Texte intégral
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
Monsieur le Député,
Il faut toujours garder la mesure et le mot «historique» est souvent utilisé et souvent galvaudé. Mais, en l'occurrence, je crois que cette épithète est méritée car, ainsi que vous l'avez souligné, cela fait douze années de controverses et de discussions qui se sont conclus positivement par cet accord dit de Vienne ou du 14 juillet.
Sur les détails techniques, je suis à la disposition des commissions pour répondre. Mais vous m'avez posé trois questions.
La première, c'est à propos de la lutte contre Daech. L'Iran chiite mène effectivement une lutte contre Daech qui se prétend sunnite. Maintenant, qu'il y ait des accords assumés entre tous ceux qui veulent lutter contre Daech, nous n'en sommes pas là.
La deuxième question, que se passe-t-il dans les États de la région ? S'agissant d'Israël, vous avez entendu la réaction du Premier ministre qui est celle que l'on attendait et dont il avait fait part avant même la conclusion de l'accord. Concernant les États voisins, la réaction est, non seulement beaucoup plus nuancée mais ils comprennent que si l'on veut éviter la prolifération nucléaire, c'est une position ferme, qui a été tout au long de ces discussions celle de la France, qui peut seule permettre les assurances dont nous avons besoin.
Enfin, le troisième point, c'est plus généralement, quelles vont être les conséquences de politique internationale dans l'attitude de l'Iran.
Je me garderai d'une conclusion définitive. Certains soutiennent qu'à partir de cette orientation, ce sera la même chose dans toute la politique internationale, d'autres soutiennent le contraire. Je m'en garderai bien. Mais ce qui est certain, c'est que la France qui était garante de la robustesse de l'accord sera garante de la robustesse de son application.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 juillet 2015