, en Moselle, dans ce cimetière qui ne ressemble à aucun autre, en présence de madame la Secrétaire d'Etat à la Défense de la République de Roumanie.
J'étais à vos côtés, madame, il y a 3 mois, à Bucarest, étape ultime d'un long parcours de mémoire à la rencontre de ceux qui, il y a 100 ans, ont combattu sur le front d'Orient.
70 000 de nos soldats sont tombés sur ce front. 178 sont inhumés au cimetière de Bellu, à Bucarest : ils venaient de métropole, d'Outre-mer et des anciennes colonies. Ils reposent aux côtés des combattants roumains, comme un appel au souvenir de la fraternité d'armes qui a uni nos deux pays.
Ici aussi, à Dieuze, Français et Roumains reposent côte à côte, unis dans l'hommage, le souvenir et le silence du recueillement. 821 soldats roumains, faits prisonniers par les Allemands sur le front roumain, ont été conduits ici, en Moselle alors région annexée, comme travailleurs forcés.
Cette terre de Moselle porte comme aucune autre l'empreinte de la Grande Guerre. Cette cérémonie est là pour nous le rappeler.
Mesdames et messieurs, ma visite en Roumanie en mars et la venue aujourd'hui de madame Otilia Sava est le témoignage de la vivacité de la relation bilatérale franco-roumaine.
Une relation qui se fonde sur une histoire commune, source de notre mémoire partagée et porteuse d'ambition.
Cette ambition trouve une traduction concrète dans la cérémonie qui nous réunit aujourd'hui mais aussi dans le centre culturel franco-roumain que nous avons visité ce matin. Car les échanges culturels, comme la diplomatie, se nourrissent de la mémoire.
J'ai tenu à associer à ce temps commémoratif la jeune génération et je remercie les élèves de l'école de Dieuze de leur présence.
J'avais aussi salué l'engagement des lycéens français de l'établissement « Anna de Noailles » de Bucarest lors de ma visite en Roumanie. Ces moments privilégiés de partage intergénérationnel sont précieux.
Ils sont l'occasion de dire à la jeunesse que nous avons toute confiance en elle pour bâtir la société de demain, dans le respect de l'héritage que nos aînés nous ont confié, au prix de tant de sacrifices qui sont rappelés à la mémoire de tous aujourd'hui.
Vive la République de Roumanie,
Vive la France
Et vive l'amitié franco-roumaine
source http://www.defense.gouv.fr, le 16 juin 2015