Texte intégral
Au-delà des prix que je viens de remettre, je tiens à féliciter tous les lauréats qui se trouvent réunis ici et qui se sont distingués dans les autres catégories en compétition.
Je salue également le travail des autres candidats qui, même s'ils n'ont pas été les élus de ce soir, ont accompli des réalisations exemplaires dans des secteurs extrêmement variés.
Ce sera en effet mon premier constat : la démarche de recherche de la qualité totale, le souci de la performance assurée par une meilleure implication de l'ensemble du personnel d'une entreprise, sont aujourd'hui de plus en plus répandus. On le constate non seulement dans les entreprises industrielles de toutes tailles, mais également dans les entreprises du tertiaire, les administrations et les services publics.
C'est vrai aussi pour les services publics locaux. Mon expérience personnelle de maire de CONFLANS-SAINTE-HONORINE vous explique en partie pourquoi j'ai bien volontiers répondu à l'invitation des organisateurs des "grands prix de la qualité totale".
Vous savez en effet que j'ai mis en place dans ma mairie, qui regroupe 650 salariés permanents, un projet d'entreprise faisant appel à la participation de tous.
Avec le recul, je peux dire que cette expérience est tout-à-fait éclairante. Elle démontre qu'il n'y a aucune contradiction, bien au contraire, à appliquer une démarche de projet d'entreprise à une collectivité publique. C'est que, là comme dans l'entreprise, la recherche de la performance et de la qualité passent par le développement du dialogue interne et de l'esprit d'initiative.
Je vois dans cette recherche de plus en plus générale de la qualité totale, l'un des effets induits les plus bénéfiques du mouvement d'idées qui, au début des années 80, a commencé à réconcilier les Français avec leurs entreprises.
Le primat d'une économie ouverte, où le marché - donc le consommateur - joue un rôle d'arbitre essentiel, ne pouvait pas ne pas rencontrer l'impératif de qualité. La qualité constitue l'un des moteurs essentiels de la compétitivité moderne. Elle devient un enjeu stratégique majeur dans une concurrence mondiale exacerbée, et alors que l'Europe nous sollicite.
Compte tenu de ces enjeux, nul ne s'étonnera que le soutien au type de démarche qui est la vôtre constitue une dimension de l'action du Gouvernement, et en particulier du Ministre de l'Industrie, du Commerce Extérieur et de l'Aménagement du Territoire.
La France a les talents, les savoir-faire nécessaires pour gagner, mais l'entreprise, quelle que soit sa taille, quelle qui soit sa nature, doit mobiliser et utiliser toute l'intelligence, toute la créativité de ses collaborateurs, à tous les niveaux. Et dans ce domaine, il reste quand même du chemin à faire.
Il va donc falloir continuer à informer, à convaincre. La qualité, la compétitivité, c'est possible pour toutes les entreprises.
C'est urgent, c'est indispensable. Le temps presse. L'échéance européenne de 1992, avec l'achèvement du marché intérieur, offre des perspectives immenses mais aussi des exigences redoutables.
Il va falloir aussi développer l'environnement culturel et technique des entreprises, et notamment les outils collectifs qui permettent de construire et de valoriser la qualité. C'est le cas en particulier de la normalisation qui, de plus en plus, se bâtit au niveau européen ; nous devons y faire passer les préoccupations et les contraintes de nos entreprises et de nos utilisateurs.
Mais la recherche de la qualité, juge de paix redoutable dans un système de liberté économique, n'a de sens que si cette liberté s'exprime à travers d'autres rapports sociaux dans l'entreprise.
En effet, à côté des dimensions techniques et économiques, et de la recherche du meilleur produit au meilleur coût, la démarche "qualité" a une dimension humaine, déterminante pour permettre à chacun des acteurs de l'entreprise de libérer son potentiel de création et d'initiative pour réussir.
L'enjeu social ne le cède en rien à l'enjeu économique. Il ne suffit pas de donner des directives. Encore faut-il que chacun se sente concerné, impliqué, motivé : en un mot responsabilisé.
La politique de recherche de la qualité se trouve exactement au point de rencontre de la liberté de l'entreprise et de la liberté dans l'entreprise. L'une et l'autre ont pour corollaire la responsabilité développée et partagée. Il n'y a pas de performance possible sans que la valeur des salariés de l'entreprise ne soit reconnue - sous tous ses aspects.
Convaincre, mobiliser les ressources humaines et libérer les énergies ; c'est ce à quoi nous devons nous attacher pour que nos entreprises puissent relever les défis et réaliser avec succès la profonde "mutation qualitative" à laquelle elles sont confrontées.
Cela passe notamment par une politique soutenue de recherche et d'innovation, de formation des hommes et d'organisation du travail. Vous avez sans aucun doute remarqué que la recherche, l'innovation et la formation figurent au premier rang des priorités que le Gouvernement a affichées d'emblée. Quant à l'organisation du travail, c'est un des terrains privilégiés de la négociation contractuelle dont je souhaite, vous le savez, qu'elle retrouve tout son sens.
Ma présence parmi vous témoigne de l'importance que j'attache à la démarche que vous représentez. J'entends soutenir l'action des dirigeants d'entreprises ou de services qui se sont engagés dans cette voie.
La manifestation de ce soir a permis de valoriser les efforts et les réussites de ceux et celles qui, dans tous les secteurs de l'économie, face à la concurrence, prennent des initiatives et construisent notre avenir.
Que les entreprises en compétition, que les lauréats de ce soir, que les organisateurs en soient vivement remerciés :
Vous êtes les battants de la qualité. Vous êtes les artisans des succès de la France et de l'Europe de demain.
Je salue également le travail des autres candidats qui, même s'ils n'ont pas été les élus de ce soir, ont accompli des réalisations exemplaires dans des secteurs extrêmement variés.
Ce sera en effet mon premier constat : la démarche de recherche de la qualité totale, le souci de la performance assurée par une meilleure implication de l'ensemble du personnel d'une entreprise, sont aujourd'hui de plus en plus répandus. On le constate non seulement dans les entreprises industrielles de toutes tailles, mais également dans les entreprises du tertiaire, les administrations et les services publics.
C'est vrai aussi pour les services publics locaux. Mon expérience personnelle de maire de CONFLANS-SAINTE-HONORINE vous explique en partie pourquoi j'ai bien volontiers répondu à l'invitation des organisateurs des "grands prix de la qualité totale".
Vous savez en effet que j'ai mis en place dans ma mairie, qui regroupe 650 salariés permanents, un projet d'entreprise faisant appel à la participation de tous.
Avec le recul, je peux dire que cette expérience est tout-à-fait éclairante. Elle démontre qu'il n'y a aucune contradiction, bien au contraire, à appliquer une démarche de projet d'entreprise à une collectivité publique. C'est que, là comme dans l'entreprise, la recherche de la performance et de la qualité passent par le développement du dialogue interne et de l'esprit d'initiative.
Je vois dans cette recherche de plus en plus générale de la qualité totale, l'un des effets induits les plus bénéfiques du mouvement d'idées qui, au début des années 80, a commencé à réconcilier les Français avec leurs entreprises.
Le primat d'une économie ouverte, où le marché - donc le consommateur - joue un rôle d'arbitre essentiel, ne pouvait pas ne pas rencontrer l'impératif de qualité. La qualité constitue l'un des moteurs essentiels de la compétitivité moderne. Elle devient un enjeu stratégique majeur dans une concurrence mondiale exacerbée, et alors que l'Europe nous sollicite.
Compte tenu de ces enjeux, nul ne s'étonnera que le soutien au type de démarche qui est la vôtre constitue une dimension de l'action du Gouvernement, et en particulier du Ministre de l'Industrie, du Commerce Extérieur et de l'Aménagement du Territoire.
La France a les talents, les savoir-faire nécessaires pour gagner, mais l'entreprise, quelle que soit sa taille, quelle qui soit sa nature, doit mobiliser et utiliser toute l'intelligence, toute la créativité de ses collaborateurs, à tous les niveaux. Et dans ce domaine, il reste quand même du chemin à faire.
Il va donc falloir continuer à informer, à convaincre. La qualité, la compétitivité, c'est possible pour toutes les entreprises.
C'est urgent, c'est indispensable. Le temps presse. L'échéance européenne de 1992, avec l'achèvement du marché intérieur, offre des perspectives immenses mais aussi des exigences redoutables.
Il va falloir aussi développer l'environnement culturel et technique des entreprises, et notamment les outils collectifs qui permettent de construire et de valoriser la qualité. C'est le cas en particulier de la normalisation qui, de plus en plus, se bâtit au niveau européen ; nous devons y faire passer les préoccupations et les contraintes de nos entreprises et de nos utilisateurs.
Mais la recherche de la qualité, juge de paix redoutable dans un système de liberté économique, n'a de sens que si cette liberté s'exprime à travers d'autres rapports sociaux dans l'entreprise.
En effet, à côté des dimensions techniques et économiques, et de la recherche du meilleur produit au meilleur coût, la démarche "qualité" a une dimension humaine, déterminante pour permettre à chacun des acteurs de l'entreprise de libérer son potentiel de création et d'initiative pour réussir.
L'enjeu social ne le cède en rien à l'enjeu économique. Il ne suffit pas de donner des directives. Encore faut-il que chacun se sente concerné, impliqué, motivé : en un mot responsabilisé.
La politique de recherche de la qualité se trouve exactement au point de rencontre de la liberté de l'entreprise et de la liberté dans l'entreprise. L'une et l'autre ont pour corollaire la responsabilité développée et partagée. Il n'y a pas de performance possible sans que la valeur des salariés de l'entreprise ne soit reconnue - sous tous ses aspects.
Convaincre, mobiliser les ressources humaines et libérer les énergies ; c'est ce à quoi nous devons nous attacher pour que nos entreprises puissent relever les défis et réaliser avec succès la profonde "mutation qualitative" à laquelle elles sont confrontées.
Cela passe notamment par une politique soutenue de recherche et d'innovation, de formation des hommes et d'organisation du travail. Vous avez sans aucun doute remarqué que la recherche, l'innovation et la formation figurent au premier rang des priorités que le Gouvernement a affichées d'emblée. Quant à l'organisation du travail, c'est un des terrains privilégiés de la négociation contractuelle dont je souhaite, vous le savez, qu'elle retrouve tout son sens.
Ma présence parmi vous témoigne de l'importance que j'attache à la démarche que vous représentez. J'entends soutenir l'action des dirigeants d'entreprises ou de services qui se sont engagés dans cette voie.
La manifestation de ce soir a permis de valoriser les efforts et les réussites de ceux et celles qui, dans tous les secteurs de l'économie, face à la concurrence, prennent des initiatives et construisent notre avenir.
Que les entreprises en compétition, que les lauréats de ce soir, que les organisateurs en soient vivement remerciés :
Vous êtes les battants de la qualité. Vous êtes les artisans des succès de la France et de l'Europe de demain.