Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, en réponse à une question sur l'assistance aux ressortissants français lors du séisme d'avril 2015 au Népal, à l'Assemblée nationale le 21 juillet 2015.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 21 juillet 2015

Texte intégral

Malgré les difficultés extrêmes liées à la gravité exceptionnelle du séisme, les autorités françaises se sont rapidement mobilisées en réponse à la catastrophe qui a frappé le Népal pour venir au secours de nos compatriotes. La cellule de crise du ministère des affaires étrangères et du développement international, ouverte dès le premier jour, a traité plus de 18.500 appels. L'ambassade de France a ouvert l'école française de Katmandou pour accueillir les Français. Une équipe de crise a été mise en place avec l'aide de renforts venus de New Delhi et Paris, y compris des personnels médicaux de l'établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) et des logisticiens de la sécurité civile. Une centaine de personnels humanitaires, dont un détachement de personnels de la sécurité civile, ont été déployés et 63 tonnes de fret humanitaire acheminées.
Près de 300 Français et une trentaine de ressortissants tiers ont été rapatriés par deux vols spéciaux le 30 avril. Ils ont permis notamment d'évacuer les blessés et les familles. Des opérations héliportées ont été réalisées à l'initiative de l'ambassade de France, en liaison avec les autorités népalaises, pour secourir 55 ressortissants en détresse dans des zones difficiles d'accès. Une équipe de légistes de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale s'est rendue à Katmandou pour épauler ses homologues népalais dans l'identification des victimes européennes présumées.
En ce qui concerne la France, le bilan du séisme s'élève à cinq morts. Cinq compatriotes sont en outre toujours portés disparus dans la vallée du Langtang. Les familles ont été reçues au centre de crise et de soutien, en présence de représentants de la Sécurité civile et de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) qui s'étaient rendus sur les lieux de la catastrophe accompagnés de notre ambassadrice. Ces experts ont pu expliquer les difficultés des opérations de recherche et les informer du concours prêté par la France aux équipes népalaises. L'ambassade de France à Katmandou demeure mobilisée pour s'assurer que les autorités népalaises mettent tout en œuvre pour retrouver les corps de nos compatriotes disparus.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juillet 2015