Texte intégral
Le Premier ministre a clairement indiqué que le Parlement serait associé à l'ensemble des décisions qui peuvent être prises pendant cette crise.
S'agissant des moyens engagés, je vous rappelle que l'action militaire, dont on connaît les difficultés et les limites - qui sont débattues entre les Etats-Unis et la France -, est menée sous la direction des Etats-Unis. La puissance attaquée a tous les moyens de la riposte mais, pour des considérations d'ordre politique, elle a sollicité l'appui de ses alliés et la France ne le lui a pas mesuré. Toute éventuelle contribution nouvelle de la France sera déterminée dans le cadre d'accords bilatéraux.
Quant à nos moyens militaires, ils sont équivalents à ceux du Royaume-Uni et de loin supérieurs à ceux de tous les autres pays européens. Mais vous aurez l'occasion, lors du débat sur le projet de loi de finances pour 2002, de proposer les inflexions qui vous semblent nécessaires
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 octobre 2001)
Antoine Carré, DL (Loiret)
Monsieur le Président, mes chers collègues, ma question s'adresse à monsieur le Premier Ministre. Depuis le début des opérations militaires en Afghanistan, la France donne l'impression d'un service minimum aux côtés des Américains et des Anglais. Jusqu'à maintenant, vous avez annoncé l'envoi sur zone de deux bateaux et de quelques agents secrets qui ne sont plus très secrets - je ne suis pas certain qu'ils aient apprécié la publicité qui a été faite par le ministre de la Défense à leur sujet. Ce type d'engagement correspond-il à ce que nous demandent nos alliés américains ? Le doute peut exister. Avons-nous la possibilité d'accroître notre présence en Afghanistan ou sommes-nous limités par le dispersement de nos troupes à l'étranger et par l'application du plan Vigipirate ? Combien d'hommes restent disponibles aujourd'hui s'il était nécessaire de renforcer notre participation ? Quelles missions durant cette crise pensez-vous confier aux réserves dont le rôle semble encore à définir dans notre pays ?
Nos partenaires ont su réagir. Ils ont augmenté fortement leur budget militaire, plus 18,4 milliards de dollars pour les Etats-Unis, plus 1,5 milliard d'euros pour l'Allemagne. Avez-vous l'intention d'imiter nos alliés en augmentant le budget de la Défense ?
Enfin, l'évolution des menaces et des missions dévolues aux armées impose une réorientation de la stratégie militaire. Que fait le Gouvernement sur ce sujet ? Toutes ces questions nécessitent, vous en serez conscient, un débat à l'Assemblée nationale. Dans ces conditions, avez-vous l'intention d'engager notre assemblée par un vote sur notre participation aux côtés des Etats-Unis ?
Alain Richard
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés. Les questions posées par monsieur Carré sont évidemment multiples. Quand il évoque l'association du Parlement à l'ensemble des décisions qui peuvent être prises tout le long de cette crise par l'exécutif, le Premier ministre a été de la plus grande clarté au cours de toutes ses prises de position des dernières semaines : l'association du Parlement sera entière.
En ce qui concerne les moyens des différents partenaires, je souhaite attirer votre attention sur le fait que par rapport à l'action militaire qui doit être menée contre les infrastructures d'Al-Qaïda et le soutien que leur fournit le régime taliban - action militaire dont on connaît les difficultés et les multiples limites qui sont pleinement débattues entre la France et les Etats-Unis et dont il faut être conscient -, ce n'est pas une action militaire quoi peut se développer à toute force, il y a forcément de multiples limites. Cette action est menée sous la direction des Etats-Unis, la puissance qui a été attaquée et qui dispose de l'intégralité des moyens pour mener cette action.
C'est en vertu de choix politiques que le président des Etats-Unis a souhaité l'association de certains alliés dont la France et les autorités françaises ont indiqué notre disponibilité sans fixer de limite a priori, à notre participation. Un travail de concertation est mené dans l'instance de planification sur la demande des Etats-Unis et donc d'éventuelles nouvelles contributions de la France feront l'objet d'accords bilatéraux entre les Etats-Unis et la France.
Quant aux capacités budgétaires de ce pays en matière militaire, monsieur Carré, vous le savez pour suivre ces questions depuis longtemps, qu'elles sont équivalentes à celles du Royaume-Uni et supérieures de loin à celles de tous les autres pays européens. Vous aurez l'occasion, comme le Gouvernement, au moment de la discussion budgétaire sur le budget de la Défense, dans quelques jours, d'échanger les propositions et les appréciations des uns et des autres sur les inflexions qui peuvent être données à cette politique militaire dont les bases - aucune menace n'ayant disparu - devront être maintenues dans la cohérence et dans la crédibilité.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 22 octobre 2001)
S'agissant des moyens engagés, je vous rappelle que l'action militaire, dont on connaît les difficultés et les limites - qui sont débattues entre les Etats-Unis et la France -, est menée sous la direction des Etats-Unis. La puissance attaquée a tous les moyens de la riposte mais, pour des considérations d'ordre politique, elle a sollicité l'appui de ses alliés et la France ne le lui a pas mesuré. Toute éventuelle contribution nouvelle de la France sera déterminée dans le cadre d'accords bilatéraux.
Quant à nos moyens militaires, ils sont équivalents à ceux du Royaume-Uni et de loin supérieurs à ceux de tous les autres pays européens. Mais vous aurez l'occasion, lors du débat sur le projet de loi de finances pour 2002, de proposer les inflexions qui vous semblent nécessaires
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 octobre 2001)
Antoine Carré, DL (Loiret)
Monsieur le Président, mes chers collègues, ma question s'adresse à monsieur le Premier Ministre. Depuis le début des opérations militaires en Afghanistan, la France donne l'impression d'un service minimum aux côtés des Américains et des Anglais. Jusqu'à maintenant, vous avez annoncé l'envoi sur zone de deux bateaux et de quelques agents secrets qui ne sont plus très secrets - je ne suis pas certain qu'ils aient apprécié la publicité qui a été faite par le ministre de la Défense à leur sujet. Ce type d'engagement correspond-il à ce que nous demandent nos alliés américains ? Le doute peut exister. Avons-nous la possibilité d'accroître notre présence en Afghanistan ou sommes-nous limités par le dispersement de nos troupes à l'étranger et par l'application du plan Vigipirate ? Combien d'hommes restent disponibles aujourd'hui s'il était nécessaire de renforcer notre participation ? Quelles missions durant cette crise pensez-vous confier aux réserves dont le rôle semble encore à définir dans notre pays ?
Nos partenaires ont su réagir. Ils ont augmenté fortement leur budget militaire, plus 18,4 milliards de dollars pour les Etats-Unis, plus 1,5 milliard d'euros pour l'Allemagne. Avez-vous l'intention d'imiter nos alliés en augmentant le budget de la Défense ?
Enfin, l'évolution des menaces et des missions dévolues aux armées impose une réorientation de la stratégie militaire. Que fait le Gouvernement sur ce sujet ? Toutes ces questions nécessitent, vous en serez conscient, un débat à l'Assemblée nationale. Dans ces conditions, avez-vous l'intention d'engager notre assemblée par un vote sur notre participation aux côtés des Etats-Unis ?
Alain Richard
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés. Les questions posées par monsieur Carré sont évidemment multiples. Quand il évoque l'association du Parlement à l'ensemble des décisions qui peuvent être prises tout le long de cette crise par l'exécutif, le Premier ministre a été de la plus grande clarté au cours de toutes ses prises de position des dernières semaines : l'association du Parlement sera entière.
En ce qui concerne les moyens des différents partenaires, je souhaite attirer votre attention sur le fait que par rapport à l'action militaire qui doit être menée contre les infrastructures d'Al-Qaïda et le soutien que leur fournit le régime taliban - action militaire dont on connaît les difficultés et les multiples limites qui sont pleinement débattues entre la France et les Etats-Unis et dont il faut être conscient -, ce n'est pas une action militaire quoi peut se développer à toute force, il y a forcément de multiples limites. Cette action est menée sous la direction des Etats-Unis, la puissance qui a été attaquée et qui dispose de l'intégralité des moyens pour mener cette action.
C'est en vertu de choix politiques que le président des Etats-Unis a souhaité l'association de certains alliés dont la France et les autorités françaises ont indiqué notre disponibilité sans fixer de limite a priori, à notre participation. Un travail de concertation est mené dans l'instance de planification sur la demande des Etats-Unis et donc d'éventuelles nouvelles contributions de la France feront l'objet d'accords bilatéraux entre les Etats-Unis et la France.
Quant aux capacités budgétaires de ce pays en matière militaire, monsieur Carré, vous le savez pour suivre ces questions depuis longtemps, qu'elles sont équivalentes à celles du Royaume-Uni et supérieures de loin à celles de tous les autres pays européens. Vous aurez l'occasion, comme le Gouvernement, au moment de la discussion budgétaire sur le budget de la Défense, dans quelques jours, d'échanger les propositions et les appréciations des uns et des autres sur les inflexions qui peuvent être données à cette politique militaire dont les bases - aucune menace n'ayant disparu - devront être maintenues dans la cohérence et dans la crédibilité.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 22 octobre 2001)