Texte intégral
Je pense effectivement que cet accord a une portée historique. Cela fait douze ans qu'il y a des controverses. Quel est l'objet de ces controverses ? On a de fortes suspicions que l'Iran, dans le passé a voulu acquérir la bombe atomique. Pour nous, c'est inacceptable. Il s'agissait donc de trouver un accord, que l'on permette à l'Iran de développer le nucléaire civil, comme tous les pays en ont le droit, mais qu'on lui interdise la bombe atomique ; c'est le sens de l'accord que nous avons trouvé.
Il est donc vrai que cet accord a une portée historique. Mais, d'une part, il faut encore que cet accord soit entériné, notamment, d'une certaine façon par le Congrès américain et par les Iraniens. Et puis, il y a toute une série d'étapes et de garanties à avoir parce qu'on ne va pas lever les sanctions économiques sans garanties.
À partir du moment où les sanctions économiques vont être levées, la France va reprendre sa place en Iran. Nous n'en sommes pas encore tout à fait là parce qu'entre temps, il faut que le congrès américain ne s'oppose pas à cet accord. Et il faut ensuite que les Iraniens l'acceptent - là, je pense que ce sera le cas - et puis il faut surtout que les Iraniens remplissent leurs obligations. Il y a une délégation du MEDEF qui était prévue au mois de septembre et si les choses se passent bien - j'insiste sur le si -, évidemment la France sera présente en Iran sur le plan économique.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 22 juillet 2015