Texte intégral
Mesdames et Messieurs les Députés,
Madame la Députée,
Vous avez évoqué le carnage qui s'est produit, hier, à N'Djamena. Horreur, horreur absolue et solidarité. Plus de 20 morts, plus de cent blessés. Les circonstances font que cela aurait pu être encore plus ravageur. De la part de toute l'Assemblée, du gouvernement, du peuple français, une grande solidarité à l'égard du peuple tchadien, extrêmement courageux, et des autorités tchadiennes.
Vous nous dites : «Comment lutter contre le terrorisme et, dans ce contexte, notre relation avec l'Algérie ?» Vous le savez fort bien, il faut à la fois mener une action sécuritaire et une action politique.
L'action sécuritaire, c'est celle que nous menons en France contre les terroristes. C'est celle que nous avons menée lorsque, en conformité avec le droit international, les troupes françaises sont intervenues au Mali pour empêcher que les terroristes prennent l'ensemble du pays ; même chose, dans un autre contexte, en Centrafrique ; même chose, dans un autre contexte, avec Boko Haram.
Mais rien n'est possible sans une action politique et, partout, c'est une solution politique que nous devons rechercher, qu'il s'agisse de la Syrie, qu'il s'agisse de la Libye, qu'il s'agisse de l'Irak ou qu'il s'agisse de tous les territoires.
C'est cela la politique de la France.
Dans ce contexte : l'Algérie. Nous avons des relations exceptionnelles avec l'Algérie ; j'ai pu en être le témoin encore hier. Ces relations exceptionnelles sont non seulement positives pour l'ensemble du contexte, mais en particulier dans le domaine sécuritaire. L'Algérie a énormément souffert du terrorisme et nous luttons côte à côte contre le terrorisme avec nos amis algériens. C'est cela qu'il faut faire. La détermination des criminels est forte, la nôtre est encore plus forte.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 juin 2015